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Représentation des littératures de l'imaginaire en Relais H

Posté : dim. oct. 08, 2017 5:53 pm
par Fabien Lyraud
J'avais du temps à tuer alors que je me rendais sur un salon. J'ai regardé la place des littératures de l'imaginaire en Relais H dans les Relay de Limoges et de Brive.
À Limoges en poche l'imaginaire n'était représenté uniquement par un tome de la série "les chevaliers d'Emeraude" d'Anne Robillard.
Aucun Folio SF, J'ai Lu SF, Pocket SF ou encore Milady Imaginaire. (alors qu'il y a quelques mois on trouvait quelques titres de ces collections)
Rien en grand format. Aucun titre paru dans une collection spécialisée.

À Brive c'est pire c'est zéro pointé.

Re: Représentation des littératures de l'imaginaire en Relai

Posté : lun. oct. 09, 2017 3:28 pm
par jerome
Fabien Lyraud a écrit :J'avais du temps à tuer alors que je me rendais sur un salon. J'ai regardé la place des littératures de l'imaginaire en Relais H dans les Relay de Limoges et de Brive.
À Limoges en poche l'imaginaire n'était représenté uniquement par un tome de la série "les chevaliers d'Emeraude" d'Anne Robillard.
Aucun Folio SF, J'ai Lu SF, Pocket SF ou encore Milady Imaginaire. (alors qu'il y a quelques mois on trouvait quelques titres de ces collections)
Rien en grand format. Aucun titre paru dans une collection spécialisée.

À Brive c'est pire c'est zéro pointé.
Malheureusement sur la question des relais H, la place de l'imaginaire est plus une question de diffuseur / distributeur que de choix des libraires. Et les livres qui arrivent en relais H sont plutôt des best-sellers (des livres à gros potentiels). Je pense pas qu'on puisse vraiment tirer des relais H des infos...

Posté : lun. oct. 09, 2017 4:23 pm
par Fabien Lyraud
Et les livres qui arrivent en relais H sont plutôt des best-sellers (des livres à gros potentiels). Je pense pas qu'on puisse vraiment tirer des relais H des infos...
Pour avoir l'œil de ce type de boutiques et des libraires en général il faudrait que nous ayons des livres à fort potentiel, pas forcément des best sellers d'ailleurs dans tous nos genres. Donc il faudrait se poser la question, que faire pour que des titres d'imaginaire de bonne qualité deviennent des best sellers.

Posté : mar. oct. 10, 2017 7:40 am
par LDavoust
Je pense que tous les éditeurs aimeraient avoir des best-sellers… 
Ce qu'il faut faire, c'est ce qu'on est en train de faire. Pour avoir de grands best-sellers, il faut que le grand public accepte de lire de l'imaginaire identifié. Pour le grand public accepte de lire de l'imaginaire identifié, il faut faire évoluer les mentalités et augmenter la visibilité. :)

Posté : mar. oct. 10, 2017 8:17 am
par Fabien Lyraud
Le grand public apprécie l'imaginaire au cinéma, à la TV et en jeu vidéo. Donc lui faire comprendre qu'il existe des œuvre de SF et de fantasy qui sont assez proches de ce qu'il connaît me semble nécessaire.
Il faut se poser la question du pourquoi ce public ne vas pas vers nos littératures. La réponse évidente semble être parce qu'il ne sait pas qu'elles existent. Donc c'est vrai que ce que nous faisons est nécessaire.

Posté : mar. oct. 10, 2017 8:30 am
par LDavoust
Je crois qu'il y a aussi, tout bêtement, le fait que le public lise de moins en moins, de manière générale, entre autres parce qu'il a de moins en moins de temps (ou de concentration disponible après une longue journée de boulot) pour ça. Ce qui entraîne qu'une action tournée vers la promotion des littératures de l'imaginaire peut se coupler à une promotion de la lecture tout court, en mode : "lire, c'est fun". C'est peut-être l'occasion de se désolidariser subtilement d'une certaine vision élitiste de la littérature côté mainstream, en montrant qu'une "autre" littérature de plaisir et d'évasion est possible avec nous : en résumé, lire, c'est pas nécessairement chiant (ce que pense une trop importante frange de la population, qui n'acquiert jamais l'habitude ou la perd à l'âge adulte).

