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Interview 2016 : Laurent Kloetzer pour Vostok
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Interview 2016 : Laurent Kloetzer pour Vostok

ActuSF : Vostok est paru en mars dans la collection Lunes d'encre de Denoël.  Le roman se situe dans la même futur que celui de L'Anamnèse de Lady Star, que vous avez coécrit avec Laure Kloetzer. Qu'est-ce qui vous a donné envie de revenir dans cet univers ? 
Laurent Kloetzer : Je ne suis pas un grand créateur d’univers. Je n’ai qu’un seul « futur » que je connaisse, il est plus facile de se placer dans des marques bien connues que de tout refaire de zéro. D’autant que revenir dans le même univers permet d’explorer certains sujets de manière plus approfondie.
 
 
ActuSF : Est-ce qu'il va y avoir d'autres récits – romans et/ou nouvelles – qui vont venir étoffer le monde développé dans ces deux romans ? 
Laurent Kloetzer : Une nouvelle dans le prochain Bifrost, déjà, « La Confirmation ». Elle mettra en scène les habitants d’un village français confrontés au virus et à ses porteurs. Il y aura également une nouvelle dans un recueil dirigé par Patrice Lajoye qui paraîtra chez Rivière Blanche en fin d’année. Et j’espère d’autres textes, mais ne vendons pas la peau de l’ours…
 
 
ActuSF : Pouvez-vous nous présenter un peu plus le cadre de votre récit, l'Antarctique, sa base de recherche et ses mystérieux forages ? 
Laurent Kloetzer : Les forages n’ont rien de mystérieux, même s’ils ne sont pas très connus du grand public. Vostok est une base soviétique fondée par défi en 1957, lors de l’Année Géophysique Internationale, un des plus grands évènements scientifiques de l’histoire. C’est une des premières bases continentales antarctiques : sur ce continent, l’intérieur des terres est beaucoup plus hostile que la côte, qui n’est déjà pas très folichonne. Dans les années 1960, les Soviétiques se sont rendu compte que la base était posée sur un glacier de trois mille mètres d’épaisseur. Ils ont assez vite voulu étudier la composition de ce dernier, mais les premiers forages étaient de vrais bricolages ! Avec le temps, et la collaboration internationale, la technique s’est améliorée et ils ont réussi à percer des puits larges de quinze centimètres et profonds de plusieurs kilomètres…
 
 
ActuSF : Qui est l'héroïne que nous allons suivre dans Vostok ? Comment va-t-elle être impliquée dans cette histoire ? 
Laurent Kloetzer : Vostok met en scène deux femmes, Veronica Lipenkova, une scientifique russe, et Leonora Albornoz, la sœur adolescente de Juan Albornoz, un bandit sud-américain. Les « Affaires » de Juan l’amèneront à s’intéresser à l’Antarctique (le Chili est, de tous les pays du monde, le plus proche du continent blanc). C’est par curiosité, et par amour pour son frère, que Leonora va se trouver entraînée dans cette aventure. Un peu de la façon dont Jim Hawkins part pour l’île au trésor !
 
 
ActuSF : Sur quelles ressources vous êtes vous appuyées pour alimenter l'aspect scientifique de la base de recherche ?
Laurent Kloetzer : Je me suis inspiré du très beau livre de Jean-Robert Petit, Vostok le dernier secret de l’Antarctique, qui retrace l’histoire de la station et de la recherche en Antarctique, plus précisément en glaciologie. Les comptes-rendus de voyage russes, anglais et américains m’ont aussi beaucoup servi, ainsi que le beau film de Djamel Tahi, Enterrés volontaires au cœur de l’Antarctique (je crois qu’on peut le regarder en ligne ici). Ce film comme le livre de Petit nous montrent le rôle étonnamment important que la France, eu égard à sa taille et à son influence internationale, a joué dans cette partie du monde.
 
 
ActuSF : Quels sont vos autres projets en cours ?  
Laurent Kloetzer : Rien qui soit suffisamment achevé pour que je puisse en parler.
 
 
ActuSF : Avez-vous des dédicaces à venir où vos lecteurs pourront vous croiser ?   
Laurent Kloetzer : J’espère pouvoir me rendre à Nantes cette année pour les Utopiales. Rien d’autre n’est prévu cette année. 

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