Humbert Chabuel, alias Hub, a une carrière éclectique, qu’il construit grâce à des rencontres heureuses : Luc Besson alors qu’il travaille comme designer sur Le Cinquième élément, Moebius, Mézières... Il a également exercé ses talents dans les domaines de la publicité, des jeux vidéo et de la télévision. Okko est la série avec laquelle il s’est fait connaître.

Un groupe en difficulté

Okko, le rônin sans maître, est à la tête d’un petit groupe de chasseurs de démons et arpente ainsi les terres de l’empire de Pajan. Il est accompagné de Noburo, un géant qui cache son identité derrière un masque, du moine Noshin, capable d’invoquer et de communiquer avec les forces de la nature, et d’un jeune pêcheur, Tikku, que le moine prend sous son aile.

Depuis l’assassinat du fils du daimyo du Pajan, tout rapprochement entre son clan et celui du Yommo semble devenir impossible. Le chaos et la famine ébranlent tout l’empire. Tenus pour responsables de la situation, Okko et ses compagnons sont pourchassés par les meilleurs rônins et chasseurs de primes. Des affiches tirées de l’estampe réalisée par l’artiste Kaitsu sont placardées à l’entrée de chaque cité et village...

Un diptyque âpre et sombre

La série Okko en est déjà à son huitième volume, et le moins qu’on puisse dire est que son intérêt ne faiblit pas ! La structure en diptyques se suffisant à eux-mêmes y est sans doute pour beaucoup, chaque album étant l’occasion de développer les liens entre les personnages et l’univers dans lequel ils évoluent. Cela permet également de maintenir une certaine dynamique, les différents arcs de la série n’ayant pas le temps de s’essouffler. On termine ici le Cycle du feu, et à l’image de son élément, l’album emporte tout sur son passage !

Entre intrigues et action trépidante, il est difficile de lâcher cet album, d’autant que Hub continue de nous enchanter avec des planches magnifiques. Il y a toujours un souci du détail qui donne vie à l’univers, et le découpage suit parfaitement le déroulement du récit, alternant les scènes d’action et les moments de calme, sans jamais être confus. Ce diptyque s’avère le plus dur de la série, et la situation se complique pour Okko et ses compagnons. Arriveront-ils à s’en sortir dans le prochain et dernier cycle ?