
Le Tigre de Tasmanie a malheuresment disparu au début du 20ème siècle.
C'était le plus grand prédateur marsupial de la Terre.
Parfaitement adapté à l'Océanie où il était au sommet de la chaine alimentaire, il n'a pas survécu au boulversement de l'écosystème qu'a représenté l'introduction d'un carnivore plus évolué, sans poche marsupiale : le chien. Le Dingo pour être plus précis.
Cependant des exemplaires sont encore conservés dans de les musées. Avec donc de l'ADN relativement intact.
Ces animaux du 19ème siècle ou début du 20ème siècle, conservés dans du formol ou de l'éthanol sont une source d'une richesse extra-ordinaire maintenant que nous avons des bon outils de biologie moléculaire.
A titre personnel, j'avais commencé il y a quelques années une collaboration avec les MHN de Paris, à partir de ces mammifères conservés d'AVANT l'introduction des antibiotiques :
1) Est-ce qu'il est possible de séparer l'ADN de l'hôte de l'ADN bactérien ?
En théorie, oui.
2) Est-ce qu'à partir de cet ADN bactérien il est possible de rechercher des gènes ou des supports génétiques de la résistance aux antibiotiques, présent donc AVANT l'introduction des antibiotiques en thérapeutique ?
En théorie oui.
Ce projet est toujours en cours, et j'espère bien le finaliser à mon retour des USA.
Pendant ce temps là, d'autres ont trouvé une autre façon d'utiliser ces spécimens conservés dans l'alcool.
Plus précisément, des scientifiques américains et australiens, ont réussi à faire exprimer une fraction du génome appartenant au Tigre de Tasmanie chez une souris.
Bon, on est tres TRES TRES loin d'une resurrection de l'espèce, mais demain (dans les siècles à venir, je veux dire), qui sait ?
PLoS ONE. 2008 May 21;3(5):e2240.
Resurrection of DNA function in vivo from an extinct genome.
Pask AJ, Behringer RR, Renfree MB.
Department of Molecular Genetics, University of Texas M. D. Anderson Cancer Center, Houston, Texas, United States of America; Department of Zoology, University of Melbourne, Melbourne, Victoria, Australia.
There is a burgeoning repository of information available from ancient DNA that can be used to understand how genomes have evolved and to determine the genetic features that defined a particular species. To assess the functional consequences of changes to a genome, a variety of methods are needed to examine extinct DNA function. We isolated a transcriptional enhancer element from the genome of an extinct marsupial, the Tasmanian tiger (Thylacinus cynocephalus or thylacine), obtained from 100 year-old ethanol-fixed tissues from museum collections. We then examined the function of the enhancer in vivo. Using a transgenic approach, it was possible to resurrect DNA function in transgenic mice. The results demonstrate that the thylacine Col2A1 enhancer directed chondrocyte-specific expression in this extinct mammalian species in the same way as its orthologue does in mice. While other studies have examined extinct coding DNA function in vitro, this is the first example of the restoration of extinct non-coding DNA and examination of its function in vivo. Our method using transgenesis can be used to explore the function of regulatory and protein-coding sequences obtained from any extinct species in an in vivo model system, providing important insights into gene evolution and diversity.