ActuSF : Pourquoi avoir écrit un ouvrage sur un thème vu et revu comme les dragons ? Une sorte de défi ?
Jean-Luc Bizien : Non, une vraie passion. J'ai toujours adoré les dragons, personnages centraux de mes jeux de rôle (et Hurlements a fêté ses 20 ans cette année, ce qui ne me rajeunit pas).
WonderlandZ, c'est le premier roman que j'ai écrit, encouragé à l'époque par Serge Brussolo. Je n'étais pas certain qu'il y en aurait d'autres, et je me suis donc dépêché d'y mettre tout ce qui m'avait, un jour, donné envier d'écrire.
Dans ma passion pour l'écriture, les dragons ont joué un rôle essentiel. Je ne me suis pas privé de les mettre à l'honneur.
ActuSF : Loups-garous, dragons, mutants. appréciez-vous particulièrement la figure du monstre ?
Jean-Luc Bizien : Oui, à l'évidence. Les auteurs de thriller font la part belle au serial killer, le monstre moderne. Je dois être très old school, finalement...
Plus sérieusement, c'est le monstre qui m'intéresse, sa différence.
Et la réaction de l'humain, confronté à cette différence-là.
Chez 10/18, je développe un personnage d'aliéniste. On a tendance à l'oublier, mais c'est celui qui s'occupe des aliénés. Des "différents", encore et toujours.
ActuSF : Qu'est-ce qui peut expliquer selon vous l'attrait des auteurs pour l'univers d'Alice au pays des merveilles (dans le domaine SF-F on trouve aussi Jérôme Noirez) ?
Jean-Luc Bizien : Peut-être, tout simplement, que c'est un pur chef d'ouvre ?
Pour moi, c'est une raison suffisante, en tout cas.
ActuSF : Wonderlandz fait la part belle au processus de création ; avez-vous déjà connu l'angoisse de la page blanche, des pannes d'inspiration ? Quelles sont vos solutions dans ce cas ?
Jean-Luc Bizien : Jamais. Le fait de mener toujours plusieurs projets de front me permet de passer de l'un à l'autre, chaque fois que ça "coince". Le cerveau est ainsi fait (le mien, en tout cas !) qu'il fonctionne en tâche de fond. Lorsque je reprends une copie, je porte un regard neuf sur le problème... qui trouve alors solution.
ActuSF : Vos textes sont à la fois très introspectifs et rythmés, avec des scènes d'action très visuelles : quels sont les passages les plus aisés à écrire pour vous ?
Jean-Luc Bizien : Aucune idée... J'aime beaucoup les scènes d'action, j'ai un véritable plaisir, une grande jubilation à les écrire... mais l'introspection autorise le développement des personnages, elle est souvent la respiration du récit.
Je ne sais pas. ce que j'aime, pour dire la vérité, c'est écrire des histoires. Et les différentes scènes sont au service de cette histoire.
ActuSF : Vous écrivez dans des genres très variés, et pour tous les âges, quel est le plus difficile, écrire pour la jeunesse ou pour les adultes ?
Est-ce que les procédés sont différents ? Changez-vous votre manière d'écrire selon que vous vous adressez à des adultes ou des enfants ?
Jean-Luc Bizien : Encore une fois, je n'en ai aucune idée. Je sais seulement qu'il ne faut pas se poser de questions et juste écrire une histoire. Lorsqu'elle est arrivée à terme, on sait à qui elle s'adresse (en cas de doute, l'éditeur est là pour trancher).
Écrire "pour" les enfants ou les ados, en ayant la volonté de le faire, c'est courir le risque de "bébétifier", ou de passer à côté.
C'est aussi, souvent, se censurer inconsciemment ou pas.
Une vraie bonne histoire pour les ados, c'est une histoire pour tout le monde, universelle.
On en revient à Alice : voilà un texte merveilleux, lisible par tous.
Sans doute parce qu'il n'a pas été écrit pour des enfants, en fait. Et que chacun y trouve son compte.
ActuSF : Paris revient souvent dans vos romans. Pourquoi Paris ? Est-ce que Paris est une ville propice à l'imagination et aux rêves ?
Jean-Luc Bizien : Paris est simplement une ville qui m'a fait rêver quand j'étais enfant. Une des plus belles du monde. Et sans doute la plus gothique - il n'y a guère que les Français pour ne pas s'en rendre compte.
J'adorerais, un jour, avoir la possibilité de scénariser un épisode de Batman dans Paris.
Et puis, on ne va se raconter de bêtises : j'y ai vécu, j'habite à deux pas. Je serais crétin de ne pas en profiter, non ?
ActuSF : Quels sont vos projets ?
Jean-Luc Bizien : Vaste programme...
Des albums nombreux avec mes amis illustrateurs chez Gründ, la création d'un département fiction jeunesse chez le même éditeur. La suite de la série policière historique chez 10/18, un thriller contemporain à achever, deux séries poursuivies par ailleurs, sous pseudonyme, une trilogie médiéval fantastique dont l'action prend place au Japon... et puis, un jour prendre des vacances avec mes fils.
