Nous : Première question assez classique : comment êtes-vous venu à l'écriture ?
Iain Banks : C'est quelque chose qui a commencé très tôt. J'ai écrit mon premier roman vers quatorze ans, mais c'était un peu léger. Le premier " vrai " roman, c'était vers 16 ans. Et puis il y en a eu 4 ou 5, soit environ un million de mots avant de publier mon premier roman. Je voulais être un auteur depuis mes 11 ans. J'ai retrouvé un cahier de cette époque dans lequel j'avais déjà commencé à écrire.
Nous : Quel a été le déclic entre les romans non publié et le premier
Iain Banks : Je me suis beaucoup amélioré (rire). Mais surtout le premier roman qui a été publié a été le premier que j'ai retravaillé et dont j'ai fait une seconde version. C'est sans doute la principale raison.
Nous : Quelle est l'origine de l'idée du Business ?
Iain Banks : C'est venu d'un échange de lettres sur un de mes précédent livre. J'avais répondu en imaginant qu'il y avait tout une organisation secrète autour de moi l'écrivain qui paierait les gens dans la rue pour lire mes livres… Comme s'il y avait plusieurs Iain Banks, l'acteur de la vie publique, celui qui répond aux lettres, celui qui s'occupe du téléphone et le vrai Iain Banks attaché à son bureau dans un grenier pour écrire ses livres.
Nous : Le business a été écrit en 1999, il y a donc deux ans mais vous continuez à en faire la promotion. Quel regard portez-vous aujourd'hui sur ce livre ?
Iain Banks : C'est encore un peu tôt pour le dire. Il faut relier le Business à mon dernier roman non SF : Le chant de la pierre, qui était très très triste, ce qui explique pourquoi celui-ci est plus optimiste. Il faut vraiment chercher pour y trouver un peu de sérieux
Nous : Justement, parlons-en. Apparemment, de nombreuses personnes ont trouvé ce sérieux dans la satire sous-jacente du capitalisme. C'était vraiment l'idée du départ ?
Iain Banks : En effet mais c'est un anticapitalisme assez bénin. J'ai été assez indulgent. Dans un sens, cela présente une image assez improbable du Business. L'un des messages du livre, c'est voici l'image la plus gentille du capitalisme mais bien sur ça n'existe pas.
Nous : Et pourtant le Business n'est pas si gentil puisqu'ils veulent acheter un pays tout entier. Voilà qui fait un petit peu peur non ? Ce n'est pas une légère mise en garde ?
Iain Banks : Un peu mais ils n'assassinent personne et il y a très peu de corruption. Ce n'est pas si terrible que ça. C'est supportable.
Nous : Quelles relations avez-vous avec le personnage principal de Kate et est-ce facile de se mettre dans la peau d'une femme ?
Iain Banks : Elle est probablement plus intelligente que moi. Ce n'était pas si difficile de se mettre dans la peau d'une femme. C'était juste se mettre dans la peau d'une personne proche de moi. Et puis j'ai une femme et des amies. Cela aurait été probablement plus difficile de se mettre dans la peau d'un homosexuel par exemple parce que nous ne vivons pas les mêmes choses dans les mêmes milieux. Et puis, je suis tomber un peu amoureux de Kate, mais juste un peu. Cela reste raisonnable (rire).
Nous : Est-ce qu'on peut dire que Kate, qui comme vous est né en Ecosse, est aussi douée pour les affaires que vous l'êtes pour l'écriture ?
Iain Banks : Elle l'est sans doute beaucoup plus.
Nous : La fin du Business est assez ouverte. On sent qu'il peut encore s'y passer des choses. Y aura-t-il une suite ?
Iain Banks : Non. Il y a très très peu de chance. Je n'aime pas beaucoup faire des suites. Je préfère me consacrer à de nouveaux projets.
Nous : Qu'est-ce que vous aimeriez que le lecteur ressentent en fermant le livre ? Qu'il garde le message un peu anticapitaliste ou qu'il se soit tout simplement bien amusé ?
Iain Banks : J'aimerais qu'il se dise : " Oh, mais il faut que je lise plus de livres de Iain Banks" (rires). En fait, cela ne me préoccupe pas vraiment. La réaction du lecteur ne m'appartient pas. Je ne fais que produire mon libre.
