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Jour J : Stupor Mundi

Jean-Pierre Pécau (Scénariste), Fred Duval (Scénariste), Igor Kordey (Dessinateur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 13/04/2016  -  bd
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Jour J : Stupor Mundi

La série Jour J en est à son vingt-quatrième tome, on peut dire qu’elle a trouvé un public fidèle ! Elle  doit ce succès à son duo de scénaristes, Fred Duval et Jean-Pierre Pécau, qui ont su la plupart du temps proposer des hypothèses de départ séduisantes : du premier pas des soviétiques sur la Lune à la révolution réussie (cette fois-ci) de 1968, en passant par la guerre de la France fasciste contre la Grande-Bretagne en 1940, le duo a su à chaque fois proposer des histoires stimulantes, bien structurées, poussant le lecteur dans un grand jeu avec l’histoire.

Au tome 22, L’empire des steppes, Duval et Pécau (assisté de Fred Blanchard, directeur de la collection série B) imaginent une Europe chrétienne attaquée par les Mongols qui prennent et mettent à sac la ville de Rome (dans la réalité, les Mongols ont conquis la Russie et la Chine mais ont renoncé à l’Europe). L’histoire opposait deux frères, le franciscain Guillaume et le chevalier Renaud de Banville, dont les comportements sont très différents. Au seuil d’une bataille décisive aux bords du Rhin, les chevaliers n’écoutent pas les avertissements du chevalier Aleksandar et se font massacrer par la horde d’or… Cette histoire bénéficiait largement du graphisme dynamique de Guéra. Que vaut donc sa suite, ce Stupor Mundi où apparaît à la fin Frédéric II de Hohenstaufen, le grand empereur excommunié par le pape ?

Au cœur de la menace

Guillaume et son maître Matteo, capturés par les Mongols (cf album précédent) sont emmenés dans la cité impériale de Karakorum. Assistant à un défilé de prisonniers chrétiens, Guillaume reconnaît son frère Renaud dans la file, fait prisonnier avec Aleksandar dans la bataille des bords du Rhin remportée par les Mongols. Tous sont emportés dans un camp.

Guillaume apprend d’Aleksandar la couardise de son frère Renaud devant les Mongols, assiste son maître Matteo qui agonise et lui fait jurer de soigner les pauvres... et commence par soigner le grand Khan, empoisonné par un de ses anciens compagnons. Guéri, le Khan reconnaissant le charge d’une ambassade pour le roi de Sicile, l’empereur Frédéric II, pour lui proposer une alliance de revers contre les mamelouks d’Egypte. L’épouse du Khan donne à Guillaume une garde du corps, la chinoise Lian Son. Celle-ci ne tarde pas à jouer un double jeu…

Une histoire desservie par un dessin raté

Le scénario se tient même si on peut déplorer un dénouement assez rapide. Le problème principal de Stupor Mundi provient du dessinateur, Igor Kordey. L’esthétique de ce dernier propose un découpage assez classique et propose un dessin âpre, avec des visages tracés au couteau.

Pourquoi pas ? Sauf qu’Igor Kordey, qu’on a déjà connu (malheureusement) sur les X-Men de Grant Morrison, a un trait plutôt grossier, desservi par des couleurs qui passent mal sur les scènes de jour (a contrario, les scènes de nuit sont plutôt réussies). Au final, cet album déçoit d’un point de vue graphique et c’est dommage : l’histoire se lit bien. Passons au volume suivant !

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