Une interview de Scott Westerfeld

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jerome
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Une interview de Scott Westerfeld

Message par jerome » lun. déc. 06, 2010 9:03 am

Le Cafard Cosmique a mis en ligne une interview de Scott Westerfeld réalisée aux Utopiales.

Extrait :
En France, on vous connaît depuis la parution de L’I.A. et son double. Qu’est-ce qui vous a pris de mêler intelligence artificielle et sexualité ? Vos n’avez pas eu peur de choquer votre lectorat ?

Dans mon roman, les IA accèdent à la conscience et comprennent ce qu’elles sont, qui elles sont. Je me suis dit que ce genre d’évolution était une question d’expérience, et non de simple programmation. Pour moi, les humains ne se font pas tout seuls. Dans la pratique, on se construit avec les autres, on interagit. Nos amis, nos amants contribuent à ce que nous sommes. Si une IA veut grandir et devenir une véritable personne, elle doit intervenir dans la société, agir avec les autres. Et la sexualité fait partie de tout ça. Voilà, c’est tout bête. Il m’a paru intéressant d’écrire une histoire où une IA accède à la conscience et fait l’expérience de la sexualité.

Vous ne répondez pas à la deuxième question.

Oui, je m’en rends compte. Certains lecteurs ont dû être choqués, sans doute. Un éditeur m’a dit qu’il avait vomi son bägel au petit déjeuner pendant qu’il lisait le livre. Alors oui, cet aspect a dû en gêner plus d’un. Mais j’étais jeune, à l’époque, je m’en fichais. Quant aux lecteurs... Pour être honnête, ce livre ne s’est pas beaucoup vendu aux États-Unis. J’attends toujours les tonnes de lettres d’insultes des lecteurs mécontents. Aujourd’hui, c’est un peu différent. Maintenant que je suis plus célèbre comme auteur jeunesse, il m’arrive parfois de voir un lecteur de onze ans avec ce bouquin sous le bras. Et si je lui demande “tu lis ça ?”, il me répond “non non, pas encore, je le lirai plus tard”. C’est typique des jeunes, ça, ils collectionnent tout. Mais ça m’inquiète parfois de me dire qu’un gamin de onze ans, quelque part, lit ce livre.
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley

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