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Le Tigre africain
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Le Tigre africain

Toutes les biographies de Philippe José Farmer le présentent à un moment ou un autre comme l'homme qui a introduit le sexe dans la science fiction. En 1952, sa nouvelle The Lovers défrayera la chronique avant de devenir plus tard le roman Les Amants étrangers. Un fait d'armes qui s'accompagne également de deux classiques de la SF : Le monde du Fleuve et La Saga des hommes dieux. Mais Farmer, c'est également un iconoclaste qui n'hésite pas à bousculer les tabous du côté puritain de la société américaine en jouant avec ses codes et certains classiques de la littérature.

Tarzan et son sexe de cheval

A l'occasion de ce roman, Farmer a décidé de mettre en scène un Tarzan ressemblant fortement au héros de Burroughs. Il est jeune, à peine sorti de l'adolescence, il est beau, sauvage et musclé et vit dans une vallée en pleine jungle. Bien sûr, comme nous sommes chez Farmer, ce Tarzan là possède aussi un gros sexe et une santé à toute épreuve avec les filles du village proche de sa demeure. Mais ce beau paradis n'est qu'une façade savamment organisée. L'irruption dans sa vie d'une jeune femme venue de l'extérieur va lui permettre de comprendre le sens de ces étranges bouts de papiers qu'il trouve parfois dans la jungle. Ce sont des pages du roman de Burroughs. Il ne s'agit ici que d'une reconstitution grandeur nature d'un richissime extravagant qui veut suivre à la lettre le roman de son auteur préféré. Autant vous dire que cette révélation ne va pas plaire du tout à notre Tarzan, mais alors pas du tout… Et quand Tarzan fâché, toujours tuer tout ce qui bouge !

Iconoclaste.

Avec Le tigre africain, on se trouve dans cette partie de la bibliographie de Farmer où ses histoires se composaient de beaucoup de sexe et d'action. Il ne faut pas en attendre plus. On passe un bon moment, on sourit parfois de tant d'audace mais sans plus. Un roman qui a également le mérite de désacraliser l'inamovible Tarzan.

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