Né en 1969, Nicolas Mitric s'est lancé dans l'univers de la BD en 1993. Tour à tour dessinateur ou scénariste, ses diverses collaborations ont notamment conduit aux séries Arkeod, Kookabura, Verseau ou encore Tessa, agent intergalactique. Pour Ultime voyage en Alchime, il cumule les deux rôles et nous offre un premier tome qui a été récompensé par le prix BD adulte au salon du livre et de la BD de Creil, en novembre 2012.
L'Alchimie, même à notre époque elle en fascine encore certains !
Adrian, 20 ans, vit dans une banlieue morne de région parisienne depuis le décès de son père. Fasciné par l'Alchimie, il voit l'opportunité de sortir sa famille de ce quotidien miséreux en participant à un grand concours où seuls les meilleurs sont admis : Quintessence. Le vainqueur de ce tournoi en trois étapes se verra alors récompensé au-delà de ses espérances. Autour de ce concours s'articule une intrigue plus complexe qu'il n'y paraît. Les règles restent obscures au lecteur et l'auteur ne se perd donc pas dans les détails. Cette absence de clés pour mieux comprendre le jeu peut être frustrante, admettons-le, mais elle n'empêche pas de suivre le fil de l'histoire.
Évoluant dans un milieu international, Adrian se confronte aux meilleurs joueurs du monde. Loin de chez lui, il devient la cible de personnes mal intentionnées qui semblent très intéressées par un petit carnet qu'il emmène partout avec lui. Le tout est de savoir pourquoi !
Un premier tome agréable à lire et qui laisse attendre le second.
Fort d'un graphisme soigné, ce premier volet nous entraîne sans peine dans un nouvel univers. Les scènes se succèdent de façon fluide, évitant ainsi les longueurs où les enchaînements sans queue ni tête. En se basant sur diverses mythologies, Mitric fait évoluer ses personnages dans un monde original et riche en références historiques, ce qui complète l'intérêt de ce premier tome.
Adrian pose donc quelques bases de la série et présente des personnages qui auront probablement une importance croissante. Une fois la dernière page tournée, le lecteur a envie d'en savoir plus pour démêler les fils de l'intrigue. Seul point négatif, l'action s'accélère brutalement en fin de tome, amenant le lecteur à de nouvelles questions. Si cela a le mérite d'aiguiser la curiosité quant à la suite de la série, le lecteur reste un peu sur sa faim.
Chronique réalisée avec Thibaut Rivat.