Pierre Bordage

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kiraen
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Message par kiraen » sam. juin 10, 2006 12:37 am

idlekam a écrit : Sinon je viens de voir dans Livres Hebdo que 1794 paraissait Lundi ! Les chroniqueurs, vous l'avez déjà reçu en service de presse (désolée je ne sais pas comment marche ActuSF, si oui ou non vous en recevez...) ? Si oui et que vous l'avez lu, qu'est que ça donne cet épisode final ?
bah je l'ai trouvé mardi soir à la fnac, je l'ai lu et je trouve qu'il cloture bien la série de l'enjomineur qui m'a beaucoup fait pensé à une transposition des chroniques d'alvin le faiseur de Orson Scott Card en france.
Une série de roman historique/fantastique dans laquelle évidemment Bordage glisse de la mystique. Finalement j'ai eu l'impression que si les premiers tomes s'attachaient au côté historique celui ci bascule complètement dans le domaine fantastique.

ps : je suis pas chroniqueur mais bon comme je l'ai lu ;)

kemma
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Message par kemma » lun. juin 12, 2006 8:51 am

En gros si on faisait une liste des bordage à lire vous mettriez quoi?


La trilogie des guerriers du silence
Wang I et II
Abzalon

idlekam
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Message par idlekam » lun. juin 12, 2006 1:14 pm

kiraen a écrit : Finalement j'ai eu l'impression que si les premiers tomes s'attachaient au côté historique celui ci bascule complètement dans le domaine fantastique.
C'était justement le côté "historique" que j'ai apprécié dans les 2 premiers tomes...
kiraen a écrit : ps : je suis pas chroniqueur mais bon comme je l'ai lu ;)
y'a pas de mal, je pensais qu'il n'était pas encore sorti... :)

sophie
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Message par sophie » mar. juin 13, 2006 9:02 am

Je suis en train de lire L'évangile du serpent, et puor l'instant je trouve ça bien. Pas d'éblouissement comme j'avais eu pour Wang ou Les guerriers du silence, mais je n'en suis qu'à 150 pages, ça viendra peut-être.

C'est agréable cependant de découvrir un registre un peu nouveau chez Bordage, même s'il reprend certains des thèmes qui lui sont chers.
Et la construction en "quatre temps", avec les quatre personnages, rythme bien le récit, ça se lit très fluidement.

kiraen
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Message par kiraen » jeu. juin 15, 2006 11:08 pm

Pour répondre sur l'enjomineur, ne t'inquiètes pas, ça reste historique, mais le côté mystique, société secrète etc... se fait plus présent. Mais c'est normal vu que les trames nouées dans les tomes précédents sont ici dénouées...

sinon j'avais beaucoup aimé l'évangile du serpent et sa construction "évangélique" justement.
Finalement l'évangile du serpent c'est une transposition des évangiles chrétienne dans notre monde d'aujourd'hui. je me demande quelles recherches bordage a fait pour ce bouquin et s'il se base uniquement sur son imagination et sa créativité.
Outre l'intrigue, l'action dans le bouquin, on y trouve une certain interprétation de la façon dont serait traité le christ s'il apparaissait aujourd'hui...

dans la meme série j'ai beaucoup aime l'ange de l'abîme, un bouquin sombre, sordide meme parfois mais qui prends le monde de l'évangile du serpent et le projète un peu plus loin. Le développement des fanatismes y est très intéressant.

je n'ai pas lu le troisième de la "série" dont le nom m'échape mais dés que je pourrais je le lirai je penses.

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DuncanI
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Message par DuncanI » jeu. juin 15, 2006 11:11 pm

kiraen a écrit :je n'ai pas lu le troisième de la "série" dont le nom m'échape mais dés que je pourrais je le lirai je penses.
Les Chemins de Damas. Oui, très bien aussi.

idlekam
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Message par idlekam » lun. juin 19, 2006 1:02 pm

DuncanI a écrit :
kiraen a écrit :je n'ai pas lu le troisième de la "série" dont le nom m'échape mais dés que je pourrais je le lirai je penses.
Les Chemins de Damas. Oui, très bien aussi.
j'ai adoré l'Evangile du serpent, mais beaucoup moins aimé les 2 suivants... Du Bordage "facile" ai-je trouvé.