Nous : Comment gérez-vous le succès (Le Business est traduit partout, des fanzines lui sont consacré ainsi qu'un forum de discussion) ?
Iain Banks : Faudrait plutôt demander à mes amis si j'ai changé. Ils m'ont toujours dit que j'étais un peu mégalomane et ambitieux. Finalement c'est juste la réalité qui a rejoint mes espérances (rires).
Nous : Vous avez deux signatures entre SF et littérature générale. Pourquoi ? Est-ce que cela signifie que vous faites une distinction en tant qu'auteur entre les deux ?
Iain Banks : Une des raisons c'est qu'une partie de ma famille était un peu désolé que j'ai abandonné mon nom du milieu. C'était aussi pour que le lecteur fasse la différence entre mes bouquins. Qu'il n'achète pas un livre de SF pensant que ce serait un livre de littérature générale. Mais dans un sens je le regrette parce que j'ai l'impression que ça renforce la conception très anglaise et un peu snob de la Sf qui la considère comme un sous genre.
Nous : Faites vous un travail différent entre la SF et la littérature générale ?
Iain Banks : Je ne pense pas. Ce sont des histoires avec des personnages, une intrigue, des dialogues… On pourrait presque trouver plus de différences entre deux de mes romans de littérature générale qu'entre un roman de SF et un plus classique. En fait, en général je préfère écrire de la science fiction. Cela me laisse plus de liberté. Je peux y faire tout ce que je veux. Même faire exploser l'univers si j'en ai envie. Et puis mon éditeur s'y connaît moins en SF. J'ai donc moins de critiques de sa part (rires).
Nous : Entrefer, Le cycle de la culture, voici deux roman ou cycles très ambitieux dans leurs formes littéraire. Est-ce que c'est plus facile d'écrire un roman léger comme Le Business ? Qu'est-ce qui est le plus difficile à écrire ?
Iain Banks : Sans doute les romans sérieux. Mais ça dépend essentiellement du contexte. Par exemple, Le Business vient après un roman très noir. Après Le chant de la pierre, cela aurait été dur de recommencer un livre aussi sérieux et pessimiste. De la même manière, après Le Business, je n'avais pas envie de repartir pour un roman léger.
Nous : Le prochain sera plus sérieux ?
Iain Banks : Oui certainement ! Le prochain parle d'un écossais qui habite à Londres et qui anime une émission de radio assez provocatrice. Mais en général, ce type d'animateurs en Angleterre comme aux Etats Unis sont plutôt de droite. Je me suis donc amusé à en imaginer un de gauche qui par conséquent aura beaucoup d'ennemis. Par exemple, il va satiriser les révisionnistes de la seconde guerre mondiale en disant que la question n'est pas de savoir si 60 millions de morts ont vraiment existé mais si 55 millions ont vraiment existé, et si finalement il y a eu vraiment une seconde guerre mondiale. Et ça se terminera sur un plateau de télé où il sera confronté à un véritable révisionniste. Et au lieu de discuter, il lui mettra un coup de poing avant de nier l'avoir mis.
Nous : Le prochain sera donc un roman de littérature générale comme le Business et celui d'avant, rassurez-nous, vous n'êtes pas faché avec la Science Fiction ?
Iain Banks : Non bien sûr (rire). Entre Le Business et le prochain, j'ai écris un roman de science fiction. Et celui d'après sera encore de la SF même si je n'ai pas encore la moindre idée de ce qu'il parlera (rire)
Nous : Vous avez toujours des héros un peu en marge. Vous avez un problème avec la " norme " ?
Iain Banks : Je suppose que oui. Techniquement, avoir un personnage en marge me permets de lui donner plus de recul par rapport au monde auquel il appartient. Mais vous pouvez aussi avoir une explication psychologique. Je suis enfant unique, j'habite l'Ecosse, une région en marge de l'Angleterre, elle-même en marge de l'Europe… (rire)
Nous : Cette distance qu'entretiennent vos personnages, est-ce que l'on peut dire que c'est aprce que vous avez une vision pessimiste du monde ?
Iain Banks : Je pense que tous les auteurs, tous les artistes doivent se positionner un peu en dehors de la société pour pouvoir porter un jugement sur celle-ci.
Nous : Je viens de lire que vous ne travaillez que trois mois par an. Est-ce exact ? Est-ce une façon de prendre du recul ?
