Changement de références en fantasy

[jerome]

en fait, je viens de jeter un oeil à ma bibliothèque et je me demandais si on était pas en train de changer de références en fantasy.

Je m'explique

A mon époque (voyez ma barbe planche ), les auteurs incontournables en Fantasy, c'était Tolkien, Moorcock, Eddings, Leiber, McCaffrey...

Et je me demande si la plupart d'entre eux n'ont pas fait leur temps.

En fait, si je discutais avec un nouveau lecteur aujourd'hui, il me parlerait surtout de Gemmel, Feist, Stan Nicholls, Steven Brust etc... sans parler de Martin et Hobb bien sûr.

Je me demande si on est pas tout simplement en train de changer d'époque en fantasy avec un vrai renouvellement des auteurs. Je suis pas sur que tous les anciens survivent. Ni que les nouveaux deviennent des incontournables...

Qu'en pensez vous ?

[céline B]

heureusement qu'il y a du renouvellement des auteurs de Fantasy !! si on devait se contenter de lire le seigneur des anneaux, ca serait une catastrophe (aie, pas taper pas, taper !!!)

je trouve que pour la SF ou la fantasy, il y a une différence de ton dans l'écriture, de nouvelles façons de voir les choses.
Comme le dit très justement la traductrice des dernières nouvelles d'Alastair Reynolds, il y a un new space opéra car il est maintenant dur de faire rêver avec des habitations sur la lune et des voitures volantes en l'an 2000. la réalité a tué la fiction.
c'est un peu moindre comme tendance avec la fantasy, là je pense que c'est plus le style d'écriture qui change.

[Bouse Bleuâtre]

[jerome]

Dur, mais pas impossible.
Et pareil pour les petits hommes verts.

Comme le montre d'ailleurs L.G.M. d'un certain Roland C.W.

Disons que les martiens auraient plus tendance maintenant à ressembler à des bactéries qu'à des humanoïdes verts (sauf dans certains romans donc mais dans un angle différent). D'ailleurs dans les dernières nouvelles qui envisagent des rencontres ET dans le système solaire, on a plus souvent affaire à des "présences invisibles" (des voix dans la tête du spationaute par exemple) qu'à de vraies sociétés avec villes et maisons...

Et ça fait longtemps que la lune n'est plus un fromage (sauf dans wallace et Gromit, mais c'est une autre histoire).

Pour la fantasy, me semble-t-il, c'est un renouvellement de génération, et pas tant une réalité qui rattrape la fiction.

[Jean]

En fait, si je discutais avec un nouveau lecteur aujourd'hui, il me parlerait surtout de Gemmel, Feist, Stan Nicholls, Steven Brust etc... sans parler de Martin et Hobb bien sûr.
...
Qu'en pensez vous ?

Je suis vieux...


A part Hobb, que je hais cordialement (l'auteur le plus sadique de toute la fantasy) et Martin que j'aime bien, le reste m'est complètement inconnu...

Par contre, j'ai lu tout Tolkien, Moorcock, Eddings, Leiber (pas McCaffrey, j'accroche pas).

Tiens, je vais descendre à la cave et me retaper un Conan...

[Eric]

Tiens, je vais descendre à la cave et me retaper un Conan... 8)

NON Jean ! Ne fait de bêtises ! C'est pas grave tu sais. T'es pas si vieux.

Enfin pas si vieux que ça...

[Jean]

T'es pas si vieux.

Enfin pas si vieux que ça...

Merci pour ce soutien moral...

Ceci dit, c'est vrai que la Fantasy est un genre qui évolue. Nous découvrons aujourd'hui des textes qui n'auraient pas pu être écrit auparavant. L'époque change...
Les grandes épopées héroïques ne font plus recette et le Héros pur et incorruptible a vécu. Les mondes gagnent en profondeur et les personnages doutent, trébuchent et leurs sentiments évoluent. C'est peut-être mieux ainsi, sinon la littérature tournerait en rond autour de son nombril.

Il y a quand même à noter un net décalage entre les livres et ce qui sort au cinéma. Sur les écrans, c'est encore le règne du Bien écrasant le Mal (Narnia, Le Seigneur des Anneaux) tandis qu'en littérature les auteurs ont déjà fait un pas en avant vers une plus grande maturité du genre et des situations plus complexes (Le trône de Fer, L'Assassin Royal).

