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Le Lagon de Fortuna

Christophe Bec (Scénariste), Delphine Rieu (Coloriste), Éric Henninot (Dessinateur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 28/02/2007  -  bd
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Le Lagon de Fortuna

Décidément, la fin d'année 2006 et le début de 2007 auront été particulièrement chargés pour Christophe Bec. Non seulement il a achevé la fin de la trilogie Carême, mais il a aussi entamé Le Temps des Loups, Pandémonium et donc aujourd'hui Carthago, soit en tant que dessinateur, soit en tant que scénariste (quand ce n'est pas les deux en même temps). Au dessin, il a choisi un jeune dessinateur qui a fait ses débuts il y a quelques mois avec la série Alister Kayne chez Albin Michel.

Une grotte perdue, un monstre qui ne l'est pas moins...

En plein océan, une équipe de plongeurs à la recherche de gisements de pétrole découvre une grotte souterraine retenant des mégalodons : traduisez une espèce de requins géants qui date de l'âge des dinosaures. Ils ont des dimensions gigantesques (25 mètres de long) et des dents acérées en proportions. Autant dire que le sang des pauvres plongeurs va couler. Et comme de juste, la compagnie pétrolière qui les employait va tout faire pour étouffer l'affaire. Il ne faudrait pas que la découverte les empêchent d'exploiter les formidables ressources de la grotte dans laquelle ils vivent...

Thriller aquatique

Avec cette série et après Sanctuaire, une nouvelle fois Christophe Bec nous emmène dans les abysses. Et on ne va pas s'en plaindre. Voici une excellente BD dont les maîtres mots sont mystère et suspens. Christophe Bec s'y connaît pour distiller une tension qui monte au fur et à mesure de l'album. De ce côté-là c'est une réussite. Il applique l'efficace recette de « ce qui fait peur ne se montre pas », ne nous donnant que rarement l'occasion de voir le monstre dont l'album parle en permanence. Il parvient également à évoquer certaines références (évidemment quand on parle de requins on pense aux Dents de la mer) tout en s'en démarquant. Il évite ainsi l'écueil d'un plagiat ou d'un hommage trop appuyé qui aurait pu être gênant pour le récit. Et comme c'est un grand de la Bande Dessinée, il parvient aussi à lancer des intrigues parallèles qui ajoutent à l'intérêt de cet album.

Seul petit regret des personnages parfois un peu trop manichéens. Faisons-lui confiance pour nous détromper dans la suite de la série. Côté dessin, le travail d'Eric Henninot est classique mais plutôt efficace. On prend un vrai plaisir à parcourir ses planches et son trait réaliste avec certaines cases qui ne sont pas sans rappeler Sanctuaire, notamment quant il s'agit de paysages sous-marins. Vivement la suite !

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