Posté : mar. oct. 10, 2017 8:32 am
par Fabien Lyraud
C'est peut-être l'occasion de se désolidariser subtilement d'une certaine vision élitiste de la littérature côté mainstream, en montrant qu'une "autre" littérature de plaisir et d'évasion est possible avec nous : en résumé, lire, c'est pas nécessairement chiant (
100% d'accord avec toi.

Posté : mar. oct. 10, 2017 7:24 pm
par Elijaah Lebaron
C'est étrange que les relais H ne diffusent plus ces "romans de quai de gare" qui ont rendu l'imaginaire visible dans nos contrées.

C'est surement une volonté délibérée pour contrer le coté "cheap" de ces boutiques dédiées au passage des voyageurs.

Mais il faut avouer que pour notre littérature qui a été longtemps imprimée et promue sur des "pulp" à la française, c'est un coup dur...

La mort des magazines en noir et blanc de bande dessinées populaire a presque tué le marché des histoires graphiques en France. La disparition des "Fleuve Noir", "J'ai lu" et autres format poche qui étaient les moyens de prédilection pour diffuser et vulgariser l'imaginaire sur les quais de gare a diablement réduit notre marché.

Comment retrouver une diffusion populaire pour nos romans ?

Note : Pour cette clientèle là, oui il faut trouver de "l'easy reading" qui puisse être diffusé en masse avec un prix serré. Je suis d'accord avec Lionel et Fabien.

Posté : mer. oct. 11, 2017 11:31 am
par Fabien Lyraud
ote : Pour cette clientèle là, oui il faut trouver de "l'easy reading" qui puisse être diffusé en masse avec un prix serré. Je suis d'accord avec Lionel et Fabien.
C'est d'ailleurs pour ça que chez Pulp Factory je suis attaché aux personnages récurrents. C'est ce qui a fait quelque part le succès du thriller. On y a renoncé en SF et en fantasy. On a peut être eu tort.

Posté : mar. oct. 17, 2017 7:04 am
par LDavoust
Fabien Lyraud a écrit :C'est d'ailleurs pour ça que chez Pulp Factory je suis attaché aux personnages récurrents. C'est ce qui a fait quelque part le succès du thriller. On y a renoncé en SF et en fantasy. On a peut être eu tort.
En imaginaire, on a quand même la plus forte présence des séries de tout le domaine de la littérature… 
(Après, c'est vrai que les "épisodes" avec des liens plus faibles entre livres que dans les séries classiques réussissent bien à la bit-lit par exemple.)

Posté : mar. oct. 17, 2017 8:44 am
par Fabien Lyraud
En imaginaire, on a quand même la plus forte présence des séries de tout le domaine de la littérature…
On est plus dans les grandes saga que dans les personnages récurrents.


(Après, c'est vrai que les "épisodes" avec des liens plus faibles entre livres que dans les séries classiques réussissent bien à la bit-lit par exemple.)
Justement, c'est ce qui manque dans la SF et la fantasy. La bit lit a fonctionné pour ça.
On a besoin de héros populaires.

Posté : mar. oct. 17, 2017 4:29 pm
par Sandrine S
Relay étant une émanation d'Hachette (du groupe Lagardère), les titres diffusés sont en priorité les leurs. Donc pour y être vendu, il vaut mieux être distribué par Hachette. Et cela ne dépend pas du contenu, des personnages, des héros, etc., mais de la capacité financière de la maison d'édition à s'assurer les services d'Hachette. (On en revient toujours à l'argent ^^.)

Re: Représentation des littératures de l'imaginaire en Relais H

Posté : ven. août 02, 2019 7:01 am
par Fabien Lyraud
Pour les Relais H ça ne s'améliore pas. Avec le passage de Bragelonne en distribution Hachette on aurait pu penser que le poche de Bragelonne aurait pu s'y imposer. Et ce n'est pas le cas. Même les romans de SF et de fantasy du Livre de Poche n'y figurent pas, pourtant le Livre de Poche c'est quand même le groupe Hachette.
Etonnant, les Relais H ont longtemps eu des titres de la collection Pocket SF. Ils n'en ont plus. Alors que pour le thriller et le polar, c'est les ouvrages de chez Pocket qui représentent la majorité du fonds. Il y a donc un vrai problème avec cette enseigne où l'on a vu les littératures de l'imaginaire décliner depuis le milieu des années 2000. Jusqu'à cette date elles y étaient bien présentes.