Si le DA du Diable Vauvert lit ce post : les couv des 2 derniers et de la nouvelle édition de L'evangile sont affreuses, dommage... (celle de la première édition était super !)

oneill
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Message par oneill » lun. juin 19, 2006 7:20 pm

idlekam a écrit : j'ai adoré l'Evangile du serpent, mais beaucoup moins aimé les 2 suivants... Du Bordage "facile" ai-je trouvé.

Si le DA du Diable Vauvert lit ce post : les couv des 2 derniers et de la nouvelle édition de L'evangile sont affreuses, dommage... (celle de la première édition était super !)
Alors moi c'est vraiment le contraire. J'ai vraiment eu du mal à finir l'evangile du serpent que je trouvais mou. Hormis l'histoire du tueur.
ALors que les autres j'ai bien aimer.

sophie
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Message par sophie » mer. juin 21, 2006 9:49 am

J'ai donc terminé L'évangile du serpent.

J'ai trouvé qu'il y avait un gros passage à vide environ 100 pages avant la fin, et puis heureusement ça repart un peu, pour aller vers un final... curieux. Mais plutôt logique dans la continuité de l'histoire.

J'ai bien aimé les quatre personnages des "évangélistes", chacun en prise avec ses propres démons, ses jugements et ses peurs, qui petit à petit se défont au contact du "prophète".
En revanche, j'ai beaucoup moins aimé le fameux prophète. Et tout ce moutonnement autour de lui.
Ce bouquin m'a foutu un peu mal à l'aise, sans trop savoir pourquoi.
Les thèmes et thèses favoris de Bordage y sont présents, comme dans ses autres romans, pourtant j'ai moins accroché.
Il m'a manqué cette dimension SF qui apparaît dans les autres bouquins, celui-ci est "trop réel", trop terre à terre, c'est plus une peinture sociale et idéologique qu'une oeuvre imaginaire.

Bordage généralement me fait rêver tout autant que réfléchir. Ce bouquin-là m'a seulement fait réfléchir. Il m'a manqué le rêve.

Je pense que je lirai quand même les suivants de la trilogie, par curiosité, et avec l'espoir d'y trouver un souffle supplémentaire que dans L'évangile du serpent.

Ma première déception en lisant Bordage, en tout cas.

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Wildcat
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Message par Wildcat » mer. juin 21, 2006 10:26 am

Je viens de terminer Wang (I et II) et c'est "curieux" : l'histoire est bien, mais à chaque fois que je reprenais la lecture c'était un peu "bon j'y retourne parce que de toute façon j'ai rien d'autre à lire pour le moment", et pourtant, une fois repartie dans le récit, c'était bien, je veux dire, un bon moment de lecture et d'évasion.

Peut-être le style de narration, j'en sais rien... Les jeux uchroniques m'ont un peu fait penser à du "déjà vu" avec Running Man...

Cela dit, faites un parallèle entre la situation géopolitique de ce roman(séparation Occident, RPSR, GNI et AmSud), et la situation actuelle dans le monde, et ça fait un peu flipper quand même, non ?

Dans l'ensemble, disons que c'est agréable, un bon moment de lecture.

