est-ce que la dépolitisation de la vie publique...
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Y'a un truc que tu oublies concernant la technologie, c'est que l'informatique telle que nous la connaissons actuellement est le résultat de la rencontre entre des jeunes des années 70 et le mouvement hippie.
Certes, il y a une méfiance vis-à-vis de la technologie industrielle lourde, mais une prise en main du reste.
Certes, il y a une méfiance vis-à-vis de la technologie industrielle lourde, mais une prise en main du reste.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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Euh, tu as déjà rencontré des cadres IBM de l'époque?!Erion a écrit :Y'a un truc que tu oublies concernant la technologie, c'est que l'informatique telle que nous la connaissons actuellement est le résultat de la rencontre entre des jeunes des années 70 et le mouvement hippie.
Certes, il y a une méfiance vis-à-vis de la technologie industrielle lourde, mais une prise en main du reste.
Ce ne sont pas eux qui ont créé l'informatique actuelle. IBM (et les autres contructeurs de l'époque) se sont tous fait surprendre par l'explosion de la micro-informatique.Anne a écrit :Euh, tu as déjà rencontré des cadres IBM de l'époque?!
Après des années de cérémonie du Thé, il n’y a rien de meilleur que de vomir de la Bière.
Justement, ces cadres IBM représentaient l'ancienne génération, celle qui sert de repoussoir aux futurs grands noms de l'informatique personnelle.Anne a écrit :Euh, tu as déjà rencontré des cadres IBM de l'époque?!Erion a écrit :Y'a un truc que tu oublies concernant la technologie, c'est que l'informatique telle que nous la connaissons actuellement est le résultat de la rencontre entre des jeunes des années 70 et le mouvement hippie.
Certes, il y a une méfiance vis-à-vis de la technologie industrielle lourde, mais une prise en main du reste.
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- Roland C. Wagner
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J'ai connu un certain nombre d'informaticiens des années 70, dont pas mal bossaient en entreprise, c'étaient plutôt des gens à cheveux longs et jean que des clones en costard. Pour quelqu'un de pas trop mauvais, l'analyse et la programmation étaient un super-plan, ils pouvaient se permettre de ne bosser qu'une partie du temps toit en gagnant bien leur vie.Erion a écrit :Justement, ces cadres IBM représentaient l'ancienne génération, celle qui sert de repoussoir aux futurs grands noms de l'informatique personnelle.Anne a écrit :Euh, tu as déjà rencontré des cadres IBM de l'époque?!Erion a écrit :Y'a un truc que tu oublies concernant la technologie, c'est que l'informatique telle que nous la connaissons actuellement est le résultat de la rencontre entre des jeunes des années 70 et le mouvement hippie.
Certes, il y a une méfiance vis-à-vis de la technologie industrielle lourde, mais une prise en main du reste.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
الكاتب يكتب
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Tu le soulignes toi-même : il y a une différence fondamentale d'échelle.Erion a écrit :Y'a un truc que tu oublies concernant la technologie, c'est que l'informatique
telle que nous la connaissons actuellement est le résultat de la rencontre entre des jeunes
des années 70 et le mouvement hippie.
Certes, il y a une méfiance vis-à-vis de la technologie industrielle lourde, mais une prise
en main du reste.
Ce que je comprends par (nouvelle) "technologie lourde", dans ta remarque, c'est celle
qui réclame un effort significatif à l'échelle d'une génération — disons, un investissement
préalable de quelques centaines de milliards d'euros (d'aujourd'hui) sur dix ans, avant
de pouvoir engager une aventure commerciale, comme l'ont nécessité l'espace ou le
nucléaire. Pour moi, c'est cet effort que la génération 68 (et, il faut bien le dire, la
suivante) n'a jamais engagé que pour son propre confort, et (ou ?) sur des technos déjà
acquises. Aujourd'hui, la "recherche" qui se pratique dans les entreprises est à six
mois, et les investissements politiques à quatre ou cinq ans au mieux.
