Appel à texte pour les Editions de l'imaginaire

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Aldaran
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Message par Aldaran » jeu. juin 19, 2008 4:06 pm

Ben dites donc...
Même le service juridique de Gallimard n'a pas de relecteur... :shock:
Par simple esprit de contestation, il faudrait vérifier tout ça avant de modifier. Ce choix semble important pour toi, ne vas pas le modifier comme ça sans vérification...
Modifié en dernier par Aldaran le jeu. juin 19, 2008 4:07 pm, modifié 1 fois.

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Fredericque
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Message par Fredericque » jeu. juin 19, 2008 4:07 pm

Aldaran a écrit :Ben dites donc...
Même le service juridique de Gallimard n'a pas de relecteur... :shock:
Euuu, j'ai du faire des erreurs en réécrivant :P


Edit : j'ai rectifié 3 fautes. Il se peut qu'il en reste...
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Eons
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Message par Eons » jeu. juin 19, 2008 4:25 pm

Je confirme, ils poussent le bouchon...

Il existe 80 marques comportant le mot "imaginaire" ; 69 d'entre elles sont en rapport avec l'édition ; 3 seulement appartiennent à Gallimard.

1. MESSAGES MYSTIQUES EDITEUR D'IMAGINAIRES
2. LEGENDYA - COLLECTIONS DES LEGENDES ET DE L'IMAGINAIRE
3. MUSEE DE L'IMAGINAIRE MEDITERRANEEN DE SAINT-TROPEZ
4. LES EDITIONS DE L'IMAGINAIRE
5. Le Pays Imaginaire
6. MOBILIS IN MOBILE LE SOUS-MARIN IMAGINAIRE
7. FESTIVAL DE L'ART IMAGINAIRE ET FANTASTIQUE DE CAROLINE POIRIER
8. KULTIMA FESTIVAL DES CULTURES DE L'IMAGINAIRE
9. Exaucer l'imaginaire… n'est-ce pas le plus beau des cadeaux?
10. LA GALERIE DE L'IMAGINAIRE
11. LA GALERIE IMAGINAIRE
12. L'IMAGINAIRE DES MOTS
13. Les Jardins de l'Imaginaire
14. ARCHIPEL EDITEUR D'IMAGINAIRES FRANCAIS
15. IMAGINAIRE : MODE D'EMPLOI
16. L'IMAGINAIRE
17. PATRIMOINE DES DEUX RIVES “ LA VILLE MÉDITERRANÉENNE ENTRE IMAGINAIRE ET REALITE ”
18. AMES IMAGINAIRES
19. GALLERIE ITINERANTE DU MONDE IMAGINAIRE ET FANTASTIQUE DE CAROLINE POIRIER
20. Rencontres-i, festival des imaginaires
21. ART IMAGINAIRE
22. Le médecin imaginaire et le malade malgré lui La médecine entre Science et Inconscience
23. LES SENTIERS DE L'IMAGINAIRE CARLADEZ-AVEYRON
24. IMAGINAIRE
25. LE JOURNAL IMAGINAIRE SCENARIO EVOLUTIF ET INTERACTIF DE DOMINIQUE FITTE-DUVAL
26. PASSAGERS DE L'IMAGINAIRE
27. MIGA MUSEE IMAGINAIRE DES GALERIES D'ART
28. MIC MUSEE IMAGINAIRE DES COLLECTIONNEURS
29. MIMA MUSEE IMAGINAIRE DES MARCHANDS D'ART
30. IMAGINAIRE PUR
31. ARTISAN DE L'IMAGINAIRE
32. AGENCE MARTIENNE PHOTOTHEQUE SPECIALISEE SUR L'IMAGINAIRE SCIENTIFIQUE, LE PARANORMAL, LA SCIENCE. FICTION POPULAIRE, LES OVNIS…
33. SCENO SENSO CREATEUR DE VOYAGES IMAGINAIRES
34. MONDES IMAGINAIRES
35. MONDES IMAGINAIRES
36. CHATEAU IMAGINAIRE
37. TALISMAG LE MIROIR DE LA FANTASY, DU FANTASTIQUE & ET L'IMAGINAIRE
38. DINOU L'ERE IMAGINAIRE
39. Le Cabinet de Curiosités Imaginaire
40. RENCONTRES CINEMA de Manosque DU RéeL à L'iMagiNaiRe
41. LA CAVERNE DE GOBELIN EXPLOREZ L'IMAGINAIRE...
42. LES IMAGINALES FESTIVAL DES MONDES IMAGINAIRES
43. MIROIR IMAGINAIRE I-MADA
44. LES PORTES DE L'IMAGINAIRE
45. 3 Design. Studio de Création Plus loin que l'imaginaire ! ! !
46. SCIENCE ET IMAGINAIRE
47. LES MAITRES DE L'IMAGINAIRE
48. IMAGINAIRE NEURONAL
49. LES CHEMINS DE L'IMAGINAIRE
50. CARNAVAL IMAGINAIRE
51. " LES IMAGINAIRES "
52. " LES NUITS IMAGINAIRES "
53. CENTRE DE LOISIRS FAMILIAUX AVENTURES & DECOUVERTES L'AVENTURE IMAGINAIRE DE LA FAMILLE
54. NEMO L'AVENTURE IMAGINAIRE DE LA FAMILLE
55. CENTRE DE LOISIRS FAMILIAUX NEMO L'AVENTURE IMAGINAIRE DE LA FAMILLE
56. l'atelier imaginaire...
57. les imaginaires
58. LES AUTHENTIQUES ET LES IMAGINAIRES
59. L'ASIE IMAGINAIRE ESSAI
60. MILLÉNAIRES, LE MEILLEUR DE L'IMAGINAIRE
61. LES JARDINS DE L'IMAGINAIRE LE TERRITOIRE DES SENS
62. L'INNE-DIT PAR L'IMAGINAIRE
63. LE MUSEE IMAGINAIRE
64. ETUDES PSYCHOTHERAPIQUES IMAGINAIRE ET INCONSCIENT
65. IMAGINAIRE PLANETAIRE
66. LES RENCONTRES IMAGINAIRES
67. "L'IMAGINAIRE"
68. ImaginAction et l'imaginaire devient réalité
69. LE MUSÉE IMAGINAIRE
Il ne suffit pas d'utiliser le même mot pour qu'il y ait un problème de droits. Gallimard a déposé « L'imaginaire », et toi « Les éditions de l'imaginaire ». Ce sont deux marques bien distinctes, sans confusion possible. Sinon Gallimard aurait pu intenter des procès aux détenteurs de la plupart des 65 autres dépôts...

