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par Eric » mer. sept. 20, 2006 3:04 pm
OK, alors moi tel que je le lis, c'est que parce que nous sommes dans l'ère de la réprésentation, l'analyse historique de l'événement ne pourra se faire qu'en mesure de la nature spéctaculaire de l'attaque.
Au fond, cet attentat est horrible, mais la prise d'otage de la l'école de Beslan l'était tout autant. Le nombre de victimes est, certes, élevé, mais inférieur aux nombres de victimes des camps de Sabra et Chatila en 1982 par exemple. Les moyens mis en oeuvre sont, eux aussi, dérisoires en regard par exemple de ceux qu'ont nécessité des opérations bien plus ciblées, comme la prise d'otage du Palais de justice de Bogota en 1985 par le M-19.
En revanche, en terme de retombées historiques, géopolitiques, et psyhologiques, les effets ont été dévastateurs, et démultipliés, uniquement par l'effet spectaculaire de l'opération. Deux tours s'effondrent à New York, et la carte du Moyen-Orient est redessinnée, la politique internationale du monde occidental est redéfinie, les alliances entre pays industrialisés mises à mal, les droits démocratiques les plus élémentaires baffoués dans un sursaut sécuritaire, etc...
1h30 entre le premier impact et l'efondrement de la Tour 1, et c'est tout le monde indistrialisé qui tremble. Pas mal pour un truc qui a demandé 15 faux passeports, 5 cutters et 10 heures de cours de pilotage.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.