Le marché de la BD en 2012, les raisons de la "crise&qu

Erion · Message par **Erion** » jeu. déc. 27, 2012 11:04 am

Comme chaque année, l'ACBD et Gilles Ratier font un bilan de la production BD. Une tentative d'analyse :
http://www.actuabd.com/Marche-de-la-BD-2012-les-vraies

Ce qui est intéressant dans cet article, c'est qu'il met beaucoup plus en avant les questions de diffusion/distribution que la question de la surproduction. Jusqu'alors, les gros titres de BD se vendaient dans les supermarchés/hyper, mais ces derniers vivant une crise de leur modèle au profit de supérettes en ville, la diffusion se rabat sur les niveaux inférieurs, ce qui réduit d'autant la place pour les titres entre 50 et 100 000 ex. Et ainsi de suite. Il y a donc un goulot d'étranglement au niveau des libraires, lié aux modifications des points d'achats.

En caricaturant : le fait qu'on vende moins de BD en supermarchés réduit la visibilité des titres moins grand public dans les librairies plus spécialisées.

marc · Message par **marc** » lun. déc. 31, 2012 4:15 pm

Pas mal comme étude. Je pense qu'en Belgique, on est strictement devant le même phénomène. Par contre, on ne dit pas grand chose sur la pléthore de BD qui sort simultanément dans un court laps de temps. Il n'y a pas que les grands cycles. Il y a aussi beaucoup trop de titres qui sortent, au point que l'amateur ne sait plus ce qui est publié.

Étant aussi amateur de BD, j'ai trouvé très difficile de passer le dernier trimestre où tous les éditeurs ont eu l'idée (pas géniale) de sortir leurs titres phares au même moment. Résultat, des achats importants, qui n'ont pas pu être étalés sur l'année. Même avec un budget conséquent, j''ai défavorisé l'imaginaire pour une courte période. Si les nouveaux titres peuvent toujours s'acheter plus tard, il n'en est pas de même des intégrales et autres collectors, qui deviennent rapidement des objets rares, voire introuvables, et parfois hors de prix à cause de la spéculation.

Donc, il n'y a pas que les choix stratégiques de la grande distribution qui fait vaciller l'édifice de la BD. Il y a aussi la stratégie des éditeurs qui se bousculent les uns les autres, et ne tiennent pas compte des ressources des lecteurs.