Journaliste, critique et écrivain, Philippe Curval est aussi un chercheur en littérature. Il aime explorer de temps à autres de nouvelles voies de narration, comme autant d’expériences intellectuelles qui dépassent souvent le cadre strict du récit. Evidemment, cela donne en général des atmosphères étranges et décalées. Pour s’en convaincre, il suffit de lire les premières pages de Congo Pantin. Dès le début, Curval plonge son lecteur dans une histoire peu banale, celle de la ville de Pantin mise sous quarantaine après le crash d’un vaisseau extra-terrestre. Et dans cette commune de la périphérie de Paris, on est loin, très loin, de l’arrivée fanfaronnante et débile des E.T. dans Indépendance Day.
Par peur de contamination, les autorités françaises ont établi un large périmètre de sécurité de plusieurs kilomètres autour de la zone sinistrée, interdisant à quiconque d’y rentrer ou d’en sortir. Les habitants de Pantin se retrouvent donc isolés du reste du monde, obligés de vivre en autarcie complète, sans même recevoir de nouvelles de l’extérieur, le téléphone et la télé ayant été coupés.
Dans une ambiance teintée de torpeur et de grisaille, leur seule consolation est sans doute de côtoyer au jour le jour les fameux extraterrestres qu’ils appellent " les neutres ". Grâce à eux, ils peuvent parfois s’évader quelques instants de leur quotidien. En effet, par simple contact, nos amis les E.T. peuvent envoyer à leur interlocuteur une bouffée de délires hallucinogènes aussi puissants qu’un flash sous héroïne. Mais le revers de la médaille est terrible. Comme toutes les drogues, le manque peut rendre fou !
Tous n’acceptent pas cette cohabitation. Congo par exemple ne toucherait un neutre pour rien au monde. Sa répulsion de ces êtres venus d’ailleurs est bien trop grande. Lui son truc, c’est la rapine. En se glissant discrètement sur l’étrange lieu de l’accident (c’est officiellement interdit), il récolte les objets extraterrestres qu’il revend aux plus offrants. Ces morceaux de bravoure lui assurent de quoi subvenir à ses besoins et boire avec ses amis au bistrot.
Cette routine semble bien installée jusqu’au jour où un Neutre lui propose une mission spéciale, retrouver un artefact bien précis dans les décombres et le lui ramener. Malgré sa répulsion à traiter avec un extraterrestre, l’appât du gain est trop fort pour lui. Bien sûr, la dose d’imprévus et de dangers est proportionnelle au prix...
Ce que j’en pense :
Grande figure de la SF française, Philippe Curval aime la littérature réfléchie, métaphysique et audacieuse. Congo Pantin en est le parfait exemple. Hermétique par moment, difficile d’accès, ce livre relève à la fois du questionnement métaphysique et de la réflexion intense. Il dépasse souvent son histoire, quitte à laisser parfois son lecteur sur le bord de la route. Bref, vous l’aurez compris, Congo Pantin se mérite. C’est sûrement un très grand roman pour qui arrive à entrer pleinement dedans. Pour ma part, c’est loupé.
Par peur de contamination, les autorités françaises ont établi un large périmètre de sécurité de plusieurs kilomètres autour de la zone sinistrée, interdisant à quiconque d’y rentrer ou d’en sortir. Les habitants de Pantin se retrouvent donc isolés du reste du monde, obligés de vivre en autarcie complète, sans même recevoir de nouvelles de l’extérieur, le téléphone et la télé ayant été coupés.
Dans une ambiance teintée de torpeur et de grisaille, leur seule consolation est sans doute de côtoyer au jour le jour les fameux extraterrestres qu’ils appellent " les neutres ". Grâce à eux, ils peuvent parfois s’évader quelques instants de leur quotidien. En effet, par simple contact, nos amis les E.T. peuvent envoyer à leur interlocuteur une bouffée de délires hallucinogènes aussi puissants qu’un flash sous héroïne. Mais le revers de la médaille est terrible. Comme toutes les drogues, le manque peut rendre fou !
Tous n’acceptent pas cette cohabitation. Congo par exemple ne toucherait un neutre pour rien au monde. Sa répulsion de ces êtres venus d’ailleurs est bien trop grande. Lui son truc, c’est la rapine. En se glissant discrètement sur l’étrange lieu de l’accident (c’est officiellement interdit), il récolte les objets extraterrestres qu’il revend aux plus offrants. Ces morceaux de bravoure lui assurent de quoi subvenir à ses besoins et boire avec ses amis au bistrot.
Cette routine semble bien installée jusqu’au jour où un Neutre lui propose une mission spéciale, retrouver un artefact bien précis dans les décombres et le lui ramener. Malgré sa répulsion à traiter avec un extraterrestre, l’appât du gain est trop fort pour lui. Bien sûr, la dose d’imprévus et de dangers est proportionnelle au prix...
Ce que j’en pense :
Grande figure de la SF française, Philippe Curval aime la littérature réfléchie, métaphysique et audacieuse. Congo Pantin en est le parfait exemple. Hermétique par moment, difficile d’accès, ce livre relève à la fois du questionnement métaphysique et de la réflexion intense. Il dépasse souvent son histoire, quitte à laisser parfois son lecteur sur le bord de la route. Bref, vous l’aurez compris, Congo Pantin se mérite. C’est sûrement un très grand roman pour qui arrive à entrer pleinement dedans. Pour ma part, c’est loupé.