Erion a écrit :Cibylline a écrit :
Ton discours est terrible car, grosso modo, tu dis que la SF devrait être de la sous-littérature.
Non, que la question du "c'est bien/mal écrit" n'est pas un critère discriminant comme en littérature générale.
Donc que ce serait une sous-littérature.
Et je pense ne pas être la seule à ne pas partager ton opinion : pour moi, tout écrit de fiction est de la littérature (ou peut être jugé dans ce cadre).
Ah mais je suis persuadé qu'il y a plusieurs bonnes manière d'écrire, mais surtout que chaque auteur adapte son écriture en fonction de ce qu'il veut faire.
Et, parfois, n'y arrive pas. Parce que tous les chiens coiffés ne sont pas des écrivains.
Parce que se soumettre à ces critères, c'est se soumettre aux critères de la littérature générale, et oublier tous les auteurs qui sont très doués pour faire de la littérature de SF, de fantasy ou de fantastique, qui ont beaucoup d'imagination, et ne cherchent pas à faire de la "belle écriture".
Déjà, tu introduis un concept de "belle écriture" qui ne veut probablement rien dire.
Ensuite, perso, je ne pense pas qu'il y ait une littérature qui serait bonne si on la regarde d'un côté et mauvaise de l'autre.
Un auteur doué est doué. Qu'il parle de chèvres ou de vaisseaux spatiaux.
En plus les "critères esthétiques" défendus par certains, sont souvent si légers, si relatifs, qu'il vaudrait mieux ne pas les mettre dans la discussion, parce qu'on verrait trop que le roi est nu.
Ce n'est pas parce que tu ne les partages pas ou ne les comprends pas qu'ils sont irrecevables.
Parce que tout le monde fait comme si c'était évident que de dire "c'est bien/mal écrit" et que ça suffit pour que tout le monde sache de quoi on cause. Et quand on regarde dans le détail, quand on fouine, c'est pas du tout clair (comme le concept de métaphysique).
D'où le fait qu'il vaut mieux ne pas aborder les ouvrages sous cet angle, parce que c'est privilégier une façon, c'est un pur argument d'autorité servi pour condamner un texte.
Je vois pas pourquoi certains devraient s'arroger ce droit, au nom de quelle compétence et quel diplôme ?
De quel droit des gens sont doués et d'autres pas ? Ben, c'est la vie, ma pauv' Lucette !
Certains sont doués en sport. Certains sont doués en cuisine. Certains sont doués en tout et d'autres en rien.
Quand des physiciens causent entre eux, je ne comprends pas. Mais je ne leur ôte pas le droit de dire des choses qui me passent au-dessus de la tête.
Tu ne veux pas aborder les ouvrages ainsi. Ben, moi, je le veux.
Avec le temps, j'ai décidé de refuser les textes mal écrits, même si l'idée était très bonne. Parce qu'on ne devient pas auteur en claquant des doigts.
Un de mes amis, menant son antho, ne m'a pas écouté et a gardé de bonnes idées mal écrites. Quand il a fait retravaillé les "auteurs", il a en fait, au final, quasi tout réécrit.
Je lui ai juste dit : à quoi ça sert ? Il n'a absolument pas contribué à faire sortir de nouveaux écrivains.
Tu ne peux pas interdire aux autres de se développer dans un domaine où ils se sentent compétents.
Moi, je n'interdis pas le sport parce que je suis une bille sur le plan physique. Quand je ne suis pas douée dans un domaine, je ne gâche pas le plaisir des autres.