Sur ce dernier point, je serai intransigeant : j'ai juré.
Jean-Luc Bizien : Non, une vraie passion. J'ai toujours adoré les dragons, personnages centraux de mes jeux de rôle (et Hurlements a fêté ses 20 ans cette année, ce qui ne me rajeunit pas).
WonderlandZ, c'est le premier roman que j'ai écrit, encouragé à l'époque par Serge Brussolo. Je n'étais pas certain qu'il y en aurait d'autres, et je me suis donc dépêché d'y mettre tout ce qui m'avait, un jour, donné envier d'écrire.
Dans ma passion pour l'écriture, les dragons ont joué un rôle essentiel. Je ne me suis pas privé de les mettre à l'honneur.
ActuSF : Loups-garous, dragons, mutants. appréciez-vous particulièrement la figure du monstre ?
Jean-Luc Bizien : Oui, à l'évidence. Les auteurs de thriller font la part belle au serial killer, le monstre moderne. Je dois être très old school, finalement...
Plus sérieusement, c'est le monstre qui m'intéresse, sa différence.
Et la réaction de l'humain, confronté à cette différence-là.
Chez 10/18, je développe un personnage d'aliéniste. On a tendance à l'oublier, mais c'est celui qui s'occupe des aliénés. Des "différents", encore et toujours.
ActuSF : Qu'est-ce qui peut expliquer selon vous l'attrait des auteurs pour l'univers d'Alice au pays des merveilles (dans le domaine SF-F on trouve aussi Jérôme Noirez) ?
Jean-Luc Bizien : Peut-être, tout simplement, que c'est un pur chef d'ouvre ?
Pour moi, c'est une raison suffisante, en tout cas.
ActuSF : Wonderlandz fait la part belle au processus de création ; avez-vous déjà connu l'angoisse de la page blanche, des pannes d'inspiration ? Quelles sont vos solutions dans ce cas ?
Jean-Luc Bizien : Jamais. Le fait de mener toujours plusieurs projets de front me permet de passer de l'un à l'autre, chaque fois que ça "coince". Le cerveau est ainsi fait (le mien, en tout cas !) qu'il fonctionne en tâche de fond. Lorsque je reprends une copie, je porte un regard neuf sur le problème... qui trouve alors solution.
ActuSF : Vos textes sont à la fois très introspectifs et rythmés, avec des scènes d'action très visuelles : quels sont les passages les plus aisés à écrire pour vous ?
Jean-Luc Bizien : Aucune idée... J'aime beaucoup les scènes d'action, j'ai un véritable plaisir, une grande jubilation à les écrire... mais l'introspection autorise le développement des personnages, elle est souvent la respiration du récit.
Je ne sais pas. ce que j'aime, pour dire la vérité, c'est écrire des histoires. Et les différentes scènes sont au service de cette histoire.
ActuSF : Vous écrivez dans des genres très variés, et pour tous les âges, quel est le plus difficile, écrire pour la jeunesse ou pour les adultes ?
Est-ce que les procédés sont différents ? Changez-vous votre manière d'écrire selon que vous vous adressez à des adultes ou des enfants ?
Jean-Luc Bizien : Encore une fois, je n'en ai aucune idée. Je sais seulement qu'il ne faut pas se poser de questions et juste écrire une histoire. Lorsqu'elle est arrivée à terme, on sait à qui elle s'adresse (en cas de doute, l'éditeur est là pour trancher).
Écrire "pour" les enfants ou les ados, en ayant la volonté de le faire, c'est courir le risque de "bébétifier", ou de passer à côté.
C'est aussi, souvent, se censurer inconsciemment ou pas.
Une vraie bonne histoire pour les ados, c'est une histoire pour tout le monde, universelle.
On en revient à Alice : voilà un texte merveilleux, lisible par tous.
Sans doute parce qu'il n'a pas été écrit pour des enfants, en fait. Et que chacun y trouve son compte.
ActuSF : Paris revient souvent dans vos romans. Pourquoi Paris ? Est-ce que Paris est une ville propice à l'imagination et aux rêves ?
Jean-Luc Bizien : Paris est simplement une ville qui m'a fait rêver quand j'étais enfant. Une des plus belles du monde. Et sans doute la plus gothique - il n'y a guère que les Français pour ne pas s'en rendre compte.
J'adorerais, un jour, avoir la possibilité de scénariser un épisode de Batman dans Paris.
Et puis, on ne va se raconter de bêtises : j'y ai vécu, j'habite à deux pas. Je serais crétin de ne pas en profiter, non ?
ActuSF : Quels sont vos projets ?
Jean-Luc Bizien : Vaste programme...
Des albums nombreux avec mes amis illustrateurs chez Gründ, la création d'un département fiction jeunesse chez le même éditeur. La suite de la série policière historique chez 10/18, un thriller contemporain à achever, deux séries poursuivies par ailleurs, sous pseudonyme, une trilogie médiéval fantastique dont l'action prend place au Japon... et puis, un jour prendre des vacances avec mes fils.
Sur ce dernier point, je serai intransigeant : j'ai juré.
