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La maison qui glissait

Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 30/11/2011  -  livre
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La maison qui glissait

Auteur de Science Fiction, Jean-Pierre Andrevon a écrit une soixantaine de livres dont Les Hommes-machines contre Gandahar (1969), qui fut son premier roman. Un univers auquel il reviendra bien plus tard avec les romans Gandahar et l'oiseau-monde (1997), Les Portes de Gandahar (1999) et L'Exilé de Gandahar (2005).
 
Souvent primé, il reçu en 1982 le Prix de la Science-Fiction pour la Jeunesse, avec La fée et le géomètre ; en 1990, le Grand Prix de la Science-Fiction Française pour Sukran, et, en 2006, le Prix Julia Verlanger pour Le Monde Enfin.
 
Les Hommes-machines contre Gandahar sera adapté 20 ans plus tard à l’écran, dans un film d'animation, par René Laloux sous le titre de Gandahar ; mais ce ne sera pas son seul travail retravaillé, car en 1994, Le Travail du furet à l'intérieur du poulailler, publié en 1983, sera adapté à la télévision par Bruno Gantillon, puis en trois albums de bande dessinée entre 2004 et 2007, avec le dessinateur Afif Khaled, sous le nom Les Chroniques de Centrum.
 
"7 heures du mat, j'ai des frissons, Je claque des dents et je monte le son."
 
7 heures du matin. Durant une fin d'été étouffante, les résidents d'un immeuble de banlieue se réveillent tour à tour pour constater qu'un étrange brouillard semble les couper du reste du monde.
Coincés du jour au lendemain, dans cette cage urbaine, ils vont devoir apprendre à vivre ensemble mais aussi à découvrir ce que cache ce brouillard qui semble avaler tous les alentours. Et puis, que sont ces formes semblant se mouvoir à l'intérieur de ce brouillard... 
 
"Seul sur le lit, Dans mes draps bleus froissés, C'est l'insomnie, Sommeil cassé. "
 
Il y avait là tous les ingrédients pour en faire un thriller angoissant, un roman horrifique à la française et malgré une atmosphère présente, La maison qui glissait se révèle être un roman soporifique mettant en scène des stéréotypes de personnages qui mettent mal à l'aise.  
 
Huis clos urbain, La maison qui glissait est une histoire qui rappelle sans contestation celle de la nouvelle The Mist ("Brume", 1985) de Stephen King, à plusieurs points de vue.
 
On y retrouve une galerie de personnages aux couleurs de la France (les Arabes et les Noirs ont plus d'enfants, les jeunes sont des petits cons, les profs des gens seuls, un ancien flic qui fait sa loi, des carrières professionnelles aux faciès des gens, etc.) qui me fait dresser mes cheveux sur la tête, moi, enfant de banlieue et de HLM. Mais comme tout pays à ses clichés types que ce soit dans les romans ou au cinéma, ce n'est pas ce défaut qui met en jeu l'histoire de ce roman.
 
Voulant développer au maximum l'éventail d'émotions des gens face à l'inconnu et/ou à une situation stressante, l'auteur se perd dans d'innombrables pages qui alourdit une histoire longue, bien trop longue, dont le lecteur n'arrive plus à s'y immiscer passer les 300 pages. L'atmosphère est pourtant là, mais l'auteur semble trop vouloir en faire en mélangeant trop de genre, voulant intégrer un trop grand panel de personnage dont il ne sait quoi faire. Habitant en banlieue dans un immeuble, j'aurais aimé, en allant me coucher, avoir ce frisson qui nous fait penser : " et si demain ça m'arrivait...". Mais voilà, pour cela il aurait fallu que l'auteur se concentre plus sur les événements s'y déroulant, au lieu de vouloir à tout pris mettre en avant tout les personnages. 
 
Dommage. Car La maison qui glissait offre une fin intéressante de science fiction mais qui est gâchée par un rythme long et ennuyeux.

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