Le Casino Perdu - Michel Pagel
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Le Casino Perdu - Michel Pagel
Le Casino Perdu - 4ème de couverture
Longtemps, les quatre planètes furent séparées par le temps : un phénomène nommé achronie leur avait conféré un écoulement chronologique différent. Pourtant, de mystérieuses portes se sont maintenant ouvertes, qui permettent de relier aléatoirement chaque monde sans être victime des décalages temporels. Depuis, des affrontements ethniques et religieux ne cessent de diviser les quatre planètes... Jusqu'à l'Accord. Le début de la lutte pour la suprématie. Les quatre mondes sont entrés en guerre et quatre champions sont engagés dans une course contre la mort. Le dernier survivant apportera aux siens la victoire totale. Le jeu consiste à trouver les autres et à les abattre. Mais pas facile de « loger » ses adversaires lorsque les portes interplanétaires ne permettent pas de choisir sa destination et font perdre ou gagner des dizaines d'années au passage. Et si d'autres joueurs, dans un casino perdu, se mêlaient à la partie ?
Les 4 planètes - sociétés - archétypes sont:
Chelterre : une démocratie proche de la notre
Plommée: une planète ultra militariste
Céleste: une théocratie complète
Barbarie: une planète d'aliens jaunes et gluants.
A priori comme ça, on pourrait préférer Chelterre. D'ailleurs les descriptions des trois autres sociétés ne nous mettent pas l'eau à la bouche (sauf bien sûr si vous êtes ultra militariste, alien jaune ou théocrate - ce n'est pas mon cas), et c'est son héros que nous allons suivre majoritairement.
Sauf que.
Sauf que Pagel brouille les cartes de façon subtile. On me pardonnera le jeu de mots facile.
Entre les lignes son message est très différent.
Voyez plutôt (mini spoiler):
- La première vision que l'on a de Plommée c'est un couple dans un lit
- La première vision que l'on a de Barbarie c'est un gars qui drague une fille.
- La première vision que l'on a de Céleste c'est une communion avec le dieu.
- La première vision que l'on a de Chelterre c'est un attentat à la bombe, puis un viol dans le métro (le héros descend à la station avant que le viol ne commence, il ne peut pas voir ça. Mais il n'agira pas non plus - ça sonne douloureusement crédible pur une fiction, non?)
Trois fois sur quatre on est plus proche du plaisir que de la mort - mais ce n'est pas sur Chelterre.
Ben mince alors, les archétypes n'en seraient pas tant que ça dans ce bouquin?
Sauf que dans cette lutte pour la suprématie, très rapidement, plus personne n'agit. Tous les héros subissent l'action.
Les héros n'en seraient pas dans ce bouquin?
Sauf qu'il y en a un qui triche, et que ce n'est pas celui qu'on croit. Peut-être même que ce joueur-là n'était pas prévu. Non, réflexion faite, il y en a peut-être pas qu'un.
Il y aurait des protagonistes cachés dans ce bouquin?
Ajouter à ça, savamment distillées, quelques critiques politiques et sociales acides:
"Prendre un taxi hors de sa base est illégal et dangereux, monsieur ou madame, déclara la voix sensuelle de l'ordinateur pilote. Cette infraction augmentera le prix de votre course de deux mille points-crédit qui seront reversés à l'Etat. Votre destination je vous prie?"
"Compte tenu de la distance et de l'heure, le prix de la course se montera à environ mille cinq-cents points-crédit. Votre carte est-elle suffisamment approvisionnée?"
et vous aurez un excellent roman qu'il serait dommage de manquer.
Longtemps, les quatre planètes furent séparées par le temps : un phénomène nommé achronie leur avait conféré un écoulement chronologique différent. Pourtant, de mystérieuses portes se sont maintenant ouvertes, qui permettent de relier aléatoirement chaque monde sans être victime des décalages temporels. Depuis, des affrontements ethniques et religieux ne cessent de diviser les quatre planètes... Jusqu'à l'Accord. Le début de la lutte pour la suprématie. Les quatre mondes sont entrés en guerre et quatre champions sont engagés dans une course contre la mort. Le dernier survivant apportera aux siens la victoire totale. Le jeu consiste à trouver les autres et à les abattre. Mais pas facile de « loger » ses adversaires lorsque les portes interplanétaires ne permettent pas de choisir sa destination et font perdre ou gagner des dizaines d'années au passage. Et si d'autres joueurs, dans un casino perdu, se mêlaient à la partie ?
