
Du sense of wonder à la SF métaphysique
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Ce qui n'en relève pas : les problèmes gastriques des uns et des autres, notamment... 

François - http://malioutine.overblog.com/
"Tout est dans tout et réciproquement ."Lensman a écrit :D'après ce que j'ai compris de la définition de la métaphysique, j'avoue avoir beaucoup de mal à voir ce qui n'en relève pas, d'une manière ou d'une autre…Transhumain a écrit :Les problèmes gastriques de Christine Angot relèvent donc de la métaphysique ?Fabien Lyraud a écrit :Je m'étonne que Serge lorsqu'il essaie de définir la SF insiste sur la métaphysique, et donc sur le je. Faut il y voir une volonté de convergence inconsciente de la SF vers la littérature générale qui en France se construit justement sur le je (succès de l'autofiction entre autre) et pour distinguer la Sf de cette littérature on rajoute l'apport philosophique qui serait inexistant en littgen.
Oncle Joe
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
"On discute beaucoup, dans la communauté cybernétique et parmi les amateurs de science-fiction, de ce qu'on appelle 'le test de Turing'... en gros, de l'idée qu'une machine capable, dans un test à l'aveugle, de se faire passer pour un être humain mériterait d'être traitée comme tel.
Je ne discuterai pas de ce point, mais je me demande si nous n'évitons pas des questions métaphysiques plus profondes et plus intéressantes." - RCW, introduction à "Le théâtre cartésien" in Mysterium (c'est moi qui souligne).
Je ne discuterai pas de ce point, mais je me demande si nous n'évitons pas des questions métaphysiques plus profondes et plus intéressantes." - RCW, introduction à "Le théâtre cartésien" in Mysterium (c'est moi qui souligne).
Lensman a écrit :Par contre, si un humain se comporte exactement comme une machine, est-ce qu'on doit le traiter comme une machine?
Oncle Joe
En quoi crois-tu que tes problèmes ont un rapport avec les ordinateurs ?
(copyright eliza http://eliza.levillage.org/index.html)
C'est curieux mais je devine une sorte d'angoisse refoulée dans cette question..Lensman a écrit :si un humain se comporte exactement comme une machine, est-ce qu'on doit le traiter comme une machine?
Après tout, ça fait cinquante-trois fois qu'Oncle reçoit de dix interlocuteurs différents des définitions de métaphysique et sa réponse est invariablement "non, décidément, je n'y comprends rien"
Oncle est peut-être en train d'échouer au test de Turing.
(Qui l'a vu, récemment ? Qui peut garantir sa composition carbonnée ?)
Rassurez vous, je suis là, et en parfaite santé, santé, santé, santé...Lem a écrit :C'est curieux mais je devine une sorte d'angoisse refoulée dans cette question..Lensman a écrit :si un humain se comporte exactement comme une machine, est-ce qu'on doit le traiter comme une machine?
Après tout, ça fait cinquante-trois fois qu'Oncle reçoit de dix interlocuteurs différents des définitions de métaphysique et sa réponse est invariablement "non, décidément, je n'y comprends rien"
Oncle est peut-être en train d'échouer au test de Turing.
(Qui l'a vu, récemment ? Qui peut garantir sa composition carbonnée ?)
Oncle Joe
juste pour info ( pas lu et pas du tout mon truc ) lem en parle ds son article du monde diplo http://www.monde-diplomatique.fr/2009/07/LEHMAN/17449 ) et en debut de topic ( pfuuh , deja 38 pages !) << 'ai relu l'essai de Lardreau (auquel, bizarrement, j'avais consacré ma première critique professionnelle en 1990 sans bien en mesurer la portée), Fiction philosophique et science-fiction et j'y ai retrouvé l'argument selon lequel la SF a exercé, au vingtième siècle, un quasi-monopole dans l'usage et la construction de mondes métaphysiques. >> : qq'un d'autre l'a lu ?systar a écrit :La philo commence à prendre en charge la théorie littéraire d'une manière massive. Ces derniers temps, dans notre "milieu" philo, la mode est à l'investigation philosophique des textes littéraires. [...], proposent des choses passionnantes en ce sens. Il y a des philosophes qui ne lisent pas de romans, ne vont jamais au cinéma, etc. Mais c'est en train de changer.
Peut-être que, dès lors, la philo (comme milieu institutionnel) viendra à la SF naturellement, dans le sillage de sa venue à la littérature (et au cinéma).
En l'état, SF et philo se perçoivent l'un l'autre un peu comme les personnages du roman de Chateaureynaud perçoivent l' "autre rive": un endroit mystérieux d'où nous parviennent sporadiquement des choses (centaures, pluies de crapauds, etc.) dont, depuis notre propre rive, notre propre univers de pensée, nous ne savons que faire.
La métaphysique, c'est le centaure de la SF.
La SF, c'est la pluie de crapauds de la philosophie.


et trouvé ça
http://www.philo-fictions.com/
Sylvie Allouche a bossé aussi la question apparement
Modifié en dernier par jeandive le mar. nov. 17, 2009 9:35 pm, modifié 2 fois.
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Oui, lu.jeandive a écrit :
juste pour info ( pas lu et pas du tout mon truc ) lem en parle ds son article du monde diplo http://www.monde-diplomatique.fr/2009/07/LEHMAN/17449 ) : qq'un d'autre l'a lu ?
J'ai beaucoup de notes sur ce livre (et pas fini de le cogiter et de le relire)...
Il a été lu un peu vite comme le livre qui expliquait philosophiquement la défaite de la philo, et sa reprise en main par la SF pour penser notre époque.
En fait, comme toujours, "c'est plus compliqué"...
Bruno - http://systar.hautetfort.com
Justement, c'est un des (je dis: un des, il y en a d'autres, sans grand rapport, mais que l'on peut préférer) intérêts de la SF. Le problème de la conscience, ça a longtemps été un problème métaphysique (ou philosophique... vous savez comme je suis nul, là aussi, je sens mal la distinction, dans certaines de nos discussions..): on en parlait, et on pouvait toujours en parler, tout le monde s'en fichait. Avec les progrès de l'informatique, on se dit: "Tiens ! il se peut qu'il y ait des décisions à prendre. Supposons qu'une machine réussisse le teste de Turing. Que se passe-t-il ensuite? On se contente de trouver ça pittoresque, ou on se dit qu'il faut lui accorder un statut social?" en SF, on voit mis en scène, sous forme fictive, non pas une réflexion sur la notion de la conscience, mais une réflexion sur ce qui pourrait se passer selon le type de réponse (ou d'absence de réponse) que la société va donner au problème. C'est très différent.Pascal a écrit :"On discute beaucoup, dans la communauté cybernétique et parmi les amateurs de science-fiction, de ce qu'on appelle 'le test de Turing'... en gros, de l'idée qu'une machine capable, dans un test à l'aveugle, de se faire passer pour un être humain mériterait d'être traitée comme tel.
Je ne discuterai pas de ce point, mais je me demande si nous n'évitons pas des questions métaphysiques plus profondes et plus intéressantes." - RCW, introduction à "Le théâtre cartésien" in Mysterium (c'est moi qui souligne).
Et je reviens sur mon obsession de la "grande" raison (s'il y en a une) du "rejet" de la SF. La discussion sur la notion de conscience, comme ça, dans l'absolu, tout va bien. Par contre, mettre en scène (dans une fiction "réaliste") les éventuelles conséquence de décision qui seront bien prises un jour (ou pas prises, l'absence de décision étant une décision, une fois le problème exposé concrètement, avec le test de Turing), ça, ça met mal à l'aise beaucoup de gens.
Oncle Joe