À noter que ces gens-là sont très forts pour te citer un article s'appliquant apparemment à la situation et allant dans leur sens, alors que souvent on peut en trouver d'autres tout aussi valables allant en sens inverse. Dans leur courrier, ils disent en fait qu'il peuvent t'empêcher de sortir une collection intitulée "l'imaginaire" (similitude). Pas de créer "les éditions de l'imaginaire" (différent).

Avant de t'écraser (et de perdre tout le bénéfice de ton dépôt de marque), prends quand même conseil auprès d'un expert, et/ou recherche les jurisprudences sur des cas semblables.
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Le_navire
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Message par Le_navire » jeu. juin 19, 2008 4:49 pm

Je vais jouer mes chieuses, mais je suis toujours très prudente quand je vois débarquer un nouveau joueur dans la partie. Et de plus en plus, avec l'expérience de certaines mésaventures...

Je m'explique : ces dernières années, les maisons d'éditions se multiplient comme des petits pains. Certaines sont clairement affichées comme des associations (ou pas, je ne parle pas forcément d'une forme juridique) de passionnés qui ont envie de faire du bon boulot, et certaines y arrivent jusqu'à ce qu'on puisse sans complexe aucun les associer à des maisons pros (j'ai l'exemple de Griffe d'Encre en tête, que j'adore et soutiens des deux mains). Il y en a d'autres qui font des progrès constants et que je suis d'un œil tout à fait maternel.

D'autres se posent en pros dès le début, sans pour autant en être, et là je couine. On ne s'improvise pas éditeur, bordel ! Et ce genre de démarche (oui, j'ai des noms en tête, mais je ferme mon bec) est une épine dans le pied de tous ceux qui font bien leur boulot. La réputation générale du milieu en pâtit, rendant les rapports entre les partenaires difficiles et tendus.

