Jean-Luc Istin n’est plus à présenter. Scénariste et dessinateur de talent, il est à l’origine de nombreux projets de BD pour la collection Celtic aux éditions Soleil. C’est, bien sûr, à lui que l’on doit la première saga de Merlin qui compte actuellement six tomes. Dans cette collection il co-scénarise, avec d’autres auteurs, des contes bretons et celtes reprenant le flambeau des premiers collecteurs de contes. Il a à son effectif des recueils comme : Les Contes du Korrigan, Les Contes de l’Ankou ou encore Les Contes de Brocéliande.

Nicolas Demare est un jeune dessinateur dont la première BD est Merlin, La Quête de l’épée. Après un cursus scolaire classique, il se lance dans l’infographie et les jeux vidéos. Et rejoint à 29 ans l’équipe de Soleil en participant à la collection Celtic.

Merlin reprend sa quête

Les années ont passé depuis l’attaque d’Avallon par les Hordes de Merlin et ce dernier a retrouvé ses esprits. Il est devenu celui que Blaise annonçait comme étant L’Ilygad y didd, l’œil du jour. Merlin est en quête, un rêve le hante depuis longtemps. Celui où il voit une main tenant une épée qui sort de l’eau. Il sait que cette épée est pour le futur roi de Bretagne qu’il devra trouver.

Pour cela il quitte la Grande Bretagne et se rend en petite Bretagne armoricaine plus précisément en Brocéliande où se trouve une entrée vers l’autre monde car il sait que c’est là-bas qu’il trouvera de quoi forger l’épée. Mais, bien sûr ses anciens ennemis veillent et son chemin sera semé d’embûches.

Une histoire intéressante qui peut déboucher sur le meilleur… ou sur le pire

Voici une nouvelle histoire autour de Merlin que Jean-Luc Istin développe. On ne sait pas exactement quand elle se déroule par rapport au cycle principal mais, au vu des événements et de l’apparence de Merlin, on en déduit que c’est plusieurs années après. Avec cette nouvelle saga qui commence Istin revient aux sources du Mythe et recentre un peu son histoire sur Merlin, Arthur et Excalibur. Alors que dans la saga principale il donne l’impression de s’éloigner de l’univers des romans de la Table ronde, avec La Quête de l’épée, on revient aux origines païennes et celtes. En espérant qu’il ne s’égare pas une seconde fois, cette histoire peut être intéressante même si on trouve des nains dans la forêt. Pour ce qui est du dessin, Nicolas Demare ne vaut pas Eric Lambert mais comme La Quête de l’épée est sa première BD, il ne peut que s’améliorer. Il a malgré tout un style qui lui est propre mais les personnages manquent de finesse. Les dessins sont un peu trop bruts. Quant aux couleurs ou aux paysages, il n’y a rien à redire. Il faut donc attendre et voir l’évolution.