Exact et même soutenu par la hiérarchie (IPR) en collège , je me suis fait taper sur les doigt à moultes reprises parce que je donnais du Shakespeare , du Voltaire ou du Céline à mes élèves , "Donnez-leur des lectures de leur âge..."Puis elle a sombré dans le n'importe quoi avec des auteurs connus et de grande qualité qui se sont vus imposer des formats (pas plus de 180 pages au final coco, les jeunes ça lit pas) et Harry Potter lui a fait vraiment du bien dans le sens ou on est revenu à du plus complexe et du plus riche (et je rappelle qu'il faut tout ignorer de cette littérature jeunesse d'avant HP pour le conspuer, parce que lorsque le premier, destiné aux 8-10, est sorti, les français l'ont travaillé en 12-14 tellement ils étaient habitués à un sous-niveau de littérature jeunesse).
Le problème revient à ce qui a déjà été dit sur d'autres fils : les prérequis . Si vous vous êtes habitué depuis l'enfance à la gymnastique mentale consistant à passer de guerriers furieux de l'Antiquité grecque à la perversion patente de la cour des Médicis , etc... vous êtes prêt à avaler de la S.F. ; en revanche , si vos lectures n'ont eu d'autre prétention que de vous confiner à votre état présent , votre petit univers et vos petites préoccupations , comment pourriez-vous ne serait-ce que concevoir que le monde dépasse les frontières de votre cité ?