Un cas de censure chez Mango Jeunesse

[fabrice]

J'ai participé.

Tu l'as déjà, charogne. Je pressens une manoeuvre vicieuse.

[Papageno]

C'est pour pouvoir l'offrir à une classe défavorisée et il à tellement aimé son exemplaire qu'il ne peut plus s'en séparer

[Patrice]

Salut,

En tout cas, je ne sais toujours pas en quoi il est mauvais, ce livre. Cette polémique est décidément bien vaine...

Pauvre livre. En méritait-il autant? Le pire est que je n'ai absolument pas le temps de le lire pour me faire un avis perso...

A+

Patrice

[Papageno]

Si quand même.
La Navire précise que ce roman est difficilement lisible par un adulte.
et Transhumain l'a trouvé mauvais, il donne pas mal d'arguments pour appuyer ces dire et en général je lui fait confiance pour juger de la qualité littéraire d'un livre.
Quand à la polémique, ce n'est qu'un jeu amusant est ici, a l'exception d'un intervenant, elle est plutôt bon enfant!

[Patrice]

Salut,

Oui, mais tu vois, ce qui est marrant, c'est que je n'ai toujours pas vu la moindre critique (positive ou non) digne de ce nom sur ce livre. Ce qui est plutôt surprenant, tout de même.

A+

Patrice

[Erion]

Raté pour le coup.

Raté quoi ?

Ben sur l'idée de ne pas accabler l'ado avec "l'amour sauvera la Palestine". Etonnamment, ça marche, enfin, j'ai vu in vivo comment ça pouvait marcher. Le livre de Zenatti n'était pas irrespectueux pour autant.
En fait, le bouquin de SF de Jean Molla était finalement plus "lourd" dans sa volonté de dénonciation que le livre de Zénatti qui mettait en scène le conflit palestinien, sans pathos excessif. Ce n'est pas tellement le cliché qui est un problème, c'est le poids des sabots. Et les élèves perçoivent assez bien la différence de traitement.

[Transhumain]

J'ai participé.

Tu l'as déjà, charogne. Je pressens une manoeuvre vicieuse.

Argh, je suis démasqué.

[Le_navire]

L’éditeur, lui, essaie de vendre des livres.

Mon bichon, je te hais. Ou tu n'as pas eu de bol avec tes éditeurs. Mais résumer le boulot du dit à ça, tu me fais mal au coeur. Mon amour, si je devais simplement vendre des livres, je serai en train de foutre le camp loin du bateau, parce que je suis une commerciale toute pourrite et que j'aurais mieux à faire à monter des ateliers d'écriture avec les potes qui eux, au moins, sont payés pour ça, et non mais !
Le boulot de l'éditeur, c'est de faire éclore un talent. Ou de pousser le talent de ses auteurs jusque dans leurs derniers retranchements. Et ensuite, de faire en sorte que les bouquins arrivent dans les mains des lecteurs, alors là, oui, ça passe par la vente mais pas seulement, sinon on ne se ferait pas tant chier à travailler avec les bibliothèques et on passerait plus de temps aux soirées mondaines petits fours où on a une chance de devenir pote avec le mec qui va décider qu'il va nous faire des couilles en or...


Sinon, pour répondre d'un peu plus près sur Naja :
J'ai trouvé le fond loin d'être inintéressant, et moins caricatural que Transhumain veut bien le dire : il oublie que les jeunes (je persiste à mettre ce bouquin dans une tranche d'âge plus jeune que celle que lui désigne Denis, mais je suis têtue, pardon Denis...) se construisent d'abord sur des oppositions bien/mal, et que toute littérature jeunesse pour les moins de 12 ans devrait en tenir compte. Les contes sont construits sur ce principe, et de Harry Potter à Tolkien ou Lagerloff, on retrouve la lutte entre le principe positif et le principe négatif. L'idée de la construction d'une conscience qui puisse ensuite développer le sens de la nuance en passe aussi par là. Bref.
Le livre se lit facilement, sans déplaisir majeur.
Par contre j'avoue que l'écriture de ce roman reprend toutes les habitudes de l'écriture "jeunesse" qui me le font trouver si jeune. Phrases courtes, vocabulaire accessible, un certain abus de la ponctuation pour résumer une attitude et éviter de rentrer dans les développements psychologiques des personnages, raccourcis narratifs qui évitent les justifications affectives trop complexes, bref, des "tics" qui marquent le bouquin comme pau adapté au plaisir d'un public adulte. Surtout s'il est déjà littéraire.