La fracture entre le Lecteur de Fantasy et Monsieur Tout le monde a toujours existé. Mais c'est intéressant de noter qu'au moment où le fantastique touche tout le monde (Harry Potter,...), les lecteurs sont déjà paris plus loin, ailleurs, vers d'autres modes d'écriture et de scénarios (c'est bien comme ça que ça s'écrit ? ).

[rmd]

A mon époque (voyez ma barbe planche ), les auteurs incontournables en Fantasy, c'était Tolkien, Moorcock, Eddings, Leiber, McCaffrey...

Je dois être encore plus vieux, c'est eddings qui m'a dégouté d'une grande partie de la fantasy

A la fin de la lecture de la belgariade, j'ai vraiment eu l'impression que c'était de la littérature industrielle, faite pour se vendre et rien de plus, et c'était la première fois que j'avais cette impression avec de la fantasy.

[céline B]

ca fait plusieurs personnes qui n'ont pas aimé la Belgeriade et je ne comprends pas trop pourquoi, j'ai pris beaucoup de plaisirs à lire les bouquins et les usites et préquelles.
bon Ok le postulat de base, c'est encore un bouseux pas content de sa condition qui va se révéler a) être le dernier héritier du trône b) avoir des pouvoirs magiques c) être le seul capable de sauver le monde (rayer la mention inutile)
mais je me suis laissé embringuer, en plus, on a des persos secondaires savoureux comme silk.

[jerome]

C'est pas tant la Belgariade qui pêche (ça roulotte. c'est un peu longuet, 2500 pages quand même mais bon, ça déroule pas mal), c'est la Malloré... 2500 pages de resucé de la première saga sous le prétexte de l'histoire qui se répète...

[kibu]

Changement de références, certes.
Renouvellement... bof.

Hobb, Martin et consorts ne renouvellent rien. La réédition dans une traduction lui rendant justice de Les Chroniques de Thomas Covenant le montre bien. (et je ne parle même pas de Les rois maudits par exemple)

Additif : parmi les anciens, il ne faut pas oublier Le Guin

[Anne]

Bah moi je suis claire: la Belgariade, je l'ai commencée l'année dernière et j'étais trop âgée.

Les problèmes identitaires d'un enfant de la prophétie de douze ans, rien à carrer, purement et sincèrement.

[nico]

A part Hobb, que je hais cordialement (l'auteur le plus sadique de toute la fantasy)

T'as pas du lire les passages carrément SM de L'épée de vérité

[marc]

Je suis vieux...


A part Hobb, que je hais cordialement (l'auteur le plus sadique de toute la fantasy) et Martin que j'aime bien, le reste m'est complètement inconnu...

Par contre, j'ai lu tout Tolkien, Moorcock, Eddings, Leiber (pas McCaffrey, j'accroche pas).

Tiens, je vais descendre à la cave et me retaper un Conan...

Alors on est deux
Bien qu'étant plus SF que fantasy, j'ai aussi remarqué cette différence de génération entre auteurs de fantasy. J'ai bien grandi avec Moorcock, Eddings, Zelazny, Norman, Vance, Simonay et quelques autres. Mais aujourd'hui je me dissocie de plus en plus des auteurs actuels. Feist passe encore et Gemmell pas du tout. J'ai l'impression que le cycle recommence et qu'on favorise à nouveau les grands guerriers qui ne pensent qu'avec une hache ou une épée. Je n'ai pas commencé par les Tolkien, Lewis, Howard et Leiber qui sont des précurseurs. Au début je lisais le cycle de Mars de Burroughts qui est aussi de la fantasy.

Je pense comme Jerome qu'il y a effectivement une fracture qui se crée entre deux génrations de lecteurs et d'auteurs en fantasy. Dans ce qui sort actuellement, je ne perçois pas de classiques qui deviendront incontournables. C'est un peu comme si on produisait des livres pour le plaisir de les produire. Peut-être est-ce dû au fait qu'il y a une plétore de livres de fantasy sur le marché et qu'il est plus facile de s'improviser auteur de fantasy qu'auteur de SF.

[Nick_Holmes]

Tiens, je vais descendre à la cave et me retaper un Conan...

NON Jean ! Ne fait de bêtises ! C'est pas grave tu sais. T'es pas si vieux.

Enfin pas si vieux que ça...

Ouaisssss ! Viens avec nous, on fait une réunion des vieux croutons aimant la Sword & Sorcery d'antan.

@+,
NicK.