Après avoir été le rédacteur en chef d'SF Mag, Henri Loevenbruck s'est mis à la fantasy pour le compte des éditions Bragelonne. En janvier dernier, on avait donc pu découvrir le premier tome de sa nouvelle saga nommée La Moïra. La première impression était mitigée. La Louve et l'enfant était un livre sympathique mais qui brassait pas mal de classiques et qui surtout ne faisait que planter le décor pour la suite de la série.

L'histoire de la Moïra prend de l'ampleur...

Et effectivement, l'histoire de La Moïra commence à prendre de l'ampleur avec ce second tome. Avec La guerre des loups, on sort quelque peu de la quête initiatique pour entrer progressivement dans ce qui ressemble à une grande fresque de l'île imaginaire de Gaelia. La narration ne ce centre plus seulement sur l'héroïne principale, Alea, mais se disperse en mélangeant les points de vue aussi bien physiquement que géographiquement. Dans ce patchwork de personnages bons ou mauvais, Aléa est entre-temps devenue une adolescente au caractère bien trempé. Elle mène ses compagnons par le bout du nez et cherche à aller toujours plus loin pour mieux comprendre le pouvoir qui coule dans ses veines. Peu à peu ses pas l'amènent vers l'île de Mont-Tombe en passant par Hacourt, le pays des sévères chrétiens qui rejettent toute forme de magie. Au passage, ils aimeraient bien mettre la main sur Alea et imposer leur foi à l'ensemble de Gaelia.

Mais avant, ils doivent se débarrasser des druides et de leurs influences. Dans leur coin, ceux-ci se préparent à l'affrontement avec l'Eglise pour restaurer leur puissance. Et tant qu'ils y sont, ils cherchent eux-aussi Alea pour en faire une alliée. Heureusement, la jeune fille peut compter sur ses amis et sa louve pour la protéger. Après avoir explosé à la fin du tome 1, son petit groupe va enfin se retrouver. Fini la fuite. Alea sait qu'elle a un rôle à jouer dans l'histoire de l'île et doit maintenant s'organiser.

Une saga pour les plus jeunes ?

La saga de La Moïra n'a rien d'exceptionnel. Elle possède son lot de personnages caricaturaux et son intrigue est des plus classique. Seulement voilà, sans être un must, sa lecture n'est pas désagréable. Elle permet de passer quelques heures sympathiques. Henri Loevenbruck écrit d'une plume simple et efficace rendant son histoire facile à lire. Pour cette raison, sans doute conviendra-t-elle mieux à un public un peu plus jeune que celui des vieux routards de la fantasy. A suivre.