Démarrer sans expérience éditoriale, c'est un challenge qui impose énormément de modestie, et une franchise parfaite en la matière. Tu es sans expérience, jeune fille, et j'espère que tu auras la sincérité de le poser en préalable à ton travail aussi bien dans tes rapports avec le public qu'avec tes aspirants auteurs. Je t'avoue que la démarche qui consiste à dire "il y a tellement d'auteurs qui rêvent d'être publiés qu'il y a la place pour une nouvelle maison" me fait un peu froid dans le dos. Je persiste à dire que tous les bons manuscrits finissent un jour par être repérés par un éditeur, et que l'idée de l'auteur maudit est de ces légendes urbaines qui me font quand même hurler de rire. Jaune.

Certes, tu reconnais volontiers ton inexpérience dans la discussion et c'est un bon point à ton actif. J'espère néanmoins que tu traduiras ce discours dans les actes et que je pourrais un jour voir ta maison d'édition grandir avec le même plaisir que j'ai à suivre certaines autres. Mais je serai aussi parfaitement honnête. Dans le cas contraire, tu m'entendras couiner longtemps...

Je précise, si tu ne me connais pas. Je suis éditeur. Et j'avais quinze ans d'expérience éditoriale quand j'ai démarré...
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Aldaran
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Message par Aldaran » jeu. juin 19, 2008 4:59 pm

Le_navire a écrit :Je persiste à dire que tous les bons manuscrits finissent un jour par être repérés par un éditeur, et que l'idée de l'auteur maudit est de ces légendes urbaines qui me font quand même hurler de rire. Jaune.
Je ne connais que ce contre-exemple mais on doit pouvoir en trouver d'autres : La Conjuration des imbéciles.

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Florent
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Message par Florent » jeu. juin 19, 2008 5:28 pm

Le_navire a écrit : Je persiste à dire que tous les bons manuscrits finissent un jour par être repérés par un éditeur, et que l'idée de l'auteur maudit est de ces légendes urbaines qui me font quand même hurler de rire. Jaune.
J'ai exactement ce qu'il te faut pour te faire rire ou pleurer. Il s'agit d'un sujet, sur le forum de Mad Movies, où un jeune auteur fait de la pub pour son 1er roman, publié chez un éditeur bien connu pour son sérieux 8)

Si tu as le temps, lis-le en entier, c'est inquiétant. Il a déboursé quelques milliers d'euros, pensant que son livre était assez bon pour être publié mais trop hard, et qu'il a rebuté les éditeurs (je suis sérieux). Il est donc tombé sur une maison d'édition, qui lui a juste demandé quelques milliers d'euros pour publier son truc, et apparament il est très content. Aucune relecture (ou alors il faut payer), une couverture, heu... Ben une couverture, c'est déjà ça, aucune promo, une distribution confidentielle...

Et les autres membres du forum, qui s'improvisent experts de l'édition, y vont tous de leur compliment, sans comprendre de quoi il a été victime...


http://www.mad-movies.com/forums/index. ... opic=19215
« J’ai un projet, devenir fou. »

Charles Bukowski

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Message par Le_navire » jeu. juin 19, 2008 5:37 pm

Aldaran a écrit :
Le_navire a écrit :Je persiste à dire que tous les bons manuscrits finissent un jour par être repérés par un éditeur, et que l'idée de l'auteur maudit est de ces légendes urbaines qui me font quand même hurler de rire. Jaune.
Je ne connais que ce contre-exemple mais on doit pouvoir en trouver d'autres : La Conjuration des imbéciles.
Je l'attendais, celui-là...
Et c'est un des rares contre exemple...pour peu qu'on trouve que le bouquin soit bon. Ce qui n'a jamais été mon cas, je persiste encore à penser que, sans son suicide, l'auteur n'aurait jamais passé la rampe. Et qu'il est chiant à mourir, ce bouquin. D'ailleurs, j'ai eu des débats enflammés sur le sujet avec l'éditeur français de l'époque (Laffont, chez qui je bossais aussi) et je suis ressortie de là convaincue de mon analyse.

Mais même si on ne partage pas mon point de vue sur le texte, un unique contre-exemple n'a jamais fait la différence. D'autant qu'au pire, on peut arguer qu'il fut publié, en fin de compte. Et se demander si l'auteur n'a pas juste manqué de patience...