Les 4 planètes - sociétés - archétypes sont:
Chelterre : une démocratie proche de la notre
Plommée: une planète ultra militariste
Céleste: une théocratie complète
Barbarie: une planète d'aliens jaunes et gluants.
A priori comme ça, on pourrait préférer Chelterre. D'ailleurs les descriptions des trois autres sociétés ne nous mettent pas l'eau à la bouche (sauf bien sûr si vous êtes ultra militariste, alien jaune ou théocrate - ce n'est pas mon cas), et c'est son héros que nous allons suivre majoritairement.
Sauf que.
Sauf que Pagel brouille les cartes de façon subtile. On me pardonnera le jeu de mots facile.
Entre les lignes son message est très différent.
Voyez plutôt (mini spoiler):
- La première vision que l'on a de Plommée c'est un couple dans un lit
- La première vision que l'on a de Barbarie c'est un gars qui drague une fille.
- La première vision que l'on a de Céleste c'est une communion avec le dieu.
- La première vision que l'on a de Chelterre c'est un attentat à la bombe, puis un viol dans le métro (le héros descend à la station avant que le viol ne commence, il ne peut pas voir ça. Mais il n'agira pas non plus - ça sonne douloureusement crédible pur une fiction, non?)
Trois fois sur quatre on est plus proche du plaisir que de la mort - mais ce n'est pas sur Chelterre.
Ben mince alors, les archétypes n'en seraient pas tant que ça dans ce bouquin?
Sauf que dans cette lutte pour la suprématie, très rapidement, plus personne n'agit. Tous les héros subissent l'action.
Les héros n'en seraient pas dans ce bouquin?
Sauf qu'il y en a un qui triche, et que ce n'est pas celui qu'on croit. Peut-être même que ce joueur-là n'était pas prévu. Non, réflexion faite, il y en a peut-être pas qu'un.
Il y aurait des protagonistes cachés dans ce bouquin?
Ajouter à ça, savamment distillées, quelques critiques politiques et sociales acides:
"Prendre un taxi hors de sa base est illégal et dangereux, monsieur ou madame, déclara la voix sensuelle de l'ordinateur pilote. Cette infraction augmentera le prix de votre course de deux mille points-crédit qui seront reversés à l'Etat. Votre destination je vous prie?"
"Compte tenu de la distance et de l'heure, le prix de la course se montera à environ mille cinq-cents points-crédit. Votre carte est-elle suffisamment approvisionnée?"
et vous aurez un excellent roman qu'il serait dommage de manquer.
Modifié en dernier par gutboy le mer. sept. 06, 2006 10:38 am, modifié 1 fois.
Listen now. Whoever you are, with these eyes of yours that move themselves along this line of text; whoever, wherever, whenever. If you can read this sentence, this one fragile sentence, it means you're alive. (Jeff Noon - Falling out of cars)
Indépendamment du fait que je me demande bien ce qu'elle tient la nana sur l'édition FN, le ré-édition aux Moutons Electriques est très laide aussi (une constante aux ME vous me direz).
Modifié en dernier par gutboy le mer. sept. 06, 2006 10:39 am, modifié 1 fois.
Listen now. Whoever you are, with these eyes of yours that move themselves along this line of text; whoever, wherever, whenever. If you can read this sentence, this one fragile sentence, it means you're alive. (Jeff Noon - Falling out of cars)
C'est à cause de ces illustrateurs à la mord moi le noeud que le fait de posséder des bouquins de SF peut être difficile à assumer parfois!jerome a écrit :Putain, j'avais jamais vu... c'est qui l'illustrateur ?gutboy a écrit :Indépendamment du fait que je me demande bien ce qu'elle tient la nana sur l'édition FN
lol !Davidian a écrit :C'est à cause de ces illustrateurs à la mord moi le noeud que le fait de posséder des bouquins de SF peut être difficile à assumer parfois!
d'un autre coté, j'en connais qui collectionne les 1er FN (période fusée) rien que pour les illustrations de Brantome
(zul qui en posssède une cinquantaine )