- le  

La confrérie du crabe (Première Partie)

Jean-Baptiste Andreae (Dessinateur), Mathieu Gallié (Scénariste)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/05/2007  -  bd
voir l'oeuvre
Commenter

La confrérie du crabe (Première Partie)

Né en 1964, Jean-Baptiste Andreae a suivi le parcours classique (Beaux-Arts, Publicité, Infographie...) avant de se lancer dans la bande dessinée. Un virage professionnel qu’il a pris avec Mathieu Gallié pour Mangecoeur et Wendigo (Les deux séries étant chez Vent d’Ouest). Ce dernier a lui signé Algernon Woodcock avec Guillaume Sorel et Contes des Hautes Terres. Ensemble ils signent une nouvelle aventure : La confrérie du Crabe.
 
Le crabe les ronge tous
 
Ils sont cinq... cinq enfants qui vont être opérés demain dans un hôpital qui soignent les cancers infantiles. Cinq garçons qui se rassurent en créant une confrérie secrète histoire de se serrer les coudes. Quand vient l’heure de l’opération, ils se réveillent tous les cinq dans un étrange château hanté par des créatures terriblement dangereuses. Une aventure onirique qui est loin d’être inoffensive. Comme sur la table d’opération, ils y risquent leur vie.
 
Superbe
 
Si la couverture ne paie pas de mine, l’émerveillement vous attend en ouvrant cet album. Jean-Baptiste Andreae a travaillé aussi bien son trait que ses couleurs et ses ambiances. Dès la première scène (un dialogue dans une chambre éclairée par une bougie en pleine nuit), ses jeux d’ombres et de lumières sont magnifiques. D’ailleurs chaque lieu possède une ambiance qui lui est propre et qui est splendide. La salle d’opération est baignée d’un blanc terriblement froid, le château de tons verdâtres et bleus... Un travail qui n’est pas sans rappeler celui de Guillaume Sorel, Mathieu Galié allant jusqu’à colorer comme lui (mais moins souvent) ses bulles suivant les personnages qui parlent.
 
Le résultat est, on l’a dit, remarquable. Il a le mérite en plus d’être beau de donner une profondeur à l’histoire et un suspens réel qui accrochent le lecteur du début à la fin. On dévore plus qu’on ne suit cette histoire où l’horreur se mêle à la poésie, ou la dureté de la maladie et des rencontres des cinq héros tranche avec l’innocence de l’enfance. Les cinq garçons sont seuls et toute l’intrigue et l’aspect graphique visent à accroître ce sentiment de solitude les concernant, augmentant en proportion la sensation d’urgence et de danger.
 
Ce premier tome de La Confrérie du Crabe est donc une vraie réussite. Une série qui donne à voir et à lire et qui est indispensable à votre été. Vivement, oui vivement la suite !

à lire aussi

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?