Appel à textes Outworld : Légendes !

Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m, Nathalie

Malens
Messages : 15
Enregistré le : jeu. mars 01, 2007 8:26 am

Appel à textes Outworld : Légendes !

Message par Malens » jeu. févr. 07, 2008 9:47 am

(Du latin legenda : qui doit être lu.)

De tous temps l’homme a essayé de donner un sens à ce qui l’entourait et de le magnifier. Laissez-vous porter par l’inspiration des bardes et composez vous aussi votre légende à l’époque qui vous plaira, tous genres de l’imaginaire confondus. Certes, on peut garder en mémoire les hauts-faits de Gudrul le Preux, 112ème chevalier de la Table Ronde, mais on peut également imaginer la légende d’un contrebandier de l’espace, d’un pistolero, d’un sombre dieu jusqu’à nos jours oublié du grand public (qui a parlé de Lovecraft ?), d’un personnage historique revisité ou réinventé… Et bien sûr, la part belle sera aussi faite aux légendes urbaines : vous savez, cette petite vieille qui vit au bout de votre rue, et dont tout le quartier affirme en chuchotant que c’est une sorcière, une vraie.
Les textes proposés devront mettre en avant le caractère légendaire du personnage (ou du lieu), que ce soit par l’héroïsme, ses caractéristiques exceptionnelles, voire son côté mystificateur cynique – comme certains de ces hommes de pouvoir qui vont jusqu’à forger leur légende « officielle » de leur vivant.

La date limite de remise des textes est fixée au 6 juillet 08

Pour tout envoi de texte ou de question : jacques.fuentealba[at]gmail.com ou eric[at]kymeracomics.com

Les textes retenus seront rémunérés à hauteur de 20 € (plus deux exemplaires papier) et feront l’objet d’un contrat d’édition de deux ans, au bout desquels les auteurs récupéreront leurs droits sur le texte.

Malens
Messages : 15
Enregistré le : jeu. mars 01, 2007 8:26 am

Message par Malens » jeu. févr. 07, 2008 2:05 pm

J'ai oublié de préciser que la longueur maximum était de 50.000 caractères espaces compris.

Avatar du membre
Florent
Messages : 1855
Enregistré le : jeu. janv. 17, 2008 6:46 pm

Message par Florent » jeu. févr. 07, 2008 2:06 pm

Un contrat d'édition sur 2 ans payé 20 euros ?
« J’ai un projet, devenir fou. »

Charles Bukowski

Avatar du membre
Virprudens
Messages : 1550
Enregistré le : mer. févr. 07, 2007 11:34 am
Localisation : Exception raised

Message par Virprudens » jeu. févr. 07, 2008 2:36 pm

oh, et pis merde à la fin !
vous commencez à nous pomper avec vos droits d'auteurs, ces sommes misérables, ces blocages de textes pour d'interminables périodes.
copyleft copyleft copyleft
creative commons creative commons
'tain...
- Please, be polite.
- Go fuck yourself.

Lionel
Messages : 66
Enregistré le : lun. mai 08, 2006 8:33 am

Message par Lionel » jeu. févr. 07, 2008 5:01 pm

20 euros, 130 balles, plus des cotisations à la retraite :wink:
Pour infos, un nouvelle d'auteur débutant vaut rarement plus.
On table sur 60 à 100 pour un écrivain confirmé...

Et puis deux ans, cela laisse le temps d'en écrire d'autres ;-)

Avatar du membre
Florent
Messages : 1855
Enregistré le : jeu. janv. 17, 2008 6:46 pm

Message par Florent » jeu. févr. 07, 2008 6:07 pm

Pour un fanzine, peut-être, mais dans un recueil de nouvelles publié chez un éditeur qui a les moyens de se payer la franchise d'Alien, mouais...

A côté de ça on a Denoël qui propose 5000 euros d'avance à partager entre les auteurs de sa prochaine anthologie SF, avec une répartition j'imagine égale entre auteurs débutants et confirmés. Même avec 10 auteurs, ça fait 500 euros par tête de pipe. Alors je sais bien que Denoël c'est Denoël, mais bon...
« J’ai un projet, devenir fou. »

Charles Bukowski

Malens
Messages : 15
Enregistré le : jeu. mars 01, 2007 8:26 am

Message par Malens » jeu. févr. 07, 2008 6:55 pm

Pour info ce n'est pas parce qu'il s'agit d'Aliens que la licence coûte forcément cher, tout dépend de l'éditeur en VO.
Et ensuite ce n'est pas parce qu'il s'agit d'Aliens qu'on en vend à la pelle ! Pour le moment nous sommes encore très loin de les avoir ne serait-ce que rentabilisés.

