Voila un point sur lequel je suis tout à fait d'accord. J'ajoute qu'il y a longtemps que, en tant que lecteur, je réclame à un livre "mainstream" ce que j'attends d'un livre de speculative-fiction. Et il m'arrive de le trouver sans, pour autant, que le livre soit de la SF.Lem a écrit : Nous ne parlions tout à fait de la même chose. Oncle me faisait une remarque sur le problème de la dissolution (la fin des collections spécialisées, l'absorbtion/dilution dans le mainstream) que visiblement il redoute. Et j'essayais de calmer ses craintes en lui disant qu'au lieu de vivre ce moment comme un deuil, on pouvait en profiter pour introduire nos propres critères de légitimité dans le mainstream.
Du sense of wonder à la SF métaphysique
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Ce que tu attends d'un livre de fiction tout court (quel qu'il soit), c'est qu'il soit soit de spéculative-fiction. C'est bien cela qu'il faut comprendre?bormandg a écrit : J'ajoute qu'il y a longtemps que, en tant que lecteur, je réclame à un livre "mainstream" ce que j'attends d'un livre de speculative-fiction. Et il m'arrive de le trouver sans, pour autant, que le livre soit de la SF.
Oncle Joe
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En tout cas, on peut dire que Versins jette aux rixes...
(oui, encore une remarque constructive)

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Pas nécessairement, je ne classerais pas Zweig dans la speculative fiction, mais les qualités que je demande à un livre de speculative-fiction sont dans ses textes.Lensman a écrit :Ce que tu attends d'un livre de fiction tout court (quel qu'il soit), c'est qu'il soit soit de spéculative-fiction. C'est bien cela qu'il faut comprendre?bormandg a écrit : J'ajoute qu'il y a longtemps que, en tant que lecteur, je réclame à un livre "mainstream" ce que j'attends d'un livre de speculative-fiction. Et il m'arrive de le trouver sans, pour autant, que le livre soit de la SF.
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Et totalement (ou presque) hors sujet. On a certainement beaucoup plus parlé de Sadoul que de Versins, dans ce fil.Shalmaneser a écrit :En tout cas, on peut dire que Versins jette aux rixes...
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OK, alors vas-y, trouve-nous un calembour avec Sadoul ! Pas facile, hein ?bormandg a écrit : Et totalement (ou presque) hors sujet. On a certainement beaucoup plus parlé de Sadoul que de Versins, dans ce fil.
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Si j'avais pu en faire un qui soit supportable (les insupportables, je les réserve pour Grenoble, s'ils sont utilisables là bas), je l'aurais déjà fait. Tu crois que je n'ai pas cherché avant de poster?Shalmaneser a écrit :OK, alors vas-y, trouve-nous un calembour avec Sadoul ! Pas facile, hein ?bormandg a écrit : Et totalement (ou presque) hors sujet. On a certainement beaucoup plus parlé de Sadoul que de Versins, dans ce fil.

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Franchement, c'est une quête qui n'a pas de sens. Une telle définition ne peut être que multifactorielle et comporter des centaines de facteurs ou composantes sans être exhaustive ni même compréhensive.Lem a écrit :Qui sait ?Roland C. Wagner a écrit :Sens propre ? Sens figuré ?
Mais ça ne change rien au problème.
Quand le mot science-fiction est prononcé, on ne sait jamais comment il est reçu. Comme équivalent "d'anticipation scientifique" ? De "n'importe quoi avec du paranormal dedans ?" De "truc typiquement américain" ? De "littérature excitante jouant avec des concepts hallucinants" ? Je ne veux rien changer à la SF telle qu'elle est. J'aimerais trouver une définition qui dise son essence pour qu'elle soit perçue correctement – exactement comme l'essence du polar est "le crime" et non "l'enquête", "le détective" ou "la justice triomphe toujours à la fin". C'est peut-être le métaphysique. C'est peut-être l'inhumain. Peut-être autre chose encore. On a le droit de chercher.
