Paolo Bacigalupi était invité aux Utopiales pour son livre Water Knife aux éditions du Diable Vauvert. Du coup les interviews vont fleurir et c'est chouette
Voici celle de Quoi de neuf sur ma pile.
Paolo Bacigalupi
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Paolo Bacigalupi
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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Une belle interview dans Libération
"J’ai grandi en dévorant la bibliothèque de mon père, grand lecteur de science-fiction : Isaac Asimov, Robert Heinlein, Anne McCaffrey, Ursula Le Guin, Larry Niven… La science-fiction coule dans mes veines. J’utilise ses outils. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à des problèmes complexes concernant la technologie, les dégâts du développement, l’évolution de la société… La SF dit : si cela continue, où allons-nous ? Où pouvons nous aller ? Prenons Water Knife : c’est difficile d’aborder le changement climatique. C’est très abstrait. A part de dire qu’il fait bien chaud pour un mois de novembre… Mais le pire semble si loin. Pour les scientifiques, les détails sont importants. Mais les gens n’y font pas attention car ils sont habitués à réagir quand le tigre se trouve à côté d’eux. J’essaie de créer un futur où l’on peut se glisser dans la peau d’un réfugié climatique, ressentir ce que cela signifie d’être déplacé, de traverser le désert, d’être piégé dans un lieu où personne ne souhaite votre survie. Avec des détails : l’augmentation du prix de l’eau à la pompe, les tempêtes de sable… Quand le lecteur revient au présent, il s’en souvient. Quand il lit dans le journal que le lac Mead [le plus grand réservoir d’eau américain, situé entre le Nevada et l’Arizona, ndlr] est au plus bas, il y voit un écho… La SF crée une empathie pour notre propre futur."
"J’ai grandi en dévorant la bibliothèque de mon père, grand lecteur de science-fiction : Isaac Asimov, Robert Heinlein, Anne McCaffrey, Ursula Le Guin, Larry Niven… La science-fiction coule dans mes veines. J’utilise ses outils. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à des problèmes complexes concernant la technologie, les dégâts du développement, l’évolution de la société… La SF dit : si cela continue, où allons-nous ? Où pouvons nous aller ? Prenons Water Knife : c’est difficile d’aborder le changement climatique. C’est très abstrait. A part de dire qu’il fait bien chaud pour un mois de novembre… Mais le pire semble si loin. Pour les scientifiques, les détails sont importants. Mais les gens n’y font pas attention car ils sont habitués à réagir quand le tigre se trouve à côté d’eux. J’essaie de créer un futur où l’on peut se glisser dans la peau d’un réfugié climatique, ressentir ce que cela signifie d’être déplacé, de traverser le désert, d’être piégé dans un lieu où personne ne souhaite votre survie. Avec des détails : l’augmentation du prix de l’eau à la pompe, les tempêtes de sable… Quand le lecteur revient au présent, il s’en souvient. Quand il lit dans le journal que le lac Mead [le plus grand réservoir d’eau américain, situé entre le Nevada et l’Arizona, ndlr] est au plus bas, il y voit un écho… La SF crée une empathie pour notre propre futur."
Jérôme
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