Marcello Quintanilha est un dessinateur brésilien autodidacte qui a fait ses débuts en 1988. Il a longuement travaillé pour la presse avant de traverser l’atlantique, de s’installer en Espagne et de se lancer dans la série Oxford avec Jorge Zentner (Nicolas Eymerich, Âromm...) et Montecarlo au scénario.
 
Quatre balles et pas cinq.
 
A 70 ans passés, Oxford est de retour devant la justice. Il est jugé pour avoir tiré par inadvertance une balle dans le ventre d’un jeune homme dans un lieu public. Mais à son grand étonnement, il est blanchit par le juge qui estime que ce n’est pas de sa faute. Il va même jusqu’à lui rendre son arme à feu. Le plus vieux détective de New York peut alors reprendre du service ! Sauf qu’en lui rendant, l’agent judiciaire lui indique qu’il a dû tirer une balle comme l’indique la procédure. Il n’en reste plus que quatre à Oxford qui a promis à sa femme de prendre enfin sa retraite une fois son dernier chargeur vide. Une balle gâchée qui est vécu comme un véritable drame par le septuagénaire.
 
Un peu vide.
 
Autant le dernier tome de la série était intéressant, autant celui-ci semble assez vide. Il ne s'y passe pas grand chose. Jorge Zentner et Montecarlo nous raconte longuement les ennuis de santé d’Oxford (avec malaise et visite chez le médecin en prime), ses soucis judiciaires (trois planches sont consacrés à la restitution de son arme) et ses souvenirs (avec flashback à l’appui). Le tout avec de grandes cases (entre quatre et six par planche) qui auraient pu être un peu plus remplies. Le trait est lui plutôt classique mais sans rien de véritablement épatant. Bref tout cela manque sérieusement de consistance et on se dit "déjà ?" en tournant la dernière page. On a clairement l’impression de piétiner au niveau de l’histoire. Il ne nous reste plus qu’à espérer qu’il s’agisse d’un tome de transition et qu’il permettra aux auteurs d’enchaîner avec une suite qui elle vaudra vraiment le coup.