bormandg a écrit :Frédérique, tu ne réonds pas à ma question principale: Combien de temps? (je n'avais ajouté la question de la rémunération que comme complément).
C'est que c'est difficile à dire, car ça dépend de la personne ^^
et de la façon de s'y prendre.
Après, si tu cherches une rémunération au smic, faut pas écrire, faut être caissière. L'écriture ça ne rapporte pas, à moins d'avoir une quinzaine de romans déjà bien connus et bien vendus...
Pour répondre tout de même à ta question, on va inventer un écrivain lambda qui fait un plein temps à côté de sa passion. Donc, qui a moins de temps et peut-être une famille qui lui mange aussi du temps.
Cet écrivain lambda va donc consacrer 2h00 par jour, on va dire, juste à la production.
Lundi soir, mardi soir et mercredi soir, il fera l'impression de 20 tomes (sachant que lorsque l'impression est lancée, il suffit juste de charger le papier après épuisement, et ne pas lancer 100 000 pages d'un coup pour ne pas avoir de mauvaises surprises avec les encres.
jeudi soir, il fera le premier tranchage et la préparation de la cote (10 minutes par livre lorsque c'est fait manuellement, 10 secondes par livres lorsque c'est fait mécaniquement, mais bon, faut encore des machines).
Vendredi soir : après avoir reçu sa commande de couverture, on va dire, il va les rainer sur le dos de la première de couverture pour pouvoir bien caler les feuilles sur la couv lors de l'encollage. Puis, il reliera les 20 volumes, et enfin tranchera le surplus de feuille et de couv sur les trois côtés des livres (il existe des massicots trilatéraux, qui coupent ces trois cotés en une seule fois, mais bon, c'est aussi un coût important).
Cette personne aura donc produit 20 livres en 2h x 5 jours : 10h, soit 30 minutes par livre. Au smic horaire, environ 4€ le livre par temps de fabrication. C'est sans compter le temps de création et le savoir faire du créateur, cette valeur ajoutée qui ne faut pas négliger.
Après, si la personne a plus de temps le soir, elle peut en faire plus d'un coup, donc réduire le temps en production, ou l'augmenter si elle a encore moins de temps. Elle peut aussi mal se dépatouiller en faisant du gâchis, donc un coût en plus à prévoir (mince, la cartouche a bavé sur 50 pages..., j'ai coupé mes 1000 pages trop à droite... ^^).
Mais bon, comme le fait bien remarquer Oncle Joe, l'impression, c'est la base qui permet de travailler ensuite. Le vrai travail, c'est après : la diffusion, la distribution, la promotion de son livre, savoir qui contacter pour avoir une place dans un magazine...
Pour un éditeur, la diffusion et la distribution sont le nerf de la guerre de leur métier. C'est à ne pas négliger. Un éditeur, plus que juste ça, c'est aussi une plaque tournante de tous les maillons du circuit du livre. Il est le lien, le fils qui relie tout le monde, depuis le créateur jusqu'au point de vente, et en salon, jusqu'au lecteur.
Je te propose de te référer à cette page qui explique les maillons si tu veux :
http://www.eleialfirin.com/les_intermediaires.php
Mes excuses pour le lien externe, j'avais la flemme de rechercher encore une fois sur le forum où j'avais posté ça T_T
Donc, maintenant, tout le monde peut produire ses propres romans à moindre coût avec un petit investissement (3000 euros tout de même), ou même ne pas avoir à s'embêter avec ça et le faire faire sur lulu à la demande.
D'ailleurs, avez-vous d'autres adresse que lulu.com pour l'impression à la demande ?