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La prediction

Marie Gibert (Traducteur), Alice Hoffman ( Auteur), Matt Mahurin (Illustrateur de couverture)
Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/07/2006  -  livre
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La prediction

Alice Hoffman est née en 1952 à New York. Après des études de littérature et un diplôme de création littéraire obtenu à Stanford en 73, elle entame une carrière qui l'amènera à sortir une bonne vingtaine de romans, mais aussi à travailler à l'écriture de scénarii tels que Indepedance Day. Brillante et prolixe novelliste, elle essaime un peu partout, du Boston Globe au New York Times, et a connu elle-même le bonheur de se voir adaptée au cinéma avec son roman Practical Magic, sous le titre Les Ensorceleuses. La Prédilection est son quatrième roman traduit.

A l’époque des Amazones

Dans un monde en perpétuelle guerre, une grande partie du territoire est habitée par des amazones. Femmes sans peur, elles chevauchent leur monture par tous les temps afin de défendre leur pays contre les "Hommes". Depuis toujours, Pluie, baptisée ainsi par sa mère, est le fruit du chagrin. Elle s’efforce de grandir, sans amour, et d’apprendre à se battre car, un jour, elle aussi sera reine. Cependant, Pluie est différente de ses « sœurs », elle est plus sensible et éprouve des émotions envers d’autres animaux que les chevaux. Sera-t-elle capable d’être reine ?

Une histoire classique mais attachante

Pluie est une héroïne des plus classiques, elle est détestée par sa mère mais adulée par ses « sœurs » au début du roman grâce à sa dextérité équine et son courage sans faille. L’histoire commence ainsi et s’annoncebien classique voire ennuyeuse. Cependant, au fur et à mesure, Pluie prend du caractère et s’affirme par sa détermination et son indépendance. En effet, elle tue trois hommes mais n’en dira rien pour ne pas participer à l’orgie suivant la bataille. Elle rencontre un homme et se rend compte qu’il peut ne pas être aussi méchant que ce qu’on lui a inculqué depuis qu’elle est née. Là où l’auteur aurait pu tomber dans l’eau de rose absolu, le rythme du roman prouve que non. Elle ne s’attarde pas trop sur les descriptions des sentiments mais va chercher dans les profondeurs du personnage une vivacité étonnante.

Le monde des Amazones est, quant à lui, largement décrit : de la femme qui se coupe le sein pour mieux tirer à l’arc à l’autarcie complète dans laquelle elles vivent. Il s’agit par certains points du féminisme que l’on retrouve aujourd’hui à l’état pur. N’est ce pas cependant légèrement too much ? Leur courage et leur détermination semblent quelquefois trop entiers. Pas de demi-mesure, l’homme sert à procréer et à rien d’autre! La violence de certaines scènes (le viol collectif de la mère notamment) semble parfois démesurée par rapport à l’ensemble de l’histoire, certains actes mériteraient peut être une légère censure pour les plus jeunes.

Ce roman a le mérite d’avoir un côté historique (la vie des Amazones) non négligeable et une histoire attrayante grâce au caractère de Pluie mais souffre quand même d’une histoire trop simple et prévisible.

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