Cette semaine à la une de Nature, un article assez extraordinaire.
La cible vaccinale contre Ebola est sa GlycoProtéine (GP), qui lui permet de s'attacher aux cellules humaines puis d'y pénétrer.
Hors cette GP est très protégée du système immunitaire humain, ce qui fait que jusqu'à récemment seuls des vaccins contre des modèles animaux, notamment primates, avaient des résultats encourageants.
Comment comprendre le mécanisme d' "évasion" du système immunitaire humain de cette GP ?
Comment trouver le moyen de le contrer ?
Et bien pour montrer la bonne voie aux futurs projets de recherches, une équipe vient de mettre en évidence la structure de cette GP et surtout comment des anticorps humains pouvaient s'y lier.
Ils ont démontré que cette GP semblait être protégée par une structure en forme de "calice", véritable bouclier contre les moyens de défenses de l'organisme, et que le seul point faible de cette calice semble être sa base.
Et donc la base de cette calice semble être la cible toute designé d'un futur traitement.
Mais comment ces chercheurs sont-ils parvenus à ces résultats formidables ?
Tout simplement... en utilsant des anticorps prélévés d'un individu ayant survécu à une épidémie en 1995, et en étudiant comment ces anticorps si précieux arrivaient à se lier à la GP.
Et la structure qu'ils ont mis en évidence par cristallographie est donc l'ensemble constitué par la GP et cet anticorps.
Ce que je trouve le plus extraodinaire dans ce travail, ce n'est pas tellement l'énorme masse de travail sous-jascent où les formidables débouchés dans la lutte contre Ebola.
Non, ce qui me frappe le plus...c'est que l'Homo sapiens sapiens est décidément un être avec de nombreuses ressources.
Quelque soit la virulence de la souche, qu'elle soit virale ou bactérienne, avec ou sans mutations, il y a toujours quelques individus qui survivent, permettant à toute l'espèce de continuer à avancer. Encore. Toujours...
Nature 454, 177-182 (10 July 2008) | doi:10.1038/nature07082; Received 21 February 2008; Accepted 14 May 2008
Structure of the Ebola virus glycoprotein bound to an antibody from a human survivor
Jeffrey E. Lee1, Marnie L. Fusco1, Ann J. Hessell1, Wendelien B. Oswald1, Dennis R. Burton1 & Erica Ollmann Saphire1
Department of Immunology and Microbial Science, The Scripps Research Institute, 10550 North Torrey Pines Road, Mail Drop IMM-2, La Jolla, California 92037, USA
Correspondence to: Erica Ollmann Saphire1 Correspondence and requests for materials should be addressed to E.O.S. (Email: erica@scripps.edu).
Ebola virus (EBOV) entry requires the surface glycoprotein (GP) to initiate attachment and fusion of viral and host membranes. Here we report the crystal structure of EBOV GP in its trimeric, pre-fusion conformation (GP1+GP2) bound to a neutralizing antibody, KZ52, derived from a human survivor of the 1995 Kikwit outbreak. Three GP1 viral attachment subunits assemble to form a chalice, cradled by the GP2 fusion subunits, while a novel glycan cap and projected mucin-like domain restrict access to the conserved receptor-binding site sequestered in the chalice bowl. The glycocalyx surrounding GP is likely central to immune evasion and may explain why survivors have insignificant neutralizing antibody titres. KZ52 recognizes a protein epitope at the chalice base where it clamps several regions of the pre-fusion GP2 to the amino terminus of GP1. This structure provides a template for unravelling the mechanism of EBOV GP-mediated fusion and for future immunotherapeutic development.