En ce qui me concerne, je me suis efforcé de dégager quelques facteurs, à mon sens principaux, du déni ou du rejet, la Dissidence, la Science, L'Avenir, l'Inhumain. Ce qui n'exclut aucunement qu'il y en ait d'autres. Mais même si on parvenait à lister avec une bonne précision tous les facteurs significatifs du déni, cela ne donnerait en aucun cas une définition de la science-fiction.
C'est un problème classique en "sciences" humaines.
Et pas seulement là, du reste. On est conduit à utiliser des "objets" sans pouvoir les définir avec une précision arbitraire. Relis la conclusion de Bitbol dans son dernier (?) livre sur la PQ où cela l'amène à une idée que je trouve par ailleurs extrêmement contestable.
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Grâce au ciel, la collection de Claude Moliterni qui fut un ami et mon voisin n'a pas fini à la poubelle. Mais il est exact que quelques sacs poubelles tirés de sa cave ont été dispersés sur le trottoir et que j'ai pu y récupérer quelques documents intéressants quoique très secondaires.Il y avait d'autres vautours.jeandive a écrit :c'est beauLensman a écrit :Séquence émotion.
Oncle Joe, émerveillé et bouleversé.
..
a l'heure du numérique et d'internet , une photo , un document visible par tous c'est encore plus beau
faisons circuler et partager la beauté
partons a la conquete de l'information ( et a l'assaut de l'espace concernant gallet)
dommage que J.Sadoul fut si peu prolixe dans ses mémoires et qu'il soit " rangé des voitures" concernant notre domaine
j'esperes juste qu'il a pensé à " l' après" , que sa collection ne finisse pas a la poubelle , comme cela vient encore d'arriver pour un célébre critique de bd par exemple ....
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Voisin et ami en même temps? Presque un saint!!! Au passage, voilà une personne que je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer et je le regrette beaucoup. Ce crois que c'était AUSSI un grand passionné de science-fiction. J'ai cru comprendre que la partie de sa bibliothèque qui n'a pas été jetée à la poubelle ou pillée par ses amis, les chiffonniers et les commerçants (trois catégories sociales utiles qui sauvent parfois des merveilles des méfaits commis par le conjoint et les enfants, par exemple, ces derniers n'étant pas nécessairement très performants pour savoir ce qu'il faut jeter ou pas) est allée dans les réserves d'un des derniers puissants organismes de la préservation de la Culture, dans un ultime élan d'efficacité.Gérard Klein a écrit : Grâce au ciel, la collection de Claude Moliterni qui fut un ami et mon voisin n'a pas fini à la poubelle. Mais il est exact que quelques sacs poubelles tirés de sa cave ont été dispersés sur le trottoir et que j'ai pu y récupérer quelques documents intéressants quoique très secondaires.Il y avait d'autres vautours.
Oncle Joe
Nombre de réactions ou remarques sur le fil vont dans ce sens.Gérard Klein a écrit :Franchement, c'est une quête qui n'a pas de sens. Une telle définition ne peut être que multifactorielle et comporter des centaines de facteurs ou composantes sans être exhaustive ni même compréhensive.Lem a écrit :Qui sait ?Roland C. Wagner a écrit :Sens propre ? Sens figuré ?
Mais ça ne change rien au problème.
Quand le mot science-fiction est prononcé, on ne sait jamais comment il est reçu. Comme équivalent "d'anticipation scientifique" ? De "n'importe quoi avec du paranormal dedans ?" De "truc typiquement américain" ? De "littérature excitante jouant avec des concepts hallucinants" ? Je ne veux rien changer à la SF telle qu'elle est. J'aimerais trouver une définition qui dise son essence pour qu'elle soit perçue correctement – exactement comme l'essence du polar est "le crime" et non "l'enquête", "le détective" ou "la justice triomphe toujours à la fin". C'est peut-être le métaphysique. C'est peut-être l'inhumain. Peut-être autre chose encore. On a le droit de chercher.
