Chris Debien est né en 1968 à Marseille. Il poursuit une carrière médicale parallèlement à son activité d’auteur. Il commence par écrire des scénarios, des aides de jeux puis une rubrique régulière au sein de la revue de jeu de rôle Casus Belli, en collaboration avec son ami Patrick Bauwen. On leur doit également la novélisation de la bande-dessinée Lanfeust de Troy (Hachette). Il a aussi à son actif un roman policier, L’Affaire du Boucher du Vieux-Lille (2006). Deux ans plus tard, en 2008, Chris Debien entame une trilogie de fantasy, Les Chroniques de Khëradön. Publiée initialement aux Éditions Hachette, la trilogie passe aux Editions J’ai Lu sous le titre de Cycle de Lahm, avec la volonté de développer une série plus adulte.
Il propose avec Black Rain une série qui lie thriller et science-fiction.
La folie guette...
Adam n'est pas un adolescent comme les autres : atteint de schizophrénie, il est choisi pour un programme de soin expérimental mis au point par le docteur Hans Grüber. Ses patients sont traités par l'immersion dans l'Inside, une ville virtuelle générée par le programme Reset. Mais les objectifs du Centre en charge du programme ne sont peut-être pas aussi désintéressés qu'il y paraît... et les héros vont faire des découvertes qui risquent de leur coûter cher...
Mais tout espoir n'est pas perdu
Black rain est un projet atypique : structuré comme une série télé, chaque roman est composé de deux épisodes relativement courts. Le récit est rythmé et les rebondissements s'enchaînent, ce qui n'empêche pas l'auteur de prendre le temps de poser une atmosphère très personnelle, en s'attachant aux pas du héros, avec qui on découvre les clés qui composent l'univers mis en place. Un univers très noir, dans lequel l'auteur met en scène de manière astucieuse les troubles mentaux, et réfléchit sur les moyens de les traiter. Sa formation médicale n'est sans doute pas étrangère à la qualité de ces descriptions sur ce sujet loin d'être évident.
Chaque épisode est illustré par Pascal Quidault, dont les crayonnés en noir et blanc donnent le ton : chaque épisode voit les quelques pages de dessins former une histoire de plus en plus précise et détaillée, et contribuent à l'ambiance particulière de cette série. Le tout est bourré de références qui parleront aussi bien aux plus jeunes qu'aux adultes, et qui s'insèrent parfaitement dans le récit et ne le parasitent pas. Une façon d'aller plus loin, aussi, et de titiller la curiosité des lecteurs, jeunes ou moins jeunes.
On se trouve devant un univers cohérent, qui traite avec justesse de la maladie mentale, dans un récit nerveux et plein de suspense. Une belle réussite, en espérant que la suite donne des réponses satisfaisantes aux questions semées jusque-là par l'auteur.