Et un nouvel auteur, un ! En ce moment, la période semble être au premier roman. Après Johan Héliot et Nicolas Jarry chez Mnémos, Cédric d’O’Kerville chez Nestiveqnen, voici Philippe Monot et son premier livre Frère Aloysius et le petit prince, une histoire de fantasy étonnante et drôle.

Une plume...

Car figurez-vous que rien ne va plus sur le Continent. Petit à petit, des régions entières font place à un étrange désert qui écrase tout sur son passage. Montagnes, plaines, villes et vallées disparaissent définitivement au fur et à mesure qu’il avance, menaçant de détruire le monde entier. Jusqu’à présent, personne n’a réussi à comprendre et à s’opposer au phénomène. Même les moines magiciens de Sushany sont impuissants. Seul l’un d’entre eux, Aloysius, pense avoir trouvé un début de solution dans une comptine parlant de plume et de Pierrot. Malheureusement, ses confrères ne prêtent que peu d’attention à ses théories. Comment croire qu’une simple chansonnette peut sauver l’humanité ? Devant leur indifférence et leurs railleries, Aloysius sera obligé de prendre la route pour continuer ses recherches.

... et un Pierrot

Le monde qu’il découvre est en plein bouleversement. Le tyran Ugo le Braborjan, persuadé être le Pierrot de la chanson, étend petit à petit son influence sur tout le Continent, une lueur de folie mégalomane au fond des yeux. Un peu comme le désert, rien ne lui résiste. Sa dernière prise ? Le royaume de Sinct. Son armée a rapidement écrasé toute opposition et s’en est emparée. Seul le jeune prince Sylvan a réussi à s’échapper. Mais que peu faire un enfant sans Terre contre Ugo ?

Une réussite !

Pour un premier roman, Frère Aloysius et le petit prince est une réussite. A la fois sérieux et drôle, Philippe Monot nous entraîne dans une histoire haute en couleur et parsemée de moments époustouflants et de délires dignes d’un Pratchett. Bref, voilà de quoi passer un bon moment. Un seul regret peut-être : que ce ne soit pas assez long. Ce n’est pas une tare bien méchante.