Ayant un niveau d'anglais déplorable... je me suis toujours demandé s'il y avait des trucs pour voir si une traduction était bonne ou pas ? (hors la grosse faute du style une phrase coupée au milieu).
A quoi vous sentez/savez qu'une trad est bonne ?
Et comment qu'on sait qu'une trad est bonne ?
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Et comment qu'on sait qu'une trad est bonne ?
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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bonne question, je me la suis aussi souvent posé.
I have a cunning plan
"Je me suis permis de féconder votre caviar" docteur Zoiberg - futurama
Venez découvrir mon univers: www.domaine-cypreyhall.com
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- Eric
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C'est vrai que ce n'est pas toujours évident, et généralement il faut s'appuyer sur d'autres traductions du même auteur. Par exemple Futur Intérieur de Priest, qui a été traduit par un journaliste ciné, n'a pas le même rythme que ces autres romans. On sent que le traducteur, même si, à l'évidence il a aimé le style de Priest, n'a pas su en rendre le côté lancinant. Du coup c'est juste chiant.
Dans le cas d'auteurs au style complexe et dense, comme Miéville, McLeod ou Ballard, la traduction relève du tour de force, et c'est une évidence. Si le texte s'impose facilement, les parti-pris d'adaptation d'expressions particulières fonctionnent, alors la trad est bonne. Je pense par exemple au formidable boulot de Nathalie Mège pour les romans de Miéville.
Sinon il y a quelques trucs qui transparaissent. Notamment certains anglicismes qui surnagent de manière trop évidente. L'abus des "Pour autant que je sache" qui traduit trop littéralement "As far as I'm concern", qui n'est pas une expressions qui a vraiment besoin d'être traduite. Ou les "En fait" pour "Actually", qui n'ont généralement qu'une simple fonction phatique.
Et puis après, de manière plus évidente, il y a des noms qui rassurent. Des superstars de la trad, qui font qu'on sait le boulot va être bon : Nathalie Mège (déjà évoquée), Pierre-Paul Durastanti, Bernard Sigaud, Claro, le regretté Jacques Chambon, Jean Bonnefoy (même si il en fait parfois un peu trop), Michele Charrier, Sylvie Miller (qui traduit aussi l'espagnol), Roland C.Wagner, notre camarade Thierry Marignac (pour l'anglais et le russe), Patrick Marcel, etc... la liste n'est évidemment pas exhaustive.
Dans le cas d'auteurs au style complexe et dense, comme Miéville, McLeod ou Ballard, la traduction relève du tour de force, et c'est une évidence. Si le texte s'impose facilement, les parti-pris d'adaptation d'expressions particulières fonctionnent, alors la trad est bonne. Je pense par exemple au formidable boulot de Nathalie Mège pour les romans de Miéville.
Sinon il y a quelques trucs qui transparaissent. Notamment certains anglicismes qui surnagent de manière trop évidente. L'abus des "Pour autant que je sache" qui traduit trop littéralement "As far as I'm concern", qui n'est pas une expressions qui a vraiment besoin d'être traduite. Ou les "En fait" pour "Actually", qui n'ont généralement qu'une simple fonction phatique.
Et puis après, de manière plus évidente, il y a des noms qui rassurent. Des superstars de la trad, qui font qu'on sait le boulot va être bon : Nathalie Mège (déjà évoquée), Pierre-Paul Durastanti, Bernard Sigaud, Claro, le regretté Jacques Chambon, Jean Bonnefoy (même si il en fait parfois un peu trop), Michele Charrier, Sylvie Miller (qui traduit aussi l'espagnol), Roland C.Wagner, notre camarade Thierry Marignac (pour l'anglais et le russe), Patrick Marcel, etc... la liste n'est évidemment pas exhaustive.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.