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Interview 2017 : Jean-Luc Marcastel pour son Salon entre les Mondes
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Interview 2017 : Jean-Luc Marcastel pour son Salon entre les Mondes

: Bonjour Monsieur Marcastel, vous êtes en train de mettre en place un Salon entre les Mondes à Aurillac qui aura lieu du 30 septembre au 1er octobre et nous avons quelques questions à ce sujet : 
 
Tout d’abord, qu’est-ce qui vous a donné envie de créer ce festival ?
 
: En premier lieu ma passion pour l’imaginaire, qui ne m’a pas quittée depuis que je suis tombé, à neuf ans, dans la bibliothèque de mon père, avec Pour Patrie l’Espace de Francis Carsac. Cette passion m’a très vite poussée non seulement à lire, mais à écrire mes propres histoires. Elle ne m’a jamais quitté depuis et m’a amené là où j’en suis aujourd’hui…
 
 Le pays de Salers à quarante minutes d’Aurillac
 
Ensuite, mon amour pour mon pays, ce pays qui n’a rien à envier à la Nouvelle-Zélande de Peter Jackson si ce n’est que nous n’avons pas besoin de construire de faux châteaux médiévaux, nous les avons en vrai, et des beaux encore, ainsi qu’une nature sauvage qu’on croirait directement tombée du Moyen-Age… Un décor parfait pour un… Salon entre les Mondes.
 
 La vallée de la Jordanne (celle d’Aurillac) vue du Puy Mary. Un Terre fantastique.
 
Et puis une région, et un département, où, en plus des paysages somptueux et du patrimoine extraordinaire, on sait accueillir les visiteurs avec la générosité auvergnate (celle chère à Brassens)… Celle de l’amitié et de la table (notre gastronomie est redoutable et connue à l’autre bout du pays et au-delà. Je m’en fais d’ailleurs l’ambassadeur, comme le savent nombre d’entre vous, à chaque fois que je peux).
 
Quelques produits du terroir (que ceux qui ont déjà partagé mes apéros cantaloup sur un salon ou un autre connaissent bien)
 
Le château d’Anjony, à Tournemire, à 20 minutes d’Aurillac, la parfaite forteresse médiévale.
 
Enfin, vieux routier des salons du livre aux quatre coins de la France et au-delà, il y avait bien longtemps que je rêvais de créer un tel événement dans ma ville natale avec la complicité de mon amie Sandrine Lebreton, de la Librairie Point Virgule, qui partage ma passion pour l’Imaginaire. Il nous a fallu du temps (celui, pour Sandrine, de devenir la  plus grande librairie indépendante du département et moi un auteur reconnu), mais nous avons fini par y parvenir.
 
 La Librairie Point Virgule partenaire du salon.
 
Quel est votre objectif en organisant un tel événement, vous inscrire localement en développant le volet culturel de la ville d’Aurillac ? Promouvoir l’imaginaire en général ?
 
Aurillac possède déjà un festival du Théâtre de Rue renommé qui représente un des temps forts de l’année, ainsi qu’un jeune salon de la Bande dessinée qui démarre très bien, mais nous nous disions qu’il y avait la place pour une manifestation de l’Imaginaire, qui, dans la région, brillait jusqu’à présent par son absence…
 
Eh oui, nous souhaitons, dans cette manifestation, promouvoir non seulement les littératures de l’Imaginaire, mais aussi l’illustration, les jeux de société, ainsi que, idéalement, le cinéma, proposer des tables rondes et conférences animées par des spécialistes de l’Imaginaire reconnus tel que Jean-Luc rivera…
 
Que représente l’affiche de Lionel Marty ? Pouvez-vous nous le présenter ? Pourquoi avoir choisi une telle image pour représenter cette première édition ?
 