Quant à ton exemple, florent, il fait hélas partie des plus nombreux.. C'est toujours triste et pathétique... Mais un peu hors sujet. On parle bien des éditeurs à compte d'éditeur, ici... Merci, malgré tout, d'avoir rappelé les dangers de la chose...
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adunaphel
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Message par adunaphel » jeu. juin 19, 2008 6:05 pm

Un nom commun ne peut être déposé.

Selon la jurisprudence française, il faut une association de noms communs pour que ça tienne le coup devant les tribunaux.


Je pense que pour le coup, ils sont dans leur tort, mais va leur prouver avec les moyens d'une maison débutante ^^

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Eons
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Message par Eons » jeu. juin 19, 2008 6:11 pm

adunaphel a écrit :Un nom commun ne peut être déposé.

Selon la jurisprudence française, il faut une association de noms communs pour que ça tienne le coup devant les tribunaux.


Je pense que pour le coup, ils sont dans leur tort, mais va leur prouver avec les moyens d'une maison débutante ^^
Oh, il n'y a pas besoin d'aller en justice. Quelques simples échanges de courrier peuvent suffire : s'ils s'aperçoivent que leur "adversaire" ne se laisse pas intimider et sait se servir de la loi, il y a de bonnes chances pour qu'ils n'insistent pas, surtout qu'ils n'ont pas grand-chose à gagner.
En fait, il vaudrait mieux voir un expert qui puisse confirmer qu'ils sont dans leur tort (indispensable), puis continuer comme s'ils n'avaient jamais râlé. Il y a des chances pour qu'ils ne s'en préoccupent pas davantage.
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Sand
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Message par Sand » jeu. juin 19, 2008 6:11 pm

Sur le problème de la marque : il ne s'agit pas que du nom, il s'agit aussi du domaine sur lequel il est déposé, et des similitudes.
Rappelons-nous que les bons avocats de chez Milka ont réussi à forcer une couturière prénommée Milka qui avait eu le malheur de prendre son prénom comme enseigne et de peindre sa boutique en mauve à renoncer à son enseigne.

Comme ils sont prévenus, le service juridique de Gallimard ne manquera pas d'attaquer si Fredericque nomme sa maison ainsi. Débuter sur un procès, ce n'est peut-être pas la meilleure façon ...

(et comme il y a eu plusieurs personnes à faire remarquer que ce nom avait des défauts, ce n'est peut-être pas si mal après tout...)

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Eons
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Message par Eons » jeu. juin 19, 2008 6:16 pm

Sand a écrit :Sur le problème de la marque : il ne s'agit pas que du nom, il s'agit aussi du domaine sur lequel il est déposé, et des similitudes.
Rappelons-nous que les bons avocats de chez Milka ont réussi à forcer une couturière prénommée Milka qui avait eu le malheur de prendre son prénom comme enseigne et de peindre sa boutique en mauve à renoncer à son enseigne.
Mais ça comptait beaucoup pour l'entreprise, ils n'ont donc pas hésité à y mettre les moyens. Même si le jugement a bafoué la justice.
Sand a écrit :Comme ils sont prévenus, le service juridique de Gallimard ne manquera pas d'attaquer si Fredericque nomme sa maison ainsi. Débuter sur un procès, ce n'est peut-être pas la meilleure façon ...
Déjà, il n'y a pas identité, et comme le dit Adunaphel, ce n'est pas parce que Gallimard a déposé le mot "imaginaire" que ça leur permet d'interdire toute autre dénomination utilisant ce nom commun.
Que je sache, ISF n'a jamais eu de problème...
Sand a écrit :(et comme il y a eu plusieurs personnes à faire remarquer que ce nom avait des défauts, ce n'est peut-être pas si mal après tout...)
Le défaut, c'est qu'il est un peu trivial.
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Fredericque
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Message par Fredericque » jeu. juin 19, 2008 6:23 pm

Stop, pas de violence ici :lol:

Je ne vais pas revenir sur le sujet de "est-ce que je dois créer une maison d'édition ?", "Est-ce bien ou mal ?", "Qui est pour et qui est contre ?". J'informe juste d'un élément que je me devais d'expliquer car il est important.

