Petit à petit, avec une cadence de mitraillette, Thomas Day est en train de se constituer une œuvre. Lui qui s'est longtemps limité à la production de nouvelles pour Bifrost et diverses anthologies, le voilà qui nous livre son quatrième roman en un peu moins d'un an, le cinquième étant prévu d'ici quelques jours aux éditions Mnémos (L'Instinct de l'Equarrisseur). Certes Les Cinq Derniers Contrats de Daemone Eraser et Nous rêvions d'Amérique ressemblent plus à des novellas qu'à des romans, il n'empêche que Thomas Day se montre prolifique pour le nouveau millénaire. Pour L'Ecole des Assassins, il s'est associé avec Ugo Bellagamba, un jeune auteur qui avait signé quelques belles nouvelles sous le pseudonyme de Michael Rheyss. On se souviendra notamment de L'Apopis républicain.
40 assassins pour les basses besognes
L'intrigue de L'Ecole des Assassins tourne autour de la dérive d'une multinationale. Cette entreprise spécialisée dans la conquête spatiale et le génie génétique a mis au point un département secret dirigé par Marion Strauss. Ce dernier est chargé de former 40 assassins bio-améliorés depuis leur plus tendre enfance pour effectuer les basses besognes de la société. Concurrents trop gourmands, mafia gênante pour les affaires, justice un peu trop curieuse, les missions ne manquent pas pour les élèves de cette école des assassins. Mais il ne suffit pas de construire des surhommes pour leur enlever leurs états d'âmes. Et derrière la révolte d'un des leurs, Peter, ils sont quelques-uns à se poser sérieusement des questions. La confrontation sera de toute façon mortelle. Des renégats ou des fidèles, un seul camps pourra survivre.
Un rythme enlevé...
Ambiance survoltée, de l'action à quasiment toutes les pages, L'Ecole des Assassins est un roman vif et violent. On y tue beaucoup sans véritablement prendre le temps de discuter ou de s'aimer. Effectivement, comme le souligne la quatrième de couverture, nous pourrions être dans un de ces mangas japonais auxquels les auteurs semblent avoir voulu rendre hommage. Pour autant c'est loin d'être désagréable. L'ensemble manque sans doute un peu de profondeur mais reste sympathique. On se prend facilement au jeu d'autant plus que ce roman est dans la droite ligne des Cinq Derniers Contrats de Daemone Eraser de Thomas Day. Pas de quoi être surpris donc. Pour passer quelques heures de détente sans se prendre la tête avec un livre qui ne prête pas à conséquence.
La chronique de l'archiviste