Nous nous étions mis d’accord avec Lionel pour une affiche reprenant le visuel du vieil Aurillac, lieu de notre enfance, du château Saint-Étienne, emblématique de la ville, du Puy Mary, notre montagne, symbole de notre département, et d’un élément plus clairement fantastique… Lionel, connaissant ma passion pour les créatures tentaculaires (qu’il partage également) chères à Tonton Lovecraft, nous a fait plaisir à tous les deux et de superbe manière…
 
 Et nous autres, enfants de la région, connaissons tous, dans nos forêts, de ces géants d’écorce aux formes angoissantes qu’on dirait sur le point de se mettre en marche comme les sombres rejetons de quelque engeance démoniaque d’avant le début des temps…
 
 
Affiche du salon réalisée par Lionel Marty
 
Lionel Marty est un enfant du Païs, puisqu’il est né et a grandi à Jussac, à une dizaine de kilomètres d’Aurillac. Nous nous connaissons tous les deux depuis le collège. Là où j’ai toujours rêvé de devenir auteur de romans, lui rêvait de devenir dessinateur de bandes dessinées, et il a réussi. Après avoir obtenu un BTS EVIC  (Expression visuelle et images de communication) à Duperré, l’école supérieure des arts appliqués, à Paris, il a signé sa première trilogie Mort Lynden  aux éditions Delcourt,  suivi du Rêve de Jérusalem et Agence Interpol « Mexico » aux éditions Dupuis, puis Inca tome 01 chez Glénat, Le combat des justes aux éditions Delcourt , Captain Richard Francis Burton aux éditions Glénat, Les 7 merveilles du monde Le mausolée d’Halicarnasse aux éditions Delcourt et enfin L’Amour est une haine comme les autres  aux éditions Bamboo. Il était donc tout naturel que nous nous adressions à lui pour notre première affiche. Lionel a toujours eu un don pour suggérer l’angoisse et la peur, déjà, quand nous étions jeunes, il illustrait à merveille nos parties de L’Appel de Cthulhu et des autres jeux de rôles auxquels nous jouions  et m’a offert de magnifiques illustrations de certains de mes romans, telle que la couverture de Chant de Neige et de Sang, que voici, et qui n’a jamais encore été publié, une histoire que nous adorons tous les deux, car il est le premier à qui je l’ai racontée et à laquelle il avait apporté son grain de sel par ses dessins et nos parties dans cet univers que j’avais créé (dont une, mémorable, en tête à tête, dans une arrière salle de notre lycée…)  
 
 Illustration de Lionel Marty pour mon Roman « Chant de Neige et de Sang »
 
Pouvez-vous nous en dire plus sur les invités ? Qui seront-ils ?
 
Et bien pour une première édition, le moins que nous puissions dire, c’est que nous sommes gâtés tant mes prestigieux collègues ont bien voulu, dans leur gentillesse, répondre à mon appel :
Jugez-en plutôt :
 
Pierre Bordage
Pierre Pevel
Cassandra O’Donnell
Erik L’Homme
Lionel Marty
Jean-Claude Dunyach
Meneas Marphil 
Charlotte Bousquet
Jean-Mathias Xavier
Sandrine Gestin
Sebastien Steyer
John Lang
Stephane Tamaillon
Jean-Pierre Fontana
Pierre-Paul Durastanti
Jean-Luc Rivera
 
Avez-vous déjà établi le programme du salon ?
 
Le programme n’est pas encore définitivement arrêté, mais le samedi 30 à partir de 10H et jusqu’à 19 et le dimanche 01 octobre de 10H à 18H, l’espace dédié au livre et aux jeux de société sera ouvert et les auteurs présents pour des rencontres dédicaces avec les lecteurs. Des conférences et tables rondes émailleront les deux jours du salon. 
 
Est-ce que ce festival sera réédité ?
 
C’est bien notre intention s’il rencontre le succès que nous espérons. Notre but est d’en faire, au fil des ans, une escale, modeste pour commencer, mais conviviale, du paysage imaginaire français, un salon avec des airs de « vacances à la montagne » alliant convivialité et gastronomie avec magie et Imaginaire.
 
Les bords de Jordanne et le Vieil Aurillac en hiver, un côté hors du temps…
 
Et à propos de vous, quelles sont vos prochaines sorties, vos prochaines dédicaces ?
 
