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Les Seigneurs de la guerre

Gérard Klein ( Auteur), Manchu (Encrage)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/03/2001  -  livre
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Les Seigneurs de la guerre

Pour fêter le printemps, Gérard Klein s’est fait un petit plaisir : rééditer dans la collection qu’il dirige son petit livre à lui, Les Seigneurs de la guerre. Voilà de quoi faire râler ceux qui n’aiment pas l’auto-édition. Mais même si le procédé reste discutable pour sa partialité, ne faisons pas la fine bouche. Après tout, c’est une bonne occasion de (re)découvrir l’auteur, plutôt discret ces temps-ci, qui se cache derrière le directeur de collection. Pour la petite histoire, ce livre, paru pour la première fois en 1973, passe pour un des plus réussis de la SF française de l’époque. En à peine 200 pages et quelques, Gérard Klein montrait une bonne partie de ses talents d’écrivain avec un récit à la fois simple et complexe.

Si je tue le chat de ma grand-mère 40 ans avant ma naissance…


Simple parce que somme toute, il ne s’agit que d’une énième histoire de voyage dans le temps. Georges Corson, notre héros du jour, plonge par erreur plusieurs siècles dans le futur lors d’une mission militaire plutôt risquée. Bilan, il apprend que la guerre qu’il menait est terminée depuis des lustres et que les anciens ennemis sont aujourd’hui des alliés fidèles de l’humanité. Pire, il doit se réadapter à une nouvelle société, avec de nouvelles valeurs et de nouveaux codes, sans parler de toutes les petites inventions technologiques qui le dépassent.

Là où ça se complique sérieusement, c’est que Georges n’a pas une minute à lui. A peine ce premier transfert de plusieurs siècles achevé, le voilà repartit contre son gré vers une autre destination temporelle. Entre temps, un drôle de colonel venu d’une autre guerre cherche à l’embrigader dans ses troupes tandis qu’une belle pacifiste est embarquée dans ses aventures, tout ça alors qu’il a une partie de l’avenir de l’humanité sur le dos… De siècles en siècles et de péripéties en péripéties, notre héros n’est pas près de se reposer.

Un petit parfum de Moorcock ?

Avec ce court résumé, on pourrait penser qu’il ne s’agit que d’une suite d’aventures où les muscles sont les principaux acteurs. On pourrait… et l’on aurait tort. A travers son livre et ses métaphores (comme par exemple une planète où des guerriers de toutes les époques s’affrontent éternellement…), Klein propose une petite réflexion sur le temps, les paradoxes et le destin. En un sens, l’atmosphère de certains passages rappelle parfois Moorcock et ses Danseurs de la fin des temps ou les péripéties uchroniques et temporelles d'Oswald Bastable. La comparaison s’arrête là. Ramassées en 200 pages, les aventures de son héros de place en place sont de celles à donner le tournis. Autant dire qu’il vaut mieux être concentré pour tout suivre. Il est facile de s’y perdre. Quant à la partie " réflexion ", chacun l’appréciera comme il l’entend. Bref, l’enthousiasme est mitigé. A lire comme une curiosité…

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