Quelques BD à lire :wink: , et j'ai prévu d'enchaîner avec Les Guerriers du Silence.

idlekam
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Message par idlekam » mer. juin 21, 2006 12:55 pm

Wildcat a écrit :Cela dit, faites un parallèle entre la situation géopolitique de ce roman(séparation Occident, RPSR, GNI et AmSud), et la situation actuelle dans le monde, et ça fait un peu flipper quand même, non ?
Je ne sais pas si ça fait flipper, mais en tous cas ça démontre bien la capacité de "compréhension" du monde géopolitique et de l'humain aussi qu'a Bordage (ce roman a été écrit avant sept. 2001 quand même). (oui je l'avoue je suis fan :wink: )

Impératrice Moa
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Message par Impératrice Moa » jeu. juin 22, 2006 7:04 am

ruru a écrit :mais je voulais avoir votre avis sur l'enjomineur (1792 et 1793).
Ai lu. J'ai même 1794 dans mon sac, parce que j'aime bien finir ce que je commence et que j'ai fait des fiches pour un autre site... Hum... passons.

L'histoire, en gros et sans détails : Emile est "fils de fée" et se voit confier (à la fin du premier tome) le devoir d'aller pourfendre le mal avec un dague magique (c'est l'illustration de converture, je ne brise pas le suspens). Cornuaud a fini sa carrière de marin sur négrier et à réussi à se faire enjominer / posséder par une sorcière vaudoun. Il semblerait que seul Emile le fils de fée pourait le désenvouter (il me semble que c'est là le coeur du récit, mais je ne suis pas encore tout à fait sûr). Le tout, en plein révolution française.

Je préviens, c'est en lisant l'Enjomineur que j'ai découvert que Bordage n'était pas ma tasse de thé.

Sur le contexte historique, Bordage s'est documenté et assez bien, mais il tombe dans des clichés de la foule en furie, et toutes les femmes décrites (ou presque), sont des poissardes dépoitraillées qui veulent manger le foie de Louis XVI.

L'univers est extrêmement manichéen. Il n'en a pas tout à fait l'air au début, mais le devient parfaitement : Emile, c'est le pur gentil ; Cornuaud, le pur méchant. D'ailleurs, ils ne se rencontrent qu'au 2/3 du second tome, ce qui reste une prouesse narrative. Le lecteur sait qu'ils vont se rencontrer, mais avant, il doit passer par le rite initiatique des clichés et pourfendre les circonvolutions inutiles du récit.

Après avoir lu Wang et les deux premiers tomes de l'Enjomineur (et discuté de tout ça avec d'autres qui ont lu les Guerriers du silence), je dirais que Pierre a de gros problèmes avec les femmes. On est dans le pur cliché (encore ???) : la femme idéale apparaît par accident au début, puis disparaît, mais le héros amoureux la porte dans son coeur, la chérie et va au bout de ses aventures grâce à l'espoir qu'il a de la retrouver. Puis, il la retrouve. Fin. Les autres, ce ne sont que des vilaines vulgaires.

L'action semble tourner autour d'intrigues politiques et les sociétés secrètes. Le premier chapitre du T3 a mis ma théorie par terre. Apparemment, les deux resteront assez bien séparés.

Le style est souvent (un peu) lourd...
... et c'est très long... Qu'est-ce que c'est long...

Ceci n'est que mon avis, qui vaut ce qu'il vaut.
Pour la fin de 1794 (et mes suppositions sur le retour de Perrette, deux pages avant la fin), je pourais en reparler dans une ou deux semaines.

Impératrice Moa
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Message par Impératrice Moa » mar. juil. 11, 2006 10:46 pm

Ai fini 1794.
Et soudain, c'est le drame.
En disant dans mon post précédent que le héros retrouvait sa chérie deux pages avant le mot "fin", je pensais exagerer. En fin de compte je suis tombée on ne peut plus juste. :shock: (Je ne pense pas dévoiler là le grand secret du roman, c'est le but attendu. Je m'autorise une comparaison osée : c'est comme dans le SDA : on sait que l'anneau sera détruit, ce qui importe, c'est "comment")

Une chose me choque énormément : toutes les femmes, sauf la Chérie et une autre exception, sont des protituées (ou sinon, des personnages tellement mineurs qu'on ne peut pas oser dire secondaires).
C'est assez spécial...

