Sébastien Gollut est un auteur suisse, également illustrateur pour des ouvrages de science-fiction, fantasy et fantastique. Le Club des maris est son dernier roman paru en France. Il a également publié un recueil de nouvelles en 2011, 36 Marches jusqu'en enfer.

La vie rangée de Georges Doucet est sur le point d'être chamboulée.

Georges Doucet est expert-comptable. Il aime les chiffres et les cadres bien définis. C'est un excellent travailleur qui a eu l'incroyable opportunité d'entrer cher Trembert & Daval, un cabinet prestigieux. À peine arrivé, les cadres supérieurs le prennent sous leur aile. Mais à quel prix ?

Georges Doucet ne demande rien à personne si ce n'est de faire son travail correctement. Il a une vie rangée, aux côtés de sa femme Marie-Thérèse, insipide et aussi prévisible que lui. L'équilibre règne dans sa vie jusqu'à ce que les attentions de ses collègues commencent à détériorer son moral.

Descente aux enfers d'un employé modèle.

Georges a tapé dans l'œil de quatre de ses collègues haut placés : Hugues de Vasques, un cadre supérieur aux manières irréprochables ; Ivano Piaccini, directeur des ressources humaines au sang chaud ; Jacques Devel, psychologue d'entreprise mesuré et observateur et enfin Justin Bernard, jeune loup, bras droit de l'un des fondateurs de la société.
Ces quatre hommes sont la crème de l'entreprise et ils invitent bientôt Georges à rejoindre leurs petites réunions du Club des maris.

Prêt à tout pour s'intégrer et se faire bien voir, Georges les rejoint à une première réunion après le travail.
 

Peu à peu, le Club des maris exige sa présence de plus en plus fréquemment le soir tandis que les pressions commencent à monter aux heures de travail. Georges sombre dans le stress, ce qui impacte son travail mais aussi sa vie privée. Et dans tout ça, il ne comprend pas ce que ces quatre hommes attendent vraiment de lui.

Portrait au vitriol de l'entreprise et des employés.

Le Club des maris est un roman saisissant par plusieurs aspects. Dans un premier temps, il explore le thème des interactions professionnelles qui d'amicales peuvent devenir malsaines car elles empiètent sur la vie privée. Le récit retrace la descente aux enfers d'un homme inoffensif pris pour cible par des hommes à la moralité douteuse et  qui n'hésitent pas à le faire chanter ou à jouer avec lui.
 

Dans un deuxième temps, le personnage de Georges est difficile à appréhender par sa froideur et son besoin viscéral de cadre et de logique. Georges, par son étroitesse d'esprit, se heurte vite aux situations qui nécessiteraient plus de souplesse. Cela n'en fait que davantage un candidat de choix aux brimades de ses collègues et par là même, au burn-out.

Tout au long du livre, le lecteur se demande jusqu'où le jeu du Club des maris va aller et est tenu en haleine jusqu'à la dernière page. Le dénouement est inattendu et permet d'assembler tous les détails disséminés au cours du récit.

 

Le Club des maris est un roman poignant, au réalisme parfois dérangeant et au final parfaitement mené. Un livre qui ne laissera personne indifférent.