Donc je vous laisse imaginer ce que ça peut représenter sur une anthologie. Déjà que placer un roman n'est pas facile quand on est petit éditeur, c'est encore plus difficile avec des nouvelles.

Je comprends que la somme proposée puisse choquer, mais quand on est de "l'autre côté" on n'imagine pas ce que ça représente. L'éditeur fait imprimer un ouvrage qui finira peut-être avec 500 exemplaires vendus. 20 euros ce n'est pas beaucoup, mais c'est acquis, et ça permet de se faire connaître. Nous on risque de perdre de l'argent, et dans tous les cas on ne fera pas fortune sur le dos des auteurs retenus avec un tirage qui sera forcément réduit.

Je suis donc quelque peu surpris par la virulence de certaines réactions et j'espère que mon explication aura éclairci notre position.
Soit dit en passant, on ne force personne à participer !

Avatar du membre
Virprudens
Messages : 1550
Enregistré le : mer. févr. 07, 2007 11:34 am
Localisation : Exception raised

Message par Virprudens » jeu. févr. 07, 2008 8:04 pm

Malens a écrit :Je suis donc quelque peu surpris par la virulence de certaines réactions et j'espère que mon explication aura éclairci notre position!
Mon cher Malens, s'il s'agit de mes propos (mon 'et pis merde à la fin', n'était pas trés élégant, je le reconnais), en ce cas, il est probable qu'il s'agisse là d'un malentendu.

Pour éclaircir mon propos : j'en ai marre des ces auteurs (ah ah ah) qui réclament des droits de folie (c'est gonflant de voir à chaque appel à texte, se lever les wannabe qui de leur petite voix criarde demandent 'et c'est payé combien, et c'est payé combien - ah, c'est pas beaucoup...'), mais j'en ai tout aussi marre des éditeurs qui conservent les-dits droits pour eux pendant un laps de temps considérable. Rien à foutre de gagner 20 euros ou même 150 pour une nouvelle (j'ai un métier, ça me paye la bouffe et le loyer, c'est cool - j'ai pas besoin de vendre mes mots) - tout ce que je veux c'est que ma nouvelle m'appartienne et que je puisse en faire ce que je veux, quand je veux. C'est probablement puéril, mais c'est comme ça.
D'où ma sortie sur le copyleft et le creative commons - quand on écrit, c'est pour être lu, le pognon, c'est du bonus.
20 euros et deux exemplaires, c'est très bien. 2 ans, c'est trop long, on dirait le CPE.
Cela étant, ne vous arrêtez pas aux critiques, croyez à votre truc, faites le avec passion et pis .. euh ... bon, voilà ... bonne soirée
- Please, be polite.
- Go fuck yourself.

Fabien Lyraud
Messages : 2278
Enregistré le : mer. oct. 24, 2007 10:35 am
Localisation : St Léonard
Contact :

Message par Fabien Lyraud » jeu. févr. 07, 2008 8:18 pm

Désolé, écrivain ce devrait être sinon un métier mais en tout cas une activité qui mérite rémunération. C'est un vrai travail. J'en ait marre de ces auteurs qui se considèrent comme des génies romantiques. Merde l'écriture c'est du travail et plus tu passes de temps sur un texte plus tu es sur de faire un truc de bonne qualité.
En France l'écriture est presque un truc de privilégié. Parce le type qui bosse huit heures derrière une chaîne ou dans un super marché dans des conditions déplorables il a pas envie de s'y mettre le soir s'il n'y a rien à la clé. Tandis que s'il a une chance de pouvoir en vivre il signe tout de suite.
Et le copyleft n'exclue absolument pas la rémunération des auteurs.
Bienvenu chez Pulp Factory :
http://pulp-factory.ovh


Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com

Avatar du membre
Virprudens
Messages : 1550
Enregistré le : mer. févr. 07, 2007 11:34 am
Localisation : Exception raised

