Né en 1967 dans les Bouches-du-Rhône, Jean-Michel Ponzio a très vite su qu’il voulait travailler dans le dessin. Après des études de dessinateur maquettiste puis de communication publicitaire, il réalise son premier court-métrage en 1991 et obtient un premier prix au festival fantastique de Gérardmer. Le cinéma devient alors son métier principal et il participe à la création des décors pour des films comme Batman, Fight Club ou bien encore Les Visiteurs II. En 2000, il revient à l’illustration avec des couvertures pour les éditions J’ai lu puis passe à la bande dessinée avec en 2004 l’album T’ien Keou, en collaboration avec Laurent Genefort. Laurent Genefort dont il adapte le roman L’Homme qui n’existait plus avec Kybrilon.

Une sieste fatale

Quelques heures avant l’évacuation générale de la plate-forme spatiale le Kybrilon, le commandant Mike s’accorde quelques heures de repos. Mais quand il se réveille, il se retrouve seul dans la station. Quelqu’un l’a drogué pendant que ses collègues prenaient la navette. C’est à ce moment là qu’une petite voix se fait entendre. C’est celle de son geôlier.

Bon scénario, mais un peu classique

Un type qui se retrouve seul dans un endroit confiné, avec pour seul contact quelqu’un d’inaccessible qui observe ses faits et gestes... Le scénario de Kybrilon sent le déjà vu à plein nez. Un voyage vers la folie relativement classique mais, il faut bien l’avouer, parfaitement maîtrisé ici. Jean-Michel Ponzio évite assez bien les peaux de banane de ce genre d’intrigue. Mais finalement le principal n’est pas là. Ou presque. En effet les dessins en 3D faits par ordinateur seront pour certains rédhibitoires. Le style est assez tranché pour que chacun se fasse rapidement une opinion en regardant une seule planche. Si par contre vous faites partie de ceux qui sont attirés par le stylet graphique de Ponzio (je n’ose dire pinceau), vous avez là de quoi passer un moment plutôt agréable. A moins que les huis clos dans une station spatiale ne vous ennuient profondément...