De ce point de vue, l'informatique est une nouvelle technologie "légère" : les avancées
scientifiques qui l'ont permises sont anciennes (mécanique quantique dans les années
1920, théorie de l'information et physique des semi-conducteurs dans les 50s). Le reste
relève plutôt de l'innovation, qui peut être promue à petite échelle (et pour le coup, pour
manichéenne qu'elle soit peut-être, mon analyse ne dit rien des individus : il y a
évidemment toujours autant d'inventeurs et d'entrepreneurs, et rien ce que ceux-là
peuvent faire de leur côté ne semble avoir ralenti, bien au contraire).
La star actuelle du domaine, Apple, n'est guère plus qu'un intégrateur, avec un génie
certain du design et de l'ergonomie, mais qui renvoie systématiquement à ses
sous-traitants (bien moins bénéficiaires) les problèmes techniques "lourds", et se
contente de technos "off the shelf". Sans même comparer le retour sur investissement
en matière de "soft" et de "hardware"...
Il est certain que l'informatique et son application (notamment la communication, la numérisation de ceci et de cela...) est le grand truc de l'époque présente, que les auteurs tentent de projeter dans l'avenir (avec des bonheurs divers). C'est un vaste sujet de conjecture, mais cependant, son aspect prétendument "dématérialisé" joue des tours. On "oublie" (j'exagère, bien sûr) qu'il y a derrière un monde physique, lequel monde physique était davantage au centre des préoccupations des auteurs des époques précédentes. Beaucoup d'auteurs font "comme si" les problèmes physiques n'étaient qu'un aspect "secondaire" de leurs spéculations (ou comme si ces problèmes physiques avaient été résolus par le proche "miracle" de la Singularité, sorte de tour de passe passe qui vaut bien la propulsion ultra-luminique de nos anciens). Ce manque de coordination dans les spéculations (virtuel informatique/monde physique, avec écologie et tout...) rend sans doute les textes moins "forts" (je généralise abusivement, mais c'est pour souligner une tendance).
Le métier d'auteur de SF n'est pas facile!
Oncle Joe
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Certes, mais comme l'exemple de la souris le montre, Les grosses boîtes de l'époque avaient des ingénieurs, investissaient en R&D, mais ne savaient pas quoi en faire. Ce que les gens d'Apple ont fait (et d'autres), c'est trouver l'application de ces champs de recherche.caliban a écrit : La star actuelle du domaine, Apple, n'est guère plus qu'un intégrateur, avec un génie
certain du design et de l'ergonomie, mais qui renvoie systématiquement à ses
sous-traitants (bien moins bénéficiaires) les problèmes techniques "lourds", et se
contente de technos "off the shelf". Sans même comparer le retour sur investissement
en matière de "soft" et de "hardware"...
L'inventeur de l'imprimante laser a raconté que chez Xerox, personne n'y croyait à ce principe d'impression. Il a fallu une cascade assez incroyable d'événements pour que ça sorte du labo expérimental.
Les gens de la génération Steve Jobs avaient une idéologie, et ils l'ont imposée, alors que les grosses entreprises ne comprenaient pas ce qu'elles faisaient. C'est bien beau d'avoir des dizaines et des dizaines d'ingénieurs qu'on laisse totalement libres de faire ce qu'ils veulent (cas de Xerox), mais il faut qu'à un moment un décideur fasse passer les inventions du stade "tiens, c'est amusant, ça" à "et si on le vendait ?"
Ce sont bien les gens de la génération des années 70 qui ont développé l'informatique personnelle, pas les ingés d'IBM ou de Xerox. Ce n'était pas une question de compétence, c'était une question d'idéologie (de politique, en fait). L'informatique personnelle fut le choix politique d'une certaine génération.
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J'ai été cadre chez IBM à l'époque (1974-1982), j'ai fini par partir parce que je me faisais remonter les bretelles chaque fois que je sortais des sentiers battus (mais mon travail était quand même utilisé tel quel parce que fonctionnant mieux
).

Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Nous disons la même chose, non ?Erion a écrit : Les grosses boîtes de l'époque avaient des ingénieurs, investissaient en R&D,
mais ne savaient pas quoi en faire. (...)
L'informatique personnelle fut le choix politique d'une certaine génération.