Message par Virprudens » jeu. févr. 07, 2008 8:42 pm

Fabien Lyraud a écrit :J'en ai marre de ces auteurs qui se considèrent comme des génies romantiques.
Bon, ben on en as tous un peu marre alors :D .
Et pis de toute façon, les génies romantiques sont morts. Et ils sont très bien où ils sont.
Fabien Lyraud a écrit :Merde l'écriture c'est du travail et plus tu passes de temps sur un texte plus tu es sur de faire un truc de bonne qualité.
Euh .. faux. T'es sur de que dalle.
Fabien Lyraud a écrit :En France l'écriture est presque un truc de privilégié. Parce le type qui bosse huit heures derrière une chaîne ou dans un super marché dans des conditions déplorables il a pas envie de s'y mettre le soir s'il n'y a rien à la clé. Tandis que s'il a une chance de pouvoir en vivre il signe tout de suite.
Mon cul. (Et là, c'est mon côté gros facho de droite qui ressort - ça faisait longtemps). Il préférera de toute façon regarder du foot sur TF1 sur son écran 102cm acheté avec on ne sait trop quel argent. Si'l veut écrire, il se sortira les doigts du cul, il trouvera le temps et la motivation. Point barre. S'il se trouve toujours des excuses pour ne pas écrire 'je suis trop fatigué, c'est la faute à la société, et en plus y'a pas de carotte au bout du baton, pfff, et y'a plus qu'une bière dans le frigo', on ne peut plus rien pour lui. Y'en a aussi un peu marre des assistés - tu voudrais pas qu'on lui tienne son crayon aussi, pendant qu'on y est ?
Fabien Lyraud a écrit :Et le copyleft n'exclue absolument pas la rémunération des auteurs.
Bon. D'accord. Admettons.

Mais que t'ai-je donc fais pour que tu me détestes à ce point ?
- Please, be polite.
- Go fuck yourself.

Avatar du membre
Florent
Messages : 1855
Enregistré le : jeu. janv. 17, 2008 6:46 pm

Message par Florent » jeu. févr. 07, 2008 8:56 pm

Disons que ce raisonnement est valable pour un fanzine, voire pour une revue. Ca ne me viendrait pas à l'idée de demander de l'argent à une bande de gens passionnés qui impriment un fanzine et qui s'en sortent comme ils peuvent.

Là, on parle d'un éditeur. Un éditeur c'est une entreprise, qui fonctionne grâce à des auteurs, et dont le but est de faire des bénéfices. Et l'éditeur est lié à l'auteur par un contrat, comme une usine avec un ouvrier. On est peut-être loin de l'idée du poète bohème, mais c'est la règle.

Et donc le petit auteur wannabe ou confirmé, tâcheron ou génie, a tout à fait le droit de connaître les modalités d'un engagement éventuel avec un éditeur avant de passer du temps à écrire une nouvelle. Un contrat éditeur, ça n'est pas une tape dans la main avec une bande de potes, surtout quand il décharge l'auteur de ses droits pendant 2 ans en échange de 20 euros. Et je maintiens que c'est très peu. Personnellement, comme auteur/relecteur j'ai touché 250 euros sur un ouvrage d'un petit éditeur, et encore c'est plus que correct comme tarif.
« J’ai un projet, devenir fou. »

Charles Bukowski

Avatar du membre
Le_navire
Messages : 2341
Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 4:15 pm
Localisation : Au milieu.

Message par Le_navire » ven. févr. 08, 2008 10:08 am

J'y vais de mon grain de sel.
Y a éditeur et éditeur. Quand on est tout petit et qu'on sort une antho, on sait que si on paye les auteurs au-delà des 20 ou 30€ habituels (et un an de droit, ça devrait être suffisant, quand même, deux ans, c'est bien long, ce me semble) c'est la boîte tout entière qu'on risque de foutre en l'air. Pas juste "on va perdre du pognon" (on perd presque toujours plein de pognon sur les antho) mais "on va en crever".
Denoël a les moyens de perdre poctuellement de l'argent pour une opération de prestige et de qualité. Et de ne pas remettre en cause son principe de qualité dans le traitement des auteurs.

Après, je suis d'accord avec Fabien : les auteurs en France (et ailleurs) n'ont pas le statut ni la rémunération qu'ils méritent. Le système est pourri, et quand je donne à mon distributeur le double de ce que je paye mon auteur, j'ai les boules.
J'ai des auteurs qui ont un boulot à côté, et qui sont prêts à des sacrifices et à une certaine gratuité de leur fonction, parce qu'ils en ont les moyens, et que ça les éclate d'aller par exemple signer à doite et à gauche à la rencontre de leurs lecteurs.
J'en ai d'autres qui essayent de vivre (très mal ) de leur plume, et pour eux, une intervention hors charte, par exemple, ou une nouvelle publiée sans rémunération et pour deux ans, c'est impossible. Sinon ils sont toujours par monts et par vaux, et n'ont plus le temps nécessaire pour écrire assez pour gagner leur vie.
Maintenant, ils ont aussi des coups de coeur pour telle ou telle démarche qui est faite avec passion, et ils font des exceptions, du moment qu'on est correct avec eux et qu'on a conscience de l'effort qu'ils font...

