C'est ici
La force de Dystopia : son économie s’ajuste à la fois à ses contraintes et à ses ambitions. La maison est en autodiffusion, évitant ainsi les lourds frais qu’entraînent les services d’un diffuseur (« le seul intermédiaire qui en cas d’échec n’est jamais puni », dixit Vernet). Les envois sont faits par la poste. Cinquante points de vente motivés ont été repérés, qui prennent et mettent en avant la production de la maison, méthode plus efficace que de saupoudrer le tirage dans cinq cents librairies dont nul ne sait trop si elles sont intéressées ou non. Cet engagement des vendeurs amène aussi les éditeurs à ne pas faire de quatrième de couverture : « Ce sont des diffuseurs convaincus qui nous vendent. » Le point d’équilibre est à mille exemplaires, et les auteurs comme les illustrateurs sont payés. Modestement certes, mais payés.