- le  

Le Dernier de son espèce

Andreas Eschbach ( Auteur), Manchu (Illustrateur interne, Illustrateur interne), Claire Duval (Traducteur), Joséphine Bernhardt (Traducteur)
Langue d'origine : Allemand
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/12/2005  -  livre
voir l'oeuvre
Commenter

Le Dernier de son espèce

On ne présente plus Andreas Eschbach. Né en 1960 à Stuttgart, il a explosé en Allemagne puis en France avec son premier roman Des milliards de Tapis de Cheveux (publié en 1999 chez nous). Une réputation qui prend de l'ampleur puisque ce roman vient tout juste d'être traduit aux Etats-Unis. Une belle preuve de reconnaissance ! Dans l'hexagone, on a pu lire depuis ce premier livre quatre autres ouvrages, tous aussi bons les uns que les autres. C'est donc avec un vrai plaisir que l'on s'est plongé dans Le Dernier de son Espèce. Et l'on a pas été déçu...

L'Irlande comme refuge

Duane est en apparence un homme plutôt tranquille. Il vit retiré dans un petit village en Irlande. Une retraite avec un lourd secret. Car si en apparence c'est un homme normal, Duane est en fait un super soldat américain. Un cyborg avec toute une machinerie interne qui lui donne des capacités fantastiques. Sauf qu'avec le temps tout cela se détraque un peu et Duane a de plus en plus de soucis avec son oeil bionique et tous les circuits et verins qu'il porte à l'intérieur de lui. Un vrai handicap alors que la tranquilité du village est troublée par une affaire de meurtre...

Seul. Epouvantablement seul

Et si L'Homme qui valait 3 milliards vieillissait mal ? C'est sur cette idée absolument géniale que s'ouvre ce nouveau roman d'Andreas Eschbach. Une reférence à la série qu'il ne renie pas en l'évoquant régulièrement au fil des chapitres. Mais si l'idée est plutôt rigolotte et bien vue, tout de suite il nous montre la complexité de la situation de Duane. Dans sa retraite, il est tenu au secret sur les expériences qu'on fait les médecins militaires sur lui. Un secret qui l'oblige à vivre en reclu sans se faire d'amis et sans fonder une famille. Seul. Epouvantablement seul avec en plus une machinerie qui peu à peu se détraque. Une situation qu'Eschbach met du temps à nous présenter. Car c'est l'une des caractéristiques de ce roman, il ne s'y passe finalement pas grand chose. Et pourtant on est pris au fil des pages à la découverte de cet homme complexe au propre comme au figuré avec un bon nombre de flashback. Tout comme on est pris également par le suspens un peu lent du roman. Avec une belle économie de moyen, Eschbach met bien tous ses élements en place et ne livre que peu à peu la clef du mystère. Le résultat est délicieux avec un personnage attachant et profondément humain. Un très bon roman.

 

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?