Atteindre une masse critique

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Fabien Lyraud
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Atteindre une masse critique

Message par Fabien Lyraud » mer. oct. 25, 2017 7:44 am

Je parle ici de la masse critique des auteurs français.
Je pense qu'on ne devrait traduire que le dessus du panier et pour le versant populaire publier des francophones.

Cette masse critique je l'estime à peu près à un tiers de la production. Des éditeurs comme ActuSF ou Mnémos sont au dessus. Mais l'Atalante ou Bragelonne n'y sont pas arrivés encore.
Pourquoi cette masse critique est importante ? Parce qu'elle va permettre d'avoir le plus possible d'auteurs sur des salons généralistes. C'est d'ailleurs en augmentant le nombre de francophones publiés que le polar a amélioré sa visibilité au début des années 90. Plus on aura d'auteurs français plus on aura d'événements. Plus on a d'événements plus on est visible. Si l'on se souvient des années 90, on publiait peu de francophones et la présence de l'imaginaire était quasi inexistante.

O-Paquet
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Message par O-Paquet » mer. oct. 25, 2017 9:20 am

Euh, c'est quoi le rapport entre salons généralistes et masse critique ?
Les salons généralistes, c'est très varié, et leurs modes de sélection aussi. Les cafés littéraires de Montélimar, les invitations sont faites après consultation d'un comité de lecture (avec un spécialiste d'imaginaire qui propose un titre et a carte blanche). La fête du Livre de Bron n'a, jusqu'à présent, invité que Ayerdhal et Jean-Claude Dunyach, Le printemps du Livre de Grenoble, c'est aussi des gens qui sélectionnent un certain nombre de titres.
Autrement dit, à part peut-être les grosses machines comme Brives, ce qui compte pour les salons généralistes de province qui sélectionnent, ce sont les oeuvres, pas les auteurs. Si l'oeuvre plait au comité de lecture, peu importe l'éditeur. Après, on en revient toujours à la question : comment faire connaître les oeuvres auprès de ces comités ? Mais je ne crois pas que ce soit en multipliant les titres et les auteurs que cela leur simplifiera le travail. C'est un travail long de réseau, d'apprentissage et de confiance commune.

Fabien Lyraud
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Message par Fabien Lyraud » mer. oct. 25, 2017 10:16 am

Plus on aura d'auteurs, plus l'on pourra créer d'événements. Plus on sera présent sur des salons.
À partir du moment où un genre est incontournable à la fois par la quantité et la qualité, les organisateurs de salon sont obligé d'en tenir compte.
C'est bien d'avoir la qualité ( et on l'a), mais plus d'auteurs français permettraient d'avoir une meilleurs visibilité. Et certains libraires arrêteraient peut être de nous considérer comme les chevaux de Troie de la culture anglo-saxonne.

O-Paquet
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Message par O-Paquet » mer. oct. 25, 2017 10:38 am

Plus il y aura d'auteurs, moins il y a de visibilité aux yeux des salons généralistes.
Il faut garder à l'esprit qu'il y a déjà pléthore d'auteurs de littérature générale, de polars, etc. Même des auteurs gallimard doivent utiliser leur réseau perso pour être invités dans des salons. Les comités sont submergés par les ouvrages et déjà doivent batailler pour faire leurs propres choix en littgen, sans se contenter de valider des propositions d'éditeurs.
Le problème des salons, c'est que lorsqu'ils savent que l'imaginaire existe (et il y en a), ils ne savent pas se repérer et choisir dans la multitude. S'il n'y a pas une personne dans le comité qui s'y connaît bien dans le genre, c'est impossible. Même les revues, même les amateurs du genre ne parviennent pas à couvrir la totalité de la production francophone.
Expérience amusante lors de l'opération sur FB "printemps de l'imaginaire francophone", il y avait tant et tant d'auteurs et de livres différents qu'au final, il n'en ressortait rien, puisque tous les auteurs étaient noyés.
En gros, il ne manque pas d'auteurs francophones, les éditeurs font bien leur boulot ; en revanche, pour les salons, il faut un coup de bol, c'est-à-dire, des spécialistes du genre qui s'intègrent dans le comité d'organisation. C'est la seule vraie solution. Les organisateurs de salon ne sont obligés de rien, ils invitent selon leur goûts, et vont parfois chercher dans la production de petits éditeurs. J'ai l'impression que tu as une vision un peu malthusienne des salons. A part les grosses machineries (qui sont plus aux mains des éditeurs que des organisateurs), dès qu'il y a une direction artistique, cette dernière ne se fonde pas sur une prétention à la représentativité exacte, mais sur l'expression de centres d'intérêts et de ce que l'on veut présenter au public.
Si l'imaginaire était un succès éditorial en soi, si ses ventes étaient massives, peut-être que certains salons s'y intéresseraient (j'ai connu ça avec le manga, des salons s'y sont intéressés parce que c'était un marché qui se développait), mais en dehors de cette hypothèque, multiplier les auteurs ne fera que créer de la confusion, alors que déjà, ces salons ne parviennent pas à absorber toute la production et la diversité des auteurs de littérature générale.

Elijaah Lebaron
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Message par Elijaah Lebaron » mer. oct. 25, 2017 9:10 pm

On est plus fort quand on chasse en meute, je suis d'accord.

Mais effectivement la quantité peut desservir la communication qui alors s'éparpille. Enfin qui s'éparpille tant que l'on ne met pas en place les éléments de la cohérence.

C'est un problème sur lequel nous sommes en train de travailler avec mes amis auteurs indépendants. Les premières initiatives intéressantes se mettent en place comme par exemple la mise en place d'un stand commun au SDL de Paris. Sur ce stand vont se rassembler une vingtaine d'auteurs proposant des romans de tout styles. Nous ne sommes pas dans le cadre d'une ligne éditoriale, d'une collection ou d'une maison d'édition ou la cohésion "est assurée.
Nous avons donc décidé de nous rassembler autour d'une promotion commune, autour d'une marque, d'une baseline et d'une mascotte. Un mini catalogue sera édité pour l'occasion et un site est en cours de réalisation. Je connais bien ce projet car je suis en train de travailler sur la création de cette campagne de com. Mais je ne suis pas ici pour faire de la promo.

Ce que je voulais dire c'est qu'il faut mettre en place une meute d'auteurs et représentant de l'imaginaire et l'emballer dans une communication simple forte et cohérente.

Si nous mettons en place une entité destinée à amener aux organisateurs d'événement de toute sortes (libraires, salons, événements, conférence de presse,...) des solutions "clef en main", l'imaginaire deviendrais bien plus visible et compréhensible par tous.

Le médias, les libraires, les organisateurs ont besoin d'aide pour intégrer l'imaginaire dans leur offre. Ils ont un besoin, proposons de l'aide...

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