Iain Banks : C'est vrai J'écris très vite. Une fois que le livre est bien avancé dans mon cerveau, je n'ai plus qu'à tout retransmettre au disque dur. Je n'ai pas besoin comme certains écrivains d'avoir une routine quotidienne dans l'écriture en faisant un certains nombres de pages. Et puis chaque année j'ai l'impression d'oublier comment écrire… J'arrive alors au bout et je recommence.
Nous : Avec votre carrière littéraire, qu'est-ce qui vous pousse à écrire encore ? Vous courrez après le mythe du chef d'œuvre absolu ?
Iain Banks : Maintenant que j'ai réussi à attirer l'attention d'un certain nombre de gens, j'ai envie de leur dire : " voilà comment je vois le monde ". C'est aussi l'envie assez simple de raconter des histoires.
Nous : Votre livre est satirique, vous vous considérez comme un observateur du monde pour traquer ses petits défauts ?
Iain Banks : Oui bien sûr. Par exemple en ce moment l'Angleterre est complètement folle du Football et dans mon prochain livre, je propose qu'on réduise la coupe du monde à une seule journée de tirs au but. Ca irait plus vite et on serait plus tranquille.
Nous : Qu'est-ce qu'on peut souhaiter à Iain Banks aujourd'hui ?
Iain Banks : Ca c'est facile : simplement une Ferrari… (rire). Non surtout continuer à écrire des livres et avoir du succès.
Nous : Y'a-t-il des livres qui vous ont marqué ?
Iain Banks : En fait, arrivé un moment, lorsqu'un auteur a trouvé sa propre voie dans l'écriture, il n'a plus envie d'être influencer. Mes références remontent donc assez loin, à l'enfance et notamment à de nombreux auteurs de SF comme Arthur C.Clarke, Heinlein, Asimov… Et puis aussi dans la littérature générale comme Kafka. Et puis il y a de nombreux auteur ou j'aimerais penser que j'ai été influencé par eux, mais ce n'est probablement pas le cas (rire). Mais il n'y a pas que la littérature. Les Marx Brother ou les Monthy Python sont aussi des influences pour moi.
Iain Banks : C'est quelque chose qui a commencé très tôt. J'ai écrit mon premier roman vers quatorze ans, mais c'était un peu léger. Le premier " vrai " roman, c'était vers 16 ans. Et puis il y en a eu 4 ou 5, soit environ un million de mots avant de publier mon premier roman. Je voulais être un auteur depuis mes 11 ans. J'ai retrouvé un cahier de cette époque dans lequel j'avais déjà commencé à écrire.
Nous : Quel a été le déclic entre les romans non publié et le premier
Iain Banks : Je me suis beaucoup amélioré (rire). Mais surtout le premier roman qui a été publié a été le premier que j'ai retravaillé et dont j'ai fait une seconde version. C'est sans doute la principale raison.
Nous : Quelle est l'origine de l'idée du Business ?
Iain Banks : C'est venu d'un échange de lettres sur un de mes précédent livre. J'avais répondu en imaginant qu'il y avait tout une organisation secrète autour de moi l'écrivain qui paierait les gens dans la rue pour lire mes livres… Comme s'il y avait plusieurs Iain Banks, l'acteur de la vie publique, celui qui répond aux lettres, celui qui s'occupe du téléphone et le vrai Iain Banks attaché à son bureau dans un grenier pour écrire ses livres.
Nous : Le business a été écrit en 1999, il y a donc deux ans mais vous continuez à en faire la promotion. Quel regard portez-vous aujourd'hui sur ce livre ?
Iain Banks : C'est encore un peu tôt pour le dire. Il faut relier le Business à mon dernier roman non SF : Le chant de la pierre, qui était très très triste, ce qui explique pourquoi celui-ci est plus optimiste. Il faut vraiment chercher pour y trouver un peu de sérieux
Nous : Justement, parlons-en. Apparemment, de nombreuses personnes ont trouvé ce sérieux dans la satire sous-jacente du capitalisme. C'était vraiment l'idée du départ ?
Iain Banks : En effet mais c'est un anticapitalisme assez bénin. J'ai été assez indulgent. Dans un sens, cela présente une image assez improbable du Business. L'un des messages du livre, c'est voici l'image la plus gentille du capitalisme mais bien sur ça n'existe pas.