Il est possible, dans un élan esthétique, de lancer un formule qui fera la joie des journalistes (si on est connu..) du genre: "Pour moi, la science-fiction est la littérature de la métaphysique!". C'est le genre de truc qui fait joli, éventuellement. C'est commode pour le monde médiatique en bruit de fond et les critiques de salon semi-cultivés, univers pour lequel je pense que peu d'entre nous nourrissent une passion immodérée, (ni même un respect modéré…), monde qui aime bien reprendre des formules auxquelles que l'on peut interpréter comme on le veut. Mais il ne faut pas oublier le "Pour moi!"
Ensuite, on peut s'intéresser au problème du rôle de la métaphysique (de ce que l'on comprend du concept) dans la science-fiction (de ce que l'on comprend du corpus..), mais ce ne sera pas pour fabriquer une définition (impossible), ni pour faire ressortir un élément exceptionnel qui, au fond, serait peut-être la vraie raison fondamentale du déni (ou des dénis, ou des indifférences, ou des hostilités, etc, et PAR qui...).
Si nous nous intéressons tant que cela au "déni", peut-être faut-il s'intéresser de près à ceux qui le pratiquent, plutôt que de scruter et décortiquer la science-fiction, et voir ce qui les caractérise eux (par "eux", j'entends les individus, les institutions, les ceci, les cela, etc).. Peut-être en ressortira-t-il des aspects importants qui n'on pas grand chose à voir avec la science-fiction, qui sait? C'est jouable, mais je dois dire que cette approche m'attire peu.
Oncle Joe
Modifié en dernier par Lensman le mer. janv. 13, 2010 12:36 pm, modifié 1 fois.
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Je ne suis pas sûr.Gérard Klein a écrit :Franchement, c'est une quête qui n'a pas de sens. Une telle définition ne peut être que multifactorielle et comporter des centaines de facteurs ou composantes sans être exhaustive ni même compréhensive.Lem a écrit :Qui sait ?Roland C. Wagner a écrit :Sens propre ? Sens figuré ?
Mais ça ne change rien au problème.
Quand le mot science-fiction est prononcé, on ne sait jamais comment il est reçu. Comme équivalent "d'anticipation scientifique" ? De "n'importe quoi avec du paranormal dedans ?" De "truc typiquement américain" ? De "littérature excitante jouant avec des concepts hallucinants" ? Je ne veux rien changer à la SF telle qu'elle est. J'aimerais trouver une définition qui dise son essence pour qu'elle soit perçue correctement – exactement comme l'essence du polar est "le crime" et non "l'enquête", "le détective" ou "la justice triomphe toujours à la fin". C'est peut-être le métaphysique. C'est peut-être l'inhumain. Peut-être autre chose encore. On a le droit de chercher.
En ce qui me concerne, je me suis efforcé de dégager quelques facteurs, à mon sens principaux, du déni ou du rejet, la Dissidence, la Science, L'Avenir, l'Inhumain. Ce qui n'exclut aucunement qu'il y en ait d'autres. Mais même si on parvenait à lister avec une bonne précision tous les facteurs significatifs du déni, cela ne donnerait en aucun cas une définition de la science-fiction.
C'est un problème classique en "sciences" humaines.
Et pas seulement là, du reste. On est conduit à utiliser des "objets" sans pouvoir les définir avec une précision arbitraire. Relis la conclusion de Bitbol dans son dernier (?) livre sur la PQ où cela l'amène à une idée que je trouve par ailleurs extrêmement contestable.
Si on me définissait la SF comme "littérature de l'extrapolation", je comprendrais ce qu'il peut y avoir dedans, je comprendrais comment des textes non-SF peuvent s'en approcher sans y entrer complètement (de même qu'il peut y avoir crime dans des oeuvres qui ne sont pas du polar), et surtout je comprendrais ce que je peux y trouver d'intéressant pour me montrer une vie ou un monde possibles à partir de ce que je connais de ce monde ou de cette vie-ci.
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