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La mort est une femme comme les autres

Marie Pavlenko ( Auteur), Francisco Valle (Illustrateur de couverture)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 07/10/2015  -  livre
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La mort est une femme comme les autres

Marie Pavlenko a été journaliste de presse écrite pendant quinze ans et scénariste pour la télévision, la bande dessinée et le cinéma. Sa première publication est une trilogie nommée Le Livre de Saskia et éditée d’abord chez Scrinéo puis PKJ. Elle a publié deux autres ouvrages depuis, et se consacre aujourd’hui entièrement à l’écriture. La mort est une femme comme les autres est son dernier roman.


Soudain, Emm n’en peut plus. Affalée sur le canapé de son dernier client, elle jette l’éponge, ou plutôt la faux. Car Emm n’est autre que la Mort elle-même, et après des millénaires de bons et loyaux services, elle fait un burn-out. S’ensuit une panique générale : plus personne ne meurt ! À travers la rencontre d’une jeune femme atteinte d’un cancer, Emm se lance alors dans sa première aventure humaine…

Un regard sur l’humanité

À travers le regard désabusé d’Emm, c’est une certaine vision de l’humanité que Marie Pavlenko partage. Mais ce ne sont pas des grandes théories. Bien au contraire, les personnages sont uniques, les relations d’une intimité touchante. Le voyage d’Emm au sein des êtres humains, elle le fait en rencontrant Suzie, une jeune femme qui vient d’apprendre qu’elle est malade. Intriguée par cette femme, la première à faire preuve de gentillesse à son égard, Emm va la suivre dans sa propre quête d’amour et de vie.

Nous découvrons alors toutes ces petites choses qui font de nous des êtres humains, le courage dans la fragilité, le doute, une étincelle improbable d’amour, une soif de vie… C’est une bien belle humanité que nous présente l’auteure, elle crée l’empathie pour la Mort, fatiguée de faire le sale boulot. Elle donne envie de croire en la richesse de la nature humaine.

C’est pas faux

S’il existe une certaine poésie philosophique dans La mort est une femme comme les autres, ne vous attendez pas pour autant à un voyage contemplatif. Emm est maladroite, elle jure, elle se fiche de ce qu’on pense d’elle, et elle n’entend rien aux conventions sociales des êtres humains.

Elle parle à sa faux – ce qui donne des échanges savoureux – et parsème le livre d’un humour frais et léger. Emm ne se prend pas au sérieux, elle ne prend rien au sérieux. Déjà, c’est la Mort, elle en a vu, ces derniers millénaires. Puis, son burn-out n’aide pas. Résultat ? Le tout est abordé avec un humour léger qui donne de la fraîcheur à cette lecture.


Le livre se dévore en quelques heures à peine, on veut savoir, on veut suivre le destin de ces personnages, on rit, on s’attache, on verse une larme,  on referme le livre en se disant « déjà ? ». Marie Pavlenko arrive à nous faire rire et pleurer en quelques mots, on s’attache à ses personnages et on vit cette aventure humaine avec Emm.

La mort est une femme comme les autres est l’un de ces livres que l’on referme avec une foi renouvelée dans les possibilités de la nature humaine, un moment de légèreté dont on a parfois bien besoin…

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