Je crois que l'Enjomineur n'est pas vraiment le meilleur roman de Bordage.
On m'a dit beaucoup de bien des Guerriers du silence...

sophie
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Message par sophie » mar. août 08, 2006 11:01 am

Je viens de lire Les derniers hommes.

Un bon roman, je dirais, sans plus au regard de ce qu'est capable de faire Bordage.
Le point fort majeur de ce roman est à mon avis le contexte post apocalyptique façon Mad Max :D , les descriptions de l'avancée de la file de camions, la vie des nomades etc... tout ça est vraiment très bon.

Après, les personnages principaux sont bons, très similaires à ceux de ses autres romans, ou disons dans la même veine. Cependant il leur manque une certaine épaisseur, carrure.
A côté d'un Abzalon, de Wang, ou de quelques Guerriers du silence, Solman le boiteux semble un peu fade. Ceci étant, c'est toujours pareil, quand un auteur est capable de faire de l'excellent, on ne se satisfait plus qu'il ne fasse "que bien". Dans le contexte de ce bouquin , le perso de Solman est intéressant, et relativement cohérent.
Les autres également : Raima, Kadija, Chak, Moram etc...

Parlons de l'intrigue maintenant : là franchement c'est du n'importe quoi. J'ai eu l'impression que cette intrigue n'était vraiment qu'un prétexte, parce que dit-on il faut une intrigue à un livre, alors que la sensation qui se dégage de ce bouquin c'est surtout le plaisir immense qu'a pris l'auteur à nous décrire ces peuples nomades, leur évolution dans l'espace et le temps, leurs difficultés, leurs pérégrinations etc...
La fin est baclée, cloture en 20 pages d'une intrigue qui n'a même pas pris racine dans l'esprit du lecteur tant elle est secondaire par rapport au reste.
Une scène qui sort de nulle part, une explication sans interet sur l'origine de tout ce bazar, et une façon de boucler la boucle qui laisse franchement à désirer.

Enfin bon, c'est pas trop grave, ça n'engage que les 20 dernières pages. Tout le reste se tient à peu près.

En résumé, pas le meilleur Bordage, loin de là, mais agréable à lire, comme toujours. C'est un roman fidèle (peut-etre trop) à l'univers que l'on connait de Bordage, pour les amateurs ils ne seront pas dépaysés.

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Transhumain
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Message par Transhumain » jeu. août 10, 2006 8:38 am

Roland C. Wagner a écrit :Abzalon est un demi-ratage, et Orchéron un ratage total. (Ce dernier est aussi l'un des livres les plus mal écrits de Bordage.) L'impression qui me reste de ces deux romans, c'est que l'auteur, oubliant son savoir-faire — évident dans le premier tome de Wang, par exemple —, s'est embourbé dans une histoire dont il a découvert (consciemment ou non) qu'elle était sans grand intérêt. D'ailleurs, si ma mémoire est bonne, un troisième tome était plus ou moins prévu, mais il n'a jamais vu le jour. J'aurais tendance à dire heureusement.

Ce sont des choses qui arrivent à quasiment tous les écrivains une ou plusieurs fois au cours de leur carrière, et Bordage a montré depuis qu'il était un excellent auteur de fantasy/fantastique avec L'Enjomineur. Mais il est vrai qu'il œuvre là dans un genre bien moins exigeant que la SF.
Je partage assez ton avis, Roland. A ceci près que je trouve Abzalon assez jubilatoire, par son emphase, par ses excès. J'ai eu beaucoup de mal en revanche à terminer la lecture d'Orchéron. J'avoue ne pas comprendre, mais alors pas du tout, la critique de Jérôme sur le site... "[ll] est difficile de nier que nous avons là un grand roman de SF, ou à défaut un très bon roman de SF", écrit-il... Ah ! cher Jérôme, Orchéron est mou, mal écrit, inconsistant, bref, tout sauf un bon livre de SF, et je suis prêt à parier que dans trois mois, tu auras tout oublié... Abzalon n'exigeait d'ailleurs pas vraiment une suite.

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