Mes prochaines sorties… 
 
Mon actualité est actuellement la sortie de l’Auberge entre les Mondes, mon roman jeunesse aux Editions Flammarion, alliant magie et gastronomie, l’histoire d’un jeune apprenti cuisinier dans une auberge située à la croisée des mondes où se rencontrent les ressortissants de plusieurs milliers de Terres parallèles, avec les complications et situations cocasses, loufoques ou périlleuses que cela peut engendrer. Aller chercher un ingrédient pour un repas dans les caves de l’Auberge, par exemple, qui s’étendent sur mille réalités, devient une véritable aventure, surtout quand on sait qu’on y élève ou cultive des espèces ou essences très dangereuses et que certaines se sont échappées et rôdent dans les réserves … Nathan, mon héros, jeune apprenti cuisinier, accompagné de Félix, son ami indéfectible, et de Mademoiselle Fan qui est censée les « encadrer » et les former, ne vont pas tarder à en faire l’expérience quand on va les envoyer chercher un ingrédient indispensable pour le plat principal d’un banquet où se joue la paix ou la guerre entre deux « Terres » en conflit…
Aventure, mystère, magie et…Gastronomie. (Car le livre s’achève par des recettes succulentes présentées sous forme de dialogue entre les deux chefs cuistots de l’auberge, des sortes de Cthulhu rouge et tentaculaires qui n’arrêtent pas de s’engueuler). 
 
 Couverture de l’Auberge entre les Mondes aux éditions Flammarion Jeunesse par Lukas Durkheim
 
Ma seconde actualité est la sortie, cette semaine, de Tellucidar 2, aux Éditions Scrineo, qui boucle le premier cycle de cette histoire se déroulant dans un futur proche au cœur de la Terre dans le monde intérieur de Tellucidar que les descendants de peuples humains disparus (Aztèque, Grecs hellénistiques) partagent avec les descendants évolués des dinosaures… Aventure, action, romance et émotion… Un tome particulièrement dense qui ne vous laissera pas un instant de répit.
 
Couverture de Tellucidar 2 aux éditions Scrineo Par Jean-Mathias Xavier
 
Enfin, en octobre, la sortie de Un Pape pour l’Apocalypse, aux éditions Pygmalion, mon polar ésotérique dans la lignée du Da Vinci Code mais tournant autour du personnage de Gerbert d’Aurillac, alias Sylvestre II, le Pape de l’An Mil qui introduisit les mathématiques arabes en Europe… Un personnage savant et sulfureux pour son époque qui fit et défit des empires et mis Hugues Capet sur le trône de France, dont le tombeau se trouve à l’église Saint Jean de Latran, à Rome, mais dont le nom n’apparaît pas sur la liste des Papes de la basilique Saint-Pierre….
On raconte de curieuses légendes sur Gerbert, dont une en particulier, prétend qu’il possédait une tête mécanique qui répondait par oui ou par non aux questions qu’on lui posait… Oui, non… comme le système binaire des ordinateurs…
Or voici quelques années, on a mis à jour, à Aurillac les vestiges de l’abbaye du VIIIe siècle où Gerbert (Sylvestre II) aurait étudié avant de partir pour la frontière espagnole puis à Rome…
Des vestiges, où, dans mon histoire, on va découvrir la fameuse tête mécanique, qui sera volée, et initiera une série de meurtres qui lancera mon héros, le Capitaine Malo Sinclair, jeune as de la CRIM mis au vert au fin fond de la province, son second, Albert, une espèce de Bérurier Cantalou, brut de coffrage, tanké comme Robocop et mal dégrossi, et Mademoiselle Mignon, une enseignante de charme et de choc aussi chiante que jolie, sur les traces du meurtrier. La traque mènera le trio d’Aurillac à Paris, de Paris à Londres de Londres à Madrid et de Madrid à Rome… Mais alors même que l’enquête progresse, s’impose aux yeux de Malo que l’enjeu n’est peut-être pas seulement de traduire un criminel devant la justice, mais bien plus que cela, la survie même de l’humanité… Une fois encore, mystère, action, meurtre et humour, avec des personnages hauts en couleur et des dialogues truculents.
 
Et pour vous, en exclusivité, voici la couverture de mon Pape pour l’Apocalypse
 
 
Un Pape pour l’apocalypse à paraître le 11 octobre aux éditions Pygmalion.
 
Quant à mes dédicaces, après une pause estivale, si j’omets le Salon du livre de Vic sur Cère, à côté d’Aurillac, début aout, elles recommenceront avec le salon de Fuveau, en Provence, les Aventuriales, à Ménétrol le 23 et 24 septembre, mon propre salon, le 30 septembre, la Foire du livre de Brive, les rencontres de l’Imaginaire à Sèvres… et d’autres que j’ai pour l’instant oublié…
 

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