Oh, et Florent, les petits éditeurs ne se voient pas et à juste titre, comme des entreprises destinées à faire des bénéfices, mais comme des entreprises à part qui essayent de survivre assez pour offrir aux lecteurs des ouvrages de qualité...
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"

Avatar du membre
Florent
Messages : 1855
Enregistré le : jeu. janv. 17, 2008 6:46 pm

Message par Florent » ven. févr. 08, 2008 10:28 am

Le_navire a écrit : Oh, et Florent, les petits éditeurs ne se voient pas et à juste titre, comme des entreprises destinées à faire des bénéfices, mais comme des entreprises à part qui essayent de survivre assez pour offrir aux lecteurs des ouvrages de qualité...
De mon point de vue, les deux vont de pair... Et comme il n'y a pas d'éditeur sans écrivains, on voit facilement quel est le maillon le plus important de la chaîne. Or si on demande à l'auteur de prendre sur son temps et d'écrire pour la gloire afin d'alimenter un circuit de gens qui, eux, gagnent de l'argent et ont un emploi grâce à lui, là ça pose un problème.

PS : quand un éditeur sort une anthologie, généralement il croit à son potentiel, ses auteurs aussi, et il leur propose une rémunération au pourcentage des ventes HT, entre 5 et 10%.
Modifié en dernier par Florent le ven. févr. 08, 2008 11:41 am, modifié 1 fois.
« J’ai un projet, devenir fou. »

Charles Bukowski

Avatar du membre
Virprudens
Messages : 1550
Enregistré le : mer. févr. 07, 2007 11:34 am
Localisation : Exception raised

Message par Virprudens » ven. févr. 08, 2008 11:37 am

Le_navire a écrit :J'ai des auteurs qui ont un boulot à côté, et qui sont prêts à des sacrifices et à une certaine gratuité de leur fonction, parce qu'ils en ont les moyens, et que ça les éclate d'aller par exemple signer à doite et à gauche à la rencontre de leurs lecteurs.
J'en ai d'autres qui essayent de vivre (très mal ) de leur plume, et pour eux, une intervention hors charte, par exemple, ou une nouvelle publiée sans rémunération et pour deux ans, c'est impossible. Sinon ils sont toujours par monts et par vaux, et n'ont plus le temps nécessaire pour écrire assez pour gagner leur vie.
Situation parfaitement résumée.

Et, désolé Fabien si je me suis emporté et si je me suis livré à une caricature lamentable ( d'autant que c'est absolument impossible de regarder du foot sur TF1) - j'avais pas mangé, pas fumé depuis quatre heures, j'étais énervé - ce qui n'excuse rien.
- Please, be polite.
- Go fuck yourself.

Avatar du membre
Le_navire
Messages : 2341
Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 4:15 pm
Localisation : Au milieu.

Message par Le_navire » ven. févr. 08, 2008 11:51 am

florent a écrit :un circuit de gens qui, eux, gagnent de l'argent et ont un emploi grâce à lui, là ça pose un problème.
Pas toujours en ce qui concerne l'éditeur... Fais-moi confiance, je sais de quoi je cause :roll:
Mais sur le fond, je suis d'accord, il est anormal que dans le circuit de l'édition, l'auteur soit le plus souvent le seul à ne pouvoir vivre décemment de son travail.
Le problème c'est que l'auteur vit d'un seul bouquin (ou presque) à a fois, alors que les autres acteurs en exploitent plusieurs. Et que dans l'état actuel de la situation augmenter les pourcentages des auteurs demanderait d'augmenter le prix de vente de manière conséquente. Donc, on se retrouve avec un prix du livre inabordable, et un besoin accru en subventions pour le compenser.
C'est un vrai dilemne.
D'où ma position qui est celle de défendre l'idée d'un statut pour les artistes (écrivains, peintres, etc...) équivalent à celui des intermittents du spectacle.
La seule autre solution serait de reconstruire entièrement la chaîne du livre : on va peut être finir par y arriver avec le passage au livre électronique et j'envisage ça comme une chance d'offrir une meilleure rémunération à nos auteurs. Pas sür que ça suffira, quand même...

Pour ceux qui l'ignorent encore, la décomposition d'un prix de livre :
En moyenne 8% pour l'auteur (dans les faits, ça peut aller de 4 à 20% - 20% pour les grands auteurs à succès ou, à l'inverse, les petits auteurs dans des maisons sans diffusion distribution. Les 4% c'est de l'arnaque, mais il y en a)
30 à 40% pour les libraires
11 à 12 % pour les diffuseurs
12 à 20% (ça dépend du taux des retours + de retours, % plus élevé) pour les distributeurs
Le reste pour l'éditeur, sur lequel il paye le graphiste / illustrateur, éventuellement le traducteur, le maquettiste et l'imprimeur.

La plupart des grosses maisons font leurs bénéfices sur leur propre réseau de diffusion /distribution.
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"

Répondre

Retourner vers « Les appels à textes du monde de la SF »