Ce que je souligne, c'est que l'informatique personnelle, en effet développée pas les
ingénieurs des années 70 au bénéfice de leur propre génération (à relativement court
terme, en tout cas, avec des micros déjà dans les foyers des années 80), ce sont les
investissement des années 50 qui, en amont, l'ont rendue possible — et que j'ai en
revanche du mal à identifier la techno lourde des années 1990/2000 qui aurait été
rendue possible par les investissements des années 70.
(le téléphone portable ? semi-conducteurs et TSF...)
caliban a écrit :Je rebondissais sur l'idée que, finalement, Apple et d'autres, n'auraient été que des intégrateurs. Outre le fait que Wozniak était un pur ingénieur, je pense que ce qu'a fait cette génération va bien au-delà. Ce n'est pas juste du design ou de l'ergonomie.Erion a écrit :
Ce que je souligne, c'est que l'informatique personnelle, en effet développée pas les
ingénieurs des années 70 au bénéfice de leur propre génération (à relativement court
terme, en tout cas, avec des micros déjà dans les foyers des années 80), ce sont les
investissement des années 50 qui, en amont, l'ont rendue possible — et que j'ai en
revanche du mal à identifier la techno lourde des années 1990/2000 qui aurait été
rendue possible par les investissements des années 70.
(le téléphone portable ? semi-conducteurs et TSF...)
Et sinon la techno lourde des années 1990/2000 et rendue possible par les investissement des années 70, j'en vois une : Internet. Arpanet date de 1969-1972. C'est quand même un investissement planétaire, avec des consortiums, des organisations transnationales afin de définir des normes.
On peut aussi évoquer les satellites, avec le GPS dont le premier satellite date de 1978.
Tout ça n'est pas de la technologie purement intellectuelle. Ca demande des investissements lourds, sur des dizaines et des dizaines d'années, il me semble, non ?
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Chez IBM, c'étaient des mecs en costard (dont mon père)... plutôt nés dans les années 40, aux postes de direction et de développement parfois. Mais pas des programmeurs, c'est vrai!Roland C. Wagner a écrit :J'ai connu un certain nombre d'informaticiens des années 70, dont pas mal bossaient en entreprise, c'étaient plutôt des gens à cheveux longs et jean que des clones en costard. Pour quelqu'un de pas trop mauvais, l'analyse et la programmation étaient un super-plan, ils pouvaient se permettre de ne bosser qu'une partie du temps toit en gagnant bien leur vie.Erion a écrit :Justement, ces cadres IBM représentaient l'ancienne génération, celle qui sert de repoussoir aux futurs grands noms de l'informatique personnelle.Anne a écrit :Euh, tu as déjà rencontré des cadres IBM de l'époque?!Erion a écrit :Y'a un truc que tu oublies concernant la technologie, c'est que l'informatique telle que nous la connaissons actuellement est le résultat de la rencontre entre des jeunes des années 70 et le mouvement hippie.
Certes, il y a une méfiance vis-à-vis de la technologie industrielle lourde, mais une prise en main du reste.
Je comprends mieux! Effectivement, comme je le disais, ce n'était pas la "génération 70" en soi mais les dirigeants, génération années 60.Erion a écrit :Justement, ces cadres IBM représentaient l'ancienne génération, celle qui sert de repoussoir aux futurs grands noms de l'informatique personnelle.Anne a écrit :Euh, tu as déjà rencontré des cadres IBM de l'époque?!Erion a écrit :Y'a un truc que tu oublies concernant la technologie, c'est que l'informatique telle que nous la connaissons actuellement est le résultat de la rencontre entre des jeunes des années 70 et le mouvement hippie.
Certes, il y a une méfiance vis-à-vis de la technologie industrielle lourde, mais une prise en main du reste.
ce que tu dis là pour l'informatique -faire du personnel ou de l'individu un choix politique- me semble valoir pour de nombreux domaines (média d'information, marketing, accès aux technologies...)Erion a écrit :L'informatique personnelle fut le choix politique d'une certaine génération.
ce qui conduirait à penser que l'engagement politique, qui va de pair avec une notion/vision "collective" de la politique en a pris un coup dans l'aile
et que l'auteur de SF, confronté à un lectorat "segmenté" jusqu'à l'individualité dans ses aspirations politiques, ne peut plus s'adresser à un ensemble "social" et abandonne ce champ prospectif ? (sauf, peut-être, publication très pointues)
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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