Je suis jeune, je sais. Je suis nouvelle dans le milieu de l'édition, je le sais aussi. En fait, je le sais encore plus car je me couche tous les jours en me disant que plus j'apprends dessus, plus j'ai à apprendre. Deux ans à travailler le projet, ce n'est pas quinze ans à travailler dans le métier. Mais je ne compte pas attendre mes 45 ans pour monter ma propre maison d'édition !

J'apprends auprès de professionnels du milieu du livre qui me suivent et m'aide avec leurs possibilités afin de me permettre de mettre au monde ma petite structure. Je commence petite, je ne compte pas l'irriguer en grande. Je n'ai pas d'ambition démesurée ni de prétention extravagante. Je souhaite montrer une petite maison d'édition dans ma ville qui me permette de vivre et de réaliser ainsi mon souhait et le souhait d'auteurs dans mes domaines de prédilection. Je souhaite, si possible, concurrencer le moins possible mes paires, car mon but n'est pas de leur prendre des parts de marcher (il faut que nous puissions tous vivre ensemble), mais je sais aussi qu'il est impossible de n'empiéter sur les plate bande de personne. Si je vous disais qu'à l'époque où j'avais payé mes études à coup de 36h/semaine de caisse en supermarché, il y a un nana qui a tenté de m'étrangler pour avoir mon post, oui oui. Comme quoi la concurrence est partout).

Je ne sais pas si tu viens de lire le sujet en entier, Le_navire, ou si tu as seulement réagit sur le dernier qui annonçait le changement de nom. Concernant ce dernier post, je connais pour ma part des éditeurs "professionnels" depuis des années dans le métiers qui se sont fait avoir pour le nom de leurs éditions (je ne citerai pas). Même à la Chambre des Métiers et dans les organismes de formations des chefs d'entreprise, on en parle car c'est de plus en plus courant. J'ai ainsi appris qu'il y avait des entreprises qui déposaient tous les noms possibles qui étaient selon eux susceptible de rapporter de l'argent, dans l'espoir que des années plus tard, un pauvre entrepreneur souhaite utiliser un de ces noms afin de le lui vende (comment se faire des sousous de façon légale et immorale, prenez-en de la graine !). Donc un peu de calme sur le sujet de dépôt de marque. C'est un sujet qui est polémique déjà, alors polémiquer dessus ne sert à rien.

J'en ai parlé avec des amis, des professionnels du métier, des conseillers. J'ai déjà eu un premier retour et je me prépare à changer de nom au cas où, sachant qu'il y a de très faible chance que je sois dans mon bon droit.

Comme le disait Jules Renard : "Nulle n'est censé ignorer la loi. Il y a plus de deux cent mille lois."

C'est pas ses erreurs que l'on apprend :)
Dès que j'ai l'avis de la conseillère juridique (spécialité dépôt de marque INPI ^^), je vous le dis !
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Message par Fredericque » jeu. juin 19, 2008 6:35 pm

adunaphel a écrit :Un nom commun ne peut être déposé.

Selon la jurisprudence française, il faut une association de noms communs pour que ça tienne le coup devant les tribunaux.


Je pense que pour le coup, ils sont dans leur tort, mais va leur prouver avec les moyens d'une maison débutante ^^
En fait, je pensais comme toi, adunaphel, mais en discutant avec la conseillère juridique, j'ai pu comprendre pourquoi ils peuvent me faire une telle demande (enfin, je crois). La marque n'est peut-être pas la même, mais nous avons tous les deux des activité similaires, nous vendons du livre. Pas les mêmes, je suis d'accord, mais nous vendons les mêmes produits de base. Cela, peu créer des équivoque chez certaines personnes. De plus, dans le cas présent, comme je monte une maison d'édition, dans le titre "les Editions de l'Imginaire", seul Imaginaire comptera et Editions sera comptabilisé comme descriptif, donc effacé en importance si procès (alors qu'il avait beaucoup d'importance pour moi).