C'était à l'époque une des raisons qui me faisait apprécier HP, dont le premier volume s'adressait (rapport d'âge entre le lecteur et le héros) aux 8-10 ans : c'était à l'époque la première fois qu'on utilisait un vocabulaire si riche et une structure narrative si complexe pour cette tranche d'âge depuis Bilbo le Hobbit (qui je le rappelle, avait été écrit pour des lecteurs de cet âge, alors que le SdA s'adressait aux pré-ado, ados...Tolkien écrivait pour des gosses biens réels). Avec Naja, je reste un peu sur ma faim en la matière.

Quant à savoir ce qui va toucher les gosses, c'est toujours difficile... Et le jury d'un même concours changeant chaque année, on a toujours des surprises... Lorsque L'inuit a été lu pour le Prix lycéen des Imaginales, les gosses de l'année dernière l'avaient trouvé trop difficile (alors que d'autres s'étaient régalés). Ceux de cette année qui lisent le Marc Vassart (Les larmes étaient leur pardon) semblent pour l'instant y trouver grand plaisir, alors même que je le considère comme plus difficile à lire que le Bathelot. Difficile donc, de savoir toujours comment prendre les bêtes, et notre boulot se réusme donc ici à faire de bons livres, et après nous, le déluge...

[Transhumain]

Comme je suis bon prince, je vous indique (en attendant ma chronique létale) un lien vers une critique du bouquin par une amie, Sandrine - il y a aussi l'avis d'une ado de 14 ans.
C'est ici : http://www.mesimaginaires.com/critiques ... 20Naja.htm
L'avis est plutôt positif - du moins si l'on considère les incohérences et le manque de crédibilité d'un livre comme des défauts mineurs...

[Eons]

L'avis est plutôt positif - du moins si l'on considère les incohérences et le manque de crédibilité d'un livre comme des défauts mineurs...

Pour un livre destiné à la jeunesse, normal que les défauts soient mineurs, eux aussi.

[Xavier Mauméjean]

Bonjour à tous,

Juste un mot concernant la collection Royaumes Perdus :


Dans La Dernière Odyssée, de Fabien Clavel , le héros nu se fait palper par des Amazones.

Dans La Légion Ecarlate de Johan Heliot, les légionnaires romains décapitent à tour de bras squaws et papooses ou fument l'herbe des chamanes.

Dans Iceland de Guillaume Lebeau, le héros charcle à la hache des animaux pas méchants, juste bêtes.

Dans Le Cercle des Myosotis, de Nicolas Bouchard, le pape urbain VI est un tueur qui tire plaisir aux larmes d'une fillette qu'il fait venir dans ses appartements.
Oui, le pape.
Un vrai, pas du futur.
Chez l'éditeur M*** J***

Amitiés,
Xavier

[Daylon]

[...] Ou tu n'as pas eu de bol avec tes éditeurs. Mais résumer le boulot du dit à ça, tu me fais mal au coeur. Mon amour, si je devais simplement vendre des livres, je serai en train de foutre le camp loin du bateau, parce que je suis une commerciale toute pourrite [...]

... Rien à voir, mais tes propos me refont penser à une interview d'un agent littéraire, sur Poets & Writers (via The Elegant Variation):
http://www.pw.org/mag/0801/ferrari_adler.htm
... Où les éditeurs ne sont plus devenus que des commerciaux et les agents de reprendre le boulot de suivi des auteurs. Je ne sais pas si c'est une bonne chose.

</hors_sujet>

[Roland C. Wagner]

[Daylon]

[Edité]

[Roland C. Wagner]