Nous : Et pourtant le Business n'est pas si gentil puisqu'ils veulent acheter un pays tout entier. Voilà qui fait un petit peu peur non ? Ce n'est pas une légère mise en garde ?
Iain Banks : Un peu mais ils n'assassinent personne et il y a très peu de corruption. Ce n'est pas si terrible que ça. C'est supportable.
Nous : Quelles relations avez-vous avec le personnage principal de Kate et est-ce facile de se mettre dans la peau d'une femme ?
Iain Banks : Elle est probablement plus intelligente que moi. Ce n'était pas si difficile de se mettre dans la peau d'une femme. C'était juste se mettre dans la peau d'une personne proche de moi. Et puis j'ai une femme et des amies. Cela aurait été probablement plus difficile de se mettre dans la peau d'un homosexuel par exemple parce que nous ne vivons pas les mêmes choses dans les mêmes milieux. Et puis, je suis tomber un peu amoureux de Kate, mais juste un peu. Cela reste raisonnable (rire).
Nous : Est-ce qu'on peut dire que Kate, qui comme vous est né en Ecosse, est aussi douée pour les affaires que vous l'êtes pour l'écriture ?
Iain Banks : Elle l'est sans doute beaucoup plus.
Nous : La fin du Business est assez ouverte. On sent qu'il peut encore s'y passer des choses. Y aura-t-il une suite ?
Iain Banks : Non. Il y a très très peu de chance. Je n'aime pas beaucoup faire des suites. Je préfère me consacrer à de nouveaux projets.
Nous : Qu'est-ce que vous aimeriez que le lecteur ressentent en fermant le livre ? Qu'il garde le message un peu anticapitaliste ou qu'il se soit tout simplement bien amusé ?
Iain Banks : J'aimerais qu'il se dise : " Oh, mais il faut que je lise plus de livres de Iain Banks" (rires). En fait, cela ne me préoccupe pas vraiment. La réaction du lecteur ne m'appartient pas. Je ne fais que produire mon libre.
Nous : Comment gérez-vous le succès (Le Business est traduit partout, des fanzines lui sont consacré ainsi qu'un forum de discussion) ?
Iain Banks : Faudrait plutôt demander à mes amis si j'ai changé. Ils m'ont toujours dit que j'étais un peu mégalomane et ambitieux. Finalement c'est juste la réalité qui a rejoint mes espérances (rires).
Nous : Vous avez deux signatures entre SF et littérature générale. Pourquoi ? Est-ce que cela signifie que vous faites une distinction en tant qu'auteur entre les deux ?
Iain Banks : Une des raisons c'est qu'une partie de ma famille était un peu désolé que j'ai abandonné mon nom du milieu. C'était aussi pour que le lecteur fasse la différence entre mes bouquins. Qu'il n'achète pas un livre de SF pensant que ce serait un livre de littérature générale. Mais dans un sens je le regrette parce que j'ai l'impression que ça renforce la conception très anglaise et un peu snob de la Sf qui la considère comme un sous genre.
Nous : Faites vous un travail différent entre la SF et la littérature générale ?
Iain Banks : Je ne pense pas. Ce sont des histoires avec des personnages, une intrigue, des dialogues… On pourrait presque trouver plus de différences entre deux de mes romans de littérature générale qu'entre un roman de SF et un plus classique. En fait, en général je préfère écrire de la science fiction. Cela me laisse plus de liberté. Je peux y faire tout ce que je veux. Même faire exploser l'univers si j'en ai envie. Et puis mon éditeur s'y connaît moins en SF. J'ai donc moins de critiques de sa part (rires).
Nous : Entrefer, Le cycle de la culture, voici deux roman ou cycles très ambitieux dans leurs formes littéraire. Est-ce que c'est plus facile d'écrire un roman léger comme Le Business ? Qu'est-ce qui est le plus difficile à écrire ?
Iain Banks : Sans doute les romans sérieux. Mais ça dépend essentiellement du contexte. Par exemple, Le Business vient après un roman très noir. Après Le chant de la pierre, cela aurait été dur de recommencer un livre aussi sérieux et pessimiste. De la même manière, après Le Business, je n'avais pas envie de repartir pour un roman léger.
