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Faeries 14 Spécial Michael Moorcock

Chrystelle Camus (Redacteur en chef), Jean-Pierre Pellen (Redacteur en chef), Hubert de Lartigue (Illustrateur de couverture), Alexis Nevil ( Auteur), Jérôme Noirez ( Auteur), Charles de Lint ( Auteur), Armand Cabasson ( Auteur), Gaël-Pierre Covell ( Auteur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/03/2003  -  livre
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Faeries 14 Spécial Michael Moorcock

PouLancé il y a maintenant quatre ans, Faeries continue son petit bonhomme de chemin. De dossier en dossier et de numéro en numéro, les voici qui sortent leur 14ème opus en ce printemps 2004 avec l’idée de consacrer une bonne partie de leurs pages à un incontournable de la fantasy (et de la science fiction) : Michael Moorcock.

Louable

Et l’intention est plutôt louable. Même les vieux routards de la SF ont une petite pointe de nostalgie lorsqu’on leur évoque Moorcock. C’est que derrière ce nom se cachent des parfums d’aventures, de héros maudits et d’épées ensorceleuses. A lui seul Moorcock ce sont des heures et des heures de lecture en compagnie des Elric, Hawkmoon, Jerry Cornelius ou Von Beck. C’est aussi parfois le pire et le meilleur, entre ses textes personnels et les romans rédigés à la va vite pour payer ses factures. Bref, l’idée de lire un dossier Moorcock réveille ces senteurs là, déjà joliment ravivées lors des dossiers de Ténèbres ou de Bifrost.

Sur le dossier proposé par Faeries, on n’aura que peu de choses à dire. On regrettera simplement une biographie un peu courte et l’absence de la présentation de Mother London sous le prétexte d’une chronique dans le Faeries numéro 8. Par contre la volumineuse plongée dans la bibliographie de Moorcock est à distinguer ainsi que l’article de Sébastien Rennou au sujet d’une question épineuse : Moorcock est-il Taoiste ? (J’en vois déjà qui sourit). Un dossier finalement honnête avec quelques manques (dommage qu’il n’y ait aucune nouvelle de Moorcock au sommaire).

Côté nouvelle, ce numéro 14 de Faeries est assez disparate. D’un côté on saluera le bon texte de Charles de Lint : Ne brille que dans le noir. Un récit assez étrange qui s’inspire du mythe des Parques. On repêchera aussi Sous le Pont… de Jérôme Noirez, une histoire assez efficace d’un monstre sous un pont qu’un homme étrange va tenter de déloger. Classique mais plutôt bien tourné. Par contre, on n’en dira pas autant d’En attendant Quetzalcoatl de Gaël-Pierre Covell (de la fantasy chez les Aztèques mais qui ne tient pas ses promesses) et de La Bataille des plaines de Joorf d’Armand Cabasson (une histoire de bataille entre humains et gobelins qui sent bon le jeu de rôle et le Seigneur des Anneaux). A oublier. Quant au chapitre 8 de La source des errances d’Alexis P.Nevil, le feuilleton a sans doute ses fans.

Moyen…

Cela faisait longtemps que le chroniqueur que je suis n’avait pas lu un numéro de Faeries. Et heureusement ou malheureusement j’ai eu la surprise de retrouver la revue inchangée. On sent l’envie de bien faire dans ses pages. On sent l’enthousiasme de quelques uns, heureux visiblement de s’embarquer dans un dossier Moorcock par exemple. On regrettera simplement cette perpétuelle oscillation entre le pro-zine et la revue professionnelle. Que ce soit dans les nouvelles avec le meilleur comme Charles de Lint et le pire comme La bataille des plaines de Joorf ou dans le rédactionnel. Cela manque sans doute un peu de cadre, d’un peu d’exigence qui nous épargnerait par exemple dans la rubrique actu une chronique de Métal Hurlant de Valério Evangelisti paru tout de même en Août 2001. Vous me direz, ce ne sont que des détails. Peut-être… Reste qu’il ressort de ce numéro une impression de « moyen » ou « d’inégal ». Et c’est dommage. Dommage de ne pas retrouver la même qualité à tous les étages de la revue. Car aux côtés d’Asphodales et avec la vitalité de la fantasy, Faeries a toute sa place dans le paysage des genres de l’imaginaire. Reste juste à donner une petite impulsion pour qu’elle prenne une dimension supplémentaire.

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