Si j'en juge d'après les textes que j'ai relus et auxquels j'ai pu apporter des remarques, les suggestions de réécriture se sont révélées relativement modestes.Le_navire a écrit :Comment travaillez-vous vos manuscrits ? (je précise, avec nos deux gentlemen writers : ceux que vous sélectionnez pour publication)
Pour L'homme qui s'arrêta de Philippe Curval (que chacun, nous avons relu avec Mathias), il y a eu deux remarques, si je ne me trompe pas et aucune suggestion de réécriture ou quasiment. Le texte était, tel quel, parfaitement maîtrisé, abouti. L'auteur rêvé ! Une leçon d'écriture.
Sur le fond, chaque fois que j'ai été tenté de faire une remarque, une suggestion sur un texte, je me suis posé cette question : "est-ce que je suis au service du récit ?" parce que parfois, bouger quelque chose peut avoir un intérêt local (par ex. la clarté d'un passage , la logique d'un personnage, etc.) et peut pourtant se faire au détriment du récit. Une relecture, cela nécessite d'entrer dans un univers, de sentir sa trame, sa toile. Surtout, on cherche à comprendre ce que l'auteur veut de son propre texte : parfois, un détail jure, semble étranger à son contexte ; mais peut-être était-ce justement l'impression voulue ? Peut-être pas. On en parle, on échange.