Walter M. Miller
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Walter M. Miller
Nouveau sur ce forum, je n'ai pas vu trace d'un auteur qui pour ma part me semble fondamental dans la littérature de sf. On dit souvent que Miller est l'homme d'un seul livre, mais quel livre : Un Cantique pour Leibowitz, écrit au début des années 60. Pour résumer en deux mots ce serait un Nom de la rose post nucléaire... ce qui n'explique pas grand chose mais bon, on voit un peu le genre. Subtil, ironique, assez riche pour un roman qui ne représente pas une somme de milliers de pages, je me permet donc de l'afficher ici, en attendant vos réactions sur ce livre...
Quand vient la nuit
La chauve-souris.
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Un chef-d'oeuvre, en effet. Qui doit être composé d'une sorte de collage (fix up, comme disent les snobs) de nouvelles (enfin, je crois).
C'est drole, avec le temps, on voit les choses se décanter. Dans cette rubrique, on redécouvre des vrais classiques, qui sont des ouvrages de taille moyenne, on pourrait même dire courts, en comparant à ce qui se fait aujourdhui. J'ai (presque) hâte d'avoir 20 ans de plus pour voir les oeuvres qui, dans le déferlement actuel halluciné de décalogie en vingt volumes de 1000 pages chacun, tiendront le coup comme le Miller. Je crois que ça va dégager sévère...
Joe
C'est drole, avec le temps, on voit les choses se décanter. Dans cette rubrique, on redécouvre des vrais classiques, qui sont des ouvrages de taille moyenne, on pourrait même dire courts, en comparant à ce qui se fait aujourdhui. J'ai (presque) hâte d'avoir 20 ans de plus pour voir les oeuvres qui, dans le déferlement actuel halluciné de décalogie en vingt volumes de 1000 pages chacun, tiendront le coup comme le Miller. Je crois que ça va dégager sévère...
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Re: Walter M. Miller
C'est vrai qu'on l'avait oublié et pourtant en effet quel livre ce cantique ! Trouvera-t-on quelu'un qui ne l'a pas aimé ?Gradiva a écrit :Nouveau sur ce forum, je n'ai pas vu trace d'un auteur qui pour ma part me semble fondamental dans la littérature de sf. On dit souvent que Miller est l'homme d'un seul livre, mais quel livre : Un Cantique pour Leibowitz, écrit au début des années 60. Pour résumer en deux mots ce serait un Nom de la rose post nucléaire... ce qui n'explique pas grand chose mais bon, on voit un peu le genre. Subtil, ironique, assez riche pour un roman qui ne représente pas une somme de milliers de pages, je me permet donc de l'afficher ici, en attendant vos réactions sur ce livre...
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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Re: Walter M. Miller
Je viens juste d'acheter "Un cantique pour Leibowitz" sur un site d'enchères. Donc, je serais aussi intéressé d'en savoir plus sur cet auteur et ce livre.
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Re: Walter M. Miller
hop la chronique sur Actusf : http://www.actusf.com/spip/?article2556marc a écrit :Je viens juste d'acheter "Un cantique pour Leibowitz" sur un site d'enchères. Donc, je serais aussi intéressé d'en savoir plus sur cet auteur et ce livre.
(oué je sais, c'est vil de se faire de l'autopub comme ça...)
Jérôme
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Re: Walter M. Miller
Y'a qu'à demander !jerome a écrit :Trouvera-t-on quelu'un qui ne l'a pas aimé ?
Perso, je l'ai trouvé sympa, mais sans plus. Pas de rythme dans l'écriture (au point de parfois être très chiant), pas si original que ça dans le traitement et assez didactique dans le message.
Bref, moyen.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Un Cantique pour Leibowitz met en scène une vision cyclique du progrès et du savoir humain, avec dans le cas présent un jeune moine qui découvre les "reliques" de saint Leibowitz, en fait un scientifique d'avant la catastrophe. Cette découverte fait hélas repartir l'Histoire (avec un H oui oui) pour un tour... C'est bref, concis, mais quelle démonstration à la fin du livre ! En y repensant maintenant j'y vois un lien (tout à fait personnel de ma part) avec la nouvelle d'Asimov "Quand les ténèbres viendront", mais la qualité littéraire et l'humour noir en plus.
Quant à l'auteur, je n'ai pas beaucoup d'informations sur lui si ce n'est qu'il a comme Kurt Vonnegut participé à la Seconde Guerre mondiale et que ça l'a profondément marqué. Il a peu écrit en SF ( en tout cas pour les traductions françaises), ce roman et aussi Humanité provisoire, un recueil de nouvelles, sont les seules oeuvres que je lui connaisse.
La suite du Cantique pour Leibowitz est en effet en dessous de tout, mieux vaut l'éviter: 30 ans après, l'inspiration fait défaut. Oubliez donc L'Héritage de Saint Leibowitz.