Nous : Le prochain sera plus sérieux ?
Iain Banks : Oui certainement ! Le prochain parle d'un écossais qui habite à Londres et qui anime une émission de radio assez provocatrice. Mais en général, ce type d'animateurs en Angleterre comme aux Etats Unis sont plutôt de droite. Je me suis donc amusé à en imaginer un de gauche qui par conséquent aura beaucoup d'ennemis. Par exemple, il va satiriser les révisionnistes de la seconde guerre mondiale en disant que la question n'est pas de savoir si 60 millions de morts ont vraiment existé mais si 55 millions ont vraiment existé, et si finalement il y a eu vraiment une seconde guerre mondiale. Et ça se terminera sur un plateau de télé où il sera confronté à un véritable révisionniste. Et au lieu de discuter, il lui mettra un coup de poing avant de nier l'avoir mis.
Nous : Le prochain sera donc un roman de littérature générale comme le Business et celui d'avant, rassurez-nous, vous n'êtes pas faché avec la Science Fiction ?
Iain Banks : Non bien sûr (rire). Entre Le Business et le prochain, j'ai écris un roman de science fiction. Et celui d'après sera encore de la SF même si je n'ai pas encore la moindre idée de ce qu'il parlera (rire)
Nous : Vous avez toujours des héros un peu en marge. Vous avez un problème avec la " norme " ?
Iain Banks : Je suppose que oui. Techniquement, avoir un personnage en marge me permets de lui donner plus de recul par rapport au monde auquel il appartient. Mais vous pouvez aussi avoir une explication psychologique. Je suis enfant unique, j'habite l'Ecosse, une région en marge de l'Angleterre, elle-même en marge de l'Europe… (rire)
Nous : Cette distance qu'entretiennent vos personnages, est-ce que l'on peut dire que c'est aprce que vous avez une vision pessimiste du monde ?
Iain Banks : Je pense que tous les auteurs, tous les artistes doivent se positionner un peu en dehors de la société pour pouvoir porter un jugement sur celle-ci.
Nous : Je viens de lire que vous ne travaillez que trois mois par an. Est-ce exact ? Est-ce une façon de prendre du recul ?
Iain Banks : C'est vrai J'écris très vite. Une fois que le livre est bien avancé dans mon cerveau, je n'ai plus qu'à tout retransmettre au disque dur. Je n'ai pas besoin comme certains écrivains d'avoir une routine quotidienne dans l'écriture en faisant un certains nombres de pages. Et puis chaque année j'ai l'impression d'oublier comment écrire… J'arrive alors au bout et je recommence.
Nous : Avec votre carrière littéraire, qu'est-ce qui vous pousse à écrire encore ? Vous courrez après le mythe du chef d'œuvre absolu ?
Iain Banks : Maintenant que j'ai réussi à attirer l'attention d'un certain nombre de gens, j'ai envie de leur dire : " voilà comment je vois le monde ". C'est aussi l'envie assez simple de raconter des histoires.
Nous : Votre livre est satirique, vous vous considérez comme un observateur du monde pour traquer ses petits défauts ?
Iain Banks : Oui bien sûr. Par exemple en ce moment l'Angleterre est complètement folle du Football et dans mon prochain livre, je propose qu'on réduise la coupe du monde à une seule journée de tirs au but. Ca irait plus vite et on serait plus tranquille.
Nous : Qu'est-ce qu'on peut souhaiter à Iain Banks aujourd'hui ?
Iain Banks : Ca c'est facile : simplement une Ferrari… (rire). Non surtout continuer à écrire des livres et avoir du succès.
Nous : Y'a-t-il des livres qui vous ont marqué ?
Iain Banks : En fait, arrivé un moment, lorsqu'un auteur a trouvé sa propre voie dans l'écriture, il n'a plus envie d'être influencer. Mes références remontent donc assez loin, à l'enfance et notamment à de nombreux auteurs de SF comme Arthur C.Clarke, Heinlein, Asimov… Et puis aussi dans la littérature générale comme Kafka. Et puis il y a de nombreux auteur ou j'aimerais penser que j'ai été influencé par eux, mais ce n'est probablement pas le cas (rire). Mais il n'y a pas que la littérature. Les Marx Brother ou les Monthy Python sont aussi des influences pour moi.