Et puis aussi l'auteur d'une petite bluette toute conne qui sentait la fleur de pavé, orchestrée en berne sur une rengaine de boulevard qui serait allée s'user la santé à la sortie d'une des ces brasseries qui n'existent plus aujourd'hui, et qui étaient ouvertes toute la nuit Place de Clichy. Une petite chanson qui ne payait pas de mine et qui sentait le petit matin, l'asphalte fraîchie et le col de veste remonté sur la nuque en attendant de se jeter un petit noir au zinc.
Allez, c'est pour moi...
Décidément, je ne connais rien de plus glauque qu'une fête de la musique.C'était un petit jardin
Qui sentait bon le Métropolitain
Qui sentait bon le bassin parisien
C'était un petit jardin
Avec une table et une chaise de jardin
Avec deux arbres, un pommier et un sapin
Au fond d'une cour à la Chaussée-d'Antin
Mais un jour près du jardin
Passa un homme qui au revers de son veston
Portait une fleur de béton
Dans le jardin une voix chanta
{Refrain:}
De grâce, de grâce, monsieur le promoteur,
De grâce, de grâce, préservez cette grâce
De grâce, de grâce, monsieur le promoteur
Ne coupez pas mes fleurs
C'était un petit jardin
Qui sentait bon le Métropolitain,
Qui sentait bon le bassin parisien
C'était un petit jardin
Avec un rouge-gorge dans son sapin
Avec un homme qui faisait son jardin
Au fond d'une cour à la Chaussée-d'Antin
Mais un jour près du jardin
Passa un homme qui au revers de son veston
Portait une fleur de béton
Dans le jardin une voix chanta
{au refrain}
C'était un petit jardin
Qui sentait bon le Métropolitain
A la place du joli petit jardin
Il y a l'entrée d'un souterrain
Où sont rangées comme des parpaings
Les automobiles du centre urbain
C'était un petit jardin
Au fond d'une cour à la Chaussée-d'Antin.
C'était un petit jardin
Au fond d'une cour à la Chaussée-d'Antin.
Requiescat In Pace