Quant à l'auteur, je n'ai pas beaucoup d'informations sur lui si ce n'est qu'il a comme Kurt Vonnegut participé à la Seconde Guerre mondiale et que ça l'a profondément marqué. Il a peu écrit en SF ( en tout cas pour les traductions françaises), ce roman et aussi Humanité provisoire, un recueil de nouvelles, sont les seules oeuvres que je lui connaisse.
La suite du Cantique pour Leibowitz est en effet en dessous de tout, mieux vaut l'éviter: 30 ans après, l'inspiration fait défaut. Oubliez donc L'Héritage de Saint Leibowitz.
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Je l’ai lu y longtemps mais une scène me revient toujours en mémoire.
Celle ou, dans un banquet, un poète plus moins philosophe se lance dans une série de répliques ironiques à l’encontre d’un représentant de la science. On le prit alors de sortir. Alors, avant de partir, il extrait son œil de verre de son orbite, le pose théâtralement sur la table du banquet, et oriente cet œil de verre, de manière à ce qu’il fixe le scientifique comme pour le surveiller, comme pour surveiller la science renaissante.
J’ai toujours trouvé que cette scène extraordinaire, avait un coté shakespearien et un pouvoir symbolique difficile à égaler.
Celle ou, dans un banquet, un poète plus moins philosophe se lance dans une série de répliques ironiques à l’encontre d’un représentant de la science. On le prit alors de sortir. Alors, avant de partir, il extrait son œil de verre de son orbite, le pose théâtralement sur la table du banquet, et oriente cet œil de verre, de manière à ce qu’il fixe le scientifique comme pour le surveiller, comme pour surveiller la science renaissante.
J’ai toujours trouvé que cette scène extraordinaire, avait un coté shakespearien et un pouvoir symbolique difficile à égaler.
Pas d'accord.Gradiva a écrit :La suite du Cantique pour Leibowitz est en effet en dessous de tout, mieux vaut l'éviter: 30 ans après, l'inspiration fait défaut. Oubliez donc L'Héritage de Saint Leibowitz.
D'abord, ce n'est pas une suite -- l'action ne se déroule pas après la fin du Cantique --, mais plutôt une histoire enchâssée dans le récit initial, et qui l'éclaire d'une certaine façon. Miller s'intéresse ici au destin d'un homme autant qu'à celui de l'humanité.
Par ailleurs, le monde avait changé depuis la parution du Cantique et Miller souhaitait visiblement lui offrir une allégorie actualisée. Le Cantique traitait de guerre nucléaire, l'Héritage de génocide.
Finalement, c'est un bouquin superbement écrit -- j'en sais quelque chose, pour m'être efforcé de le bien traduire --, ainsi que le témoignage d'une autre époque. Aucun apport audiovisuel dans les techniques d'écriture de l'auteur -- on le voit nettement lorsque Terry Bisson prend le relais (la première onomatopée apparaît au chapitre 29).
Donc, que l'Héritage ne soit pas un chef-d'oeuvre, je suis prêt à le reconnaître. Mais un livre à oublier ? Sûrement pas.
JDB
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Normal que le traducteur défende son bébé, et ce n'est pas moi qui le lui reprocherai.
En réalité, le problème avec L'héritage, c'est qu'en le prenant avec en tête le souvenir du Cantique, on s'attend tout naturellement à quelque chose du même niveau, et on est forcément déçu.
On ne peut donc que conseiller à ceux qui ne connaissent ni l'un ni l'autre de commencer par L'héritage - que, en évitant de le comparer à son prédécesseur, je qualifierai simplement de moyen/correct, donc au niveau de beaucoup d'autres romans de SF. Ils se prendront alors une claque en lisant le Cantique.
En réalité, le problème avec L'héritage, c'est qu'en le prenant avec en tête le souvenir du Cantique, on s'attend tout naturellement à quelque chose du même niveau, et on est forcément déçu.
On ne peut donc que conseiller à ceux qui ne connaissent ni l'un ni l'autre de commencer par L'héritage - que, en évitant de le comparer à son prédécesseur, je qualifierai simplement de moyen/correct, donc au niveau de beaucoup d'autres romans de SF. Ils se prendront alors une claque en lisant le Cantique.
Mmh désolé pour le procédé de l'autocitation... ceci dit je reconnais en effet que ma formule était sans doute trop poussée, cette "arborescence" (joli terme qu'utilise la présentation du livre et que je reprend donc correspond mieux que "suite") est un roman qui présente certes des intérêts. Sa lecture immédiatement après le Cantique m'a toutefois procuré une forte déception, mais c'est évidemment en comparaison... Voilà voilà...Gradiva a écrit :La suite du Cantique pour Leibowitz est en effet en dessous de tout, mieux vaut l'éviter: 30 ans après, l'inspiration fait défaut. Oubliez donc L'Héritage de Saint Leibowitz.
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