Ce n'est pas que le terme qu'il faut regarder, mais aussi le rapprochement des deux organismes. Si ça avait été un marchant de poissons qui c'était appelé les Editions de l'Imaginaire, il n'aurait eut absolument rien à craindre, sauf si Gallimard avait aussi assuré sa marque pour les produits de la pêche (on peut assurer une marque pour trois classe de produit en général, plus en allongeant les ronds). Donc, là peut-être les similitudes sont trop fortes. Quoi que j'en doute personnellement. Ca n'engage que moi, mais ils n'éditent pas des écrits de l'Imaginaire dans cette collection (ou très peu). Comme ils le disent sur leur site, ce sont des rééditions des ouvrages qu'ils ont édité auparavant qui avaient remportés un grand succès à l'époque. Donc, rien à voir avec l'imaginaire au sens où je l'entends. Mais comme le dit ma conseillère juridique, mon avis personnel ira à la poubelle si procès il y a. On ne doit regarder que les choses en surface, ce qui est visible. :P
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Message par Aldaran » jeu. juin 19, 2008 6:38 pm

Le_navire a écrit : Je l'attendais, celui-là...
Et c'est un des rares contre exemple...pour peu qu'on trouve que le bouquin soit bon. Ce qui n'a jamais été mon cas, je persiste encore à penser que, sans son suicide, l'auteur n'aurait jamais passé la rampe. Et qu'il est chiant à mourir, ce bouquin. D'ailleurs, j'ai eu des débats enflammés sur le sujet avec l'éditeur français de l'époque (Laffont, chez qui je bossais aussi) et je suis ressortie de là convaincue de mon analyse.

Mais même si on ne partage pas mon point de vue sur le texte, un unique contre-exemple n'a jamais fait la différence. D'autant qu'au pire, on peut arguer qu'il fut publié, en fin de compte. Et se demander si l'auteur n'a pas juste manqué de patience...
(ohé, du bateau, je n'attaquais pas, je faisais juste une remarque)
Certes, on peut se demander. Entre manquer de patience et se tirer une balle, il y a quelques enjambées tout de même et je te trouve bien abrupte sur le sujet. Ou pas, d'ailleurs... Il a peut-être bien fait de se flinguer, le garçon, son bouquin est sorti, non ?
Je ne vais pas remettre en cause Ton Jugement de Professionnelle de l'Édition Riche De Plus De Quinze Années d'Expérience, tu as probablement raison. (Mais je ne l'ai pas trouvé "chiant à mourir", ce bouquin. Et, au vu du nombre de rééditions et de traductions dont il a bénéficié, je suis loin d'être le seul à penser ainsi. Il aurait pu être raccourci, en revanche, amha).
Je pense qu'il y a d'autres exemples, moins visibles que celui-ci et tu dois les connaitre mieux que moi. Vargas a pas mal ramé, il me semble, avant de tomber chez Hamy. Oui, tu vas me dire "ah ah ! tu me donnes raison : elle a finalement été publiée !" Mais ça montre aussi qu'un paquet d'éditeurs, débutants, moyen-débutants, pros ou très pros peuvent très bien passer à côté de petites merveilles pour une raison ou une autre.
En outre, je ne suis pas convaincu que l'expérience soit la seule donnée importante du jugement d'un éditeur.
Je ne veux pas me fâcher avec toi (tonton Joe a dit que c'était mal de râler) mais tu devrais relire tes messages et particulièrement cette phrase :"Démarrer sans expérience éditoriale, c'est un challenge qui impose énormément de modestie, et une franchise parfaite en la matière." en te demandant à quel moment tu as perdu cette certitude pour toi-même.
Pardon Fredericque, j'ai tendance à pourrir tes posts quand j'y interviens... :oops:

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Eons
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Message par Eons » jeu. juin 19, 2008 7:15 pm

Fredericque a écrit :J'ai ainsi appris qu'il y avait des entreprises qui déposaient tous les noms possibles qui étaient selon eux susceptible de rapporter de l'argent, dans l'espoir que des années plus tard, un pauvre entrepreneur souhaite utiliser un de ces noms afin de le lui vende (comment se faire des sousous de façon légale et immorale, prenez-en de la graine !).
Oui, mais il y a un garde-fou : si tu déposes une marque et que 5 ans après tu ne l'as pas utilisée, un tiers peut invoquer la déchéance pour la récupérer et la redéposer à son nom